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A l’occasion d’un comité stratégique organisé ce vendredi 12 juillet à Bercy, la Plateforme de la Filière Automobile (PFA) a réclamé davantage de soutien au gouvernement pour faire décoller le marché de la voiture électrique.
« Aujourd’hui, les conditions du décollage du marché du véhicule électrique ne sont pas réunies » a indiqué Luc Chatel, ancien ministre et président de la PFA, une plateforme qui rassemble la filière automobile française.
« Pour accélérer sur l’électrification il faut de la stabilité/lisibilité sur les mesures incitatives et augmenter le nombre de bornes de recharge » a-t-il résumé dans un tweet publié à l’issue d’un comité stratégique sur la filière organisé avec Bruno Le Maire et Elisabeth Borne, respectivement ministres de l’économie et du transport.
La filière automobile @PFA_auto et l’Etat réunis à Bercy pour le comité stratégique auto. Pour accélérer sur l’électrification il faut de la stabilité/lisibilité sur les mesures incitatives et augmenter le nombre de bornes de recharge. @BrunoLeMaire @Elisabeth_Borne
— Luc CHATEL (@LucChatel) 2019-07-12T07:47:51.000Z
Si les industriels sont au rendez-vous avec des investissements lourds pour développer leur offre électrique, la PFA fait part de sa « forte inquiétude » quant au déploiement des infrastructures de recharge. « Alors que l’État s’est engagé à porter à 100.000 le nombre de bornes de recharge à horizon 2022, nous n’étions qu’à 25 000 en décembre dernier, six mois plus tard nous sommes à 26 300 » dénonce Luc Chatel. « Quelle crédibilité pour la politique qui vise à encourager le consommateur à préférer l’électrique, si le territoire n’est pas doté des infrastructures indispensables pour recharger son véhicule ? » poursuit-il.
Pour les copropriétés, une évolution du « droit à la prise » est également nécessaire. Alors que le gouvernement a récemment annoncé de nouveaux dispositifs pour soutenir les déploiements dans l’habitat collectif, la PFA réclame une nouvelle mesure pour permettre aux copropriétaires de faire installer une borne de recharge « dans un délai de 3 mois maximum ». Aujourd’hui fastidieuse, la démarche est soumise à l’approbation par l’Assemblée Générale avec des délais pouvant s’étendre de 6 mois à 1 an voire plus en cas de syndic récalcitrant.
Si Luc Chatel estime nécessaire de conserver le bonus de 6.000 euros pour les voitures électriques afin de donner plus de « visibilité dans le temps » aux acteurs, il réclame également son retour pour les modèles hydrides rechargeables. « Au moins 2000 euros » chiffre-t-il.
Un coup de pouce qui permettrait d’accompagner le lancement des premiers modèles « plug-in hybrid » des constructeurs tricolores, attendus entre fin 2019 et début 2020.
Alors que l’Europe s’apprête à introduire des objectifs particulièrement contraignants en matière d’émissions de CO2, l’ancien ministre juge le développement de l’électrique comme un enjeu majeur pour la « survie » des constructeurs. S’ils ne parviennent pas à baisser leurs moyennes d’émissions grâce à la vente de modèles électriques, ces derniers s’exposent à plusieurs centaines de millions d’euros d’amendes.
« Au regard des objectifs européens et des choix politiques faits par la France, au regard des investissements sans précédent engagés en conséquence par les industriels, nous avons une obligation de résultat » a insisté Luc Chatel.
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