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Achète-t-on une voiture électrique en faisant autant attention à la consommation d’énergie qu’avec un modèle essence ou diesel ? Pour ceux qui procèdent ainsi, les valeurs communiquées par les constructeurs ou les ordinateurs de bord sont à rectifier plus ou moins lourdement !
Dans une étude publiée mardi 21 juillet 2020, l’Adac a cherché à mesurer l’importance du décalage entre les données communiquées par l’électronique embarquée et la consommation réelle.
La fédération d’automobile clubs d’Allemagne a effectué cette démarche aussi bien sur des voitures diesel ou essence, que sur des modèles fonctionnant au gaz naturel ou à l’électricité.
Si des différences plus ou moins importantes ont été constatées pour les véhicules de toutes énergies, l’interprétation est particulière au sujet des voitures électriques : les pertes d’énergie observées lors de la recharge ne sont pas prises en comptes.
Aux imprécisions de l’instrumentation s’ajoutent avec les VE les kilowatts dispersés au niveau de l’installation électrique, de la borne, du chargeur embarqué et de la batterie. Certaines de ces déperditions se cumulent d’ailleurs.
Doit-on en tenir compte dans le calcul de la consommation ? C’est en tout cas ce que l’organisme allemand défend en arguant que l’électromobilien est amené à supporter financièrement, plus ou moins, la plupart de ces pertes.
La fédération plaide pour que les constructeurs tiennent compte dans les consommations communiquées pour les voitures électriques de cette énergie dissipée sans être utilisée à faire avancer le véhicule. Elle leur demande également de travailler l’efficience des systèmes de recharge.
Sur la douzaine de voitures électriques différentes sélectionnées par l’Adac, les 5 modèles donnant les chiffres les plus éloignés de la réalité affichent des deltas supérieurs à 17%. C’est la Tesla Model 3 qui fait ici figure de plus mauvais élève, avec presque 25% d’erreur pour sa déclinaison Long Range, mais, étonnamment, « seulement » 18% avec la Standard Range Plus.
Tout aussi curieux est ce 20,8% d’écart attribué à la Seat Mii electric quand sa jumelle Volkswagen e-up! la narguerait presque avec un 15,8% représentant quasiment la moyenne des valeurs collectées.
Derrière, la Renault Zoé se situe entre 18,4 et 19%, avec une belle homogénéité entre les 2 modèles retenus par la fédération. Suivent les Nissan Leaf et Jaguar i-Pace avec une marge respective de 17,6 et 17,4%
C’est le Kia e-Niro 64 kWh qui se sort le mieux de cet exercice avec un éloignement de 9,9% par rapport à la consommation réelle comprenant les différentes sources de pertes. Coup double avec le e-Soul 64 kWh qui partage ses 12,2% avec la BMW i3 (120 Ah).
A nouveau une coréenne sur la 4e marche : Hyundai Ioniq électrique (12,3%). L’Audi e-tron s’illustre aussi en restant en dessous des 15% d’erreur (14%). Les Mini Cooper SE et Mercedes EQC400 4Matic s’en éloignent à peine avec respectivement 15,3 et 15,9% d’énergie à ajouter à la consommation indiquée par l’ordinateur de bord.
Philippe SCHWOERER
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