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Avant même sa présentation officielle prévue pour la Monterey Car Week 2023, des images de la Lamborghini Lanzador ont fuité. Voici le premier modèle 100 % électrique de la marque au taureau.
Voici donc le très attendu premier modèle électrique de Lamborghini. Les premières images montrent un crossover 2+2 agressif, dans lequel on reconnaît parfaitement l’ADN de la marque. Un mélange entre la Urus et la Sián. Une silhouette magnifique, qui devrait combler les amateurs de Lamborghini. À l’instar de la Sián, un nombre limité de la Lanzador sera vendu. À l’intérieur, c’est le futur. Les occupants sont quasiment allongés dans des sièges baquets magnifiques.
Sur les images qui ont fuité, on constate qu’il y a de l’espace dans l’habitacle. Le véhicule semble avoir été pensé pour transporter quelques bagages, ce qui n’est pas dans l’habitude de la marque. Au niveau du poste de pilotage, la Lanzador est plutôt bien équipée. Il y a deux écrans numériques : un pour le conducteur et un autre pour le passager à l’avant. Comme vous pourrez le constater sur les images à notre disposition, le bouton pour démarrer le moteur ressemble à celui d’un avion de chasse.
« Nous proposons depuis toujours des séries limitées destinées à nos clients les plus fidèles. La même formule sera répétée dans quelques jours à la Monterey Car Week en Californie » précise un porte-parole de la marque. Lamborghini avait prévu de dévoiler le prototype de sa première voiture 100% électrique en avant-première à cette occasion. Raté, mais ce n’est pas très grave. Cette fuite devrait même plutôt ravir les fans. Voici donc un nouveau modèle électrifié qui propulse Lamborghini vers une nouvelle étape.
À lire aussiLamborghini veut des voitures électriques « émotionnelles » et « de caractère »D’ici à 2030, la marque comptera quatre véhicules électrifiés. La Lamborghini Lanzador sera suivie par le SUV Urus 100 % électrique. L’entreprise a récemment présenté la Revuelto, un modèle hybride rechargeable qui remplace l’Aventador, une supercar forte de 1 015 chevaux qui lui permettent de passer de 0 à 100 km/h en seulement 2.5 secondes. Vitesse de croisière maximale : 350 km/h. Un véritable monstre. La marque compte aussi la Sant’Agata parmi ses modèles électrifiés. Lancement prévu à la fin de l’année.
Dans une interview exclusive accordée à Autocar, Stephan Winkelmann, le patron de Lamborghini, estime que les défis sont encore nombreux sur les véhicules électriques de ce segment. Il parle notamment de « l’accélération et la maniabilité, mais aussi de la réactivité, ou encore de la sensation ». Des éléments qui selon lui « n’ont pas encore fait leurs preuves avec les véhicules électriques de haute performance ». Lamborghini a une stratégie bien précise pour amorcer sa transition vers l’électrification.
Un plan baptisé Direzione Cor Tauri qui a pour objectif d’aider l’entreprise à diviser par 2 ses émissions de CO2 entre 2022 et 2025. Pour Stephan Winkelmann « la perception des clients a changé. Ils sont intéressés par les nouvelles technologies, à condition qu’elles associent durabilité et performances ». Lamborghini a décidé d’y aller en deux temps : d’abord les véhicules hybrides et ensuite les modèles 100 % électriques. La marque reste une petite entreprise et chaque étape est un grand accomplissement.
À ce sujet, le patron de Lamborghini rappelle que « passer d’une société à deux modèles à une société à trois modèles avec l’Urus en 2018, a été une marche énorme à franchir. L’investissement, en termes d’argent et de personnel, est colossal ». Le succès de la Revuelto a permis à la marque de passer un cap avec un carnet de commandes plein pour deux ans. Pari gagnant pour la marque de Bologne. De quoi rassurer Lamborghini pour ses débuts dans le grand bain de l’électrification.
Au cours des dernières années, la marque a investi massivement pour transformer ses lignes de production pour gagner en efficacité, « sans jamais remplacer l’humain », un point essentiel pour l’entreprise de luxe. Ranieri Niccoli, directeur de la production du constructeur, précisait justement que pour fabriquer la Revuelto, « nous avons compris qu’il fallait aller plus loin, tout en conservant les techniques artisanales et traditionnelles qui font notre ADN ».
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