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La nouvelle France industrielle, beaucoup en parlent, d’autres en rêvent, rares sont ceux à avoir la chance de la vivre au quotidien. Le véhicule électrique, avec ou sans prolongateur d’autonomie, en fait clairement partie. Hélas, il tarde encore à se concrétiser aux yeux du plus grand nombre.
La Norvège a ouvert le bal. D’autres pays ou micro-Etats ne devraient pas tarder à lui emboiter le pas, en appliquant peu ou proue la même recette : une fiscalité hyper-favorable aux VE couplée à de (très) lourdes taxes sur les véhicules à pétrole et les énergies du passé.
Une fois n’est pas coutume, l’exception française est à nouveau au rendez-vous avec d’un côté d’importantes aides publiques à l’achat pour les véhicules électriques, de l’autre des niches fiscales toujours en vigueur à la faveur des voitures à pétrole, notamment diesel.
Situation somme toute banale pour un pays constamment tiraillé entre les choix du court terme et ceux du plus long terme.
Si révolution il doit y avoir, ça sera donc très probablement à l’initiative des citoyens. Essayons de voir quelles pourraient en être les origines et les motivations…
Si la France cumule quelques handicaps pour affronter les mutations inévitables à venir dans le secteur des transports, elle possède fort heureusement de vrais atouts pour s’adapter aux contraintes futures, au premier rang desquelles la contrainte énergétique et climatique :
– diversité des modes de transport disponibles sur le territoire, notamment électriques
– qualité et disponibilité du réseau électrique de distribution (BT & HT)
– qualité des infrastructures routières et réseau routier secondaire limité à 90 km/h maximum (voire peut-être un peu moins d’ici quelques années…)
– des entrepreneurs talentueux convaincus que la France dispose de très nombreux atouts (histoire, patrimoine, paysage, potentiel agricole, géographie, ressources naturelles, etc…) pour relever les défis de ce siècle.
– s’agissant de mobilité, les automobilistes français ont depuis toujours ou presque une préférence affirmée en faveur des petites autos polyvalentes plutôt que des grosses berlines et/ou gros SUV inutilement surpuissants (tendance mise à mal ces dernières années mais qui va de nouveau s’imposer dans un futur proche)
– etc, etc…
Paradoxalement, c’est aussi parce que le mode de vie de nombreux ménages français reste très dépendant de l’automobile – à tort ou à raison – que le véhicule électrique devrait jouer un rôle important pour l’avenir industriel de la France.
Hors Ile-de-France, rappelons que les familles françaises vivent très majoritairement en maison individuelle et que jusqu’à preuve du contraire, excepté le cas des maisons de ville, maison individuelle = mobilité individuelle (les exceptions venant comme toujours confirmer la règle). La maison individuelle étant un allié de choix pour le développement du VE, pour une fois, on ne s’en plaindra pas…
Tous les utilisateurs du VE vous le diront : « l’essayer, c’est l’adopter ». Sauf à être dépourvu de toute conscience écologique, d’être fâché très fort avec la physique ou de vouer une passion sans limite pour l’automobile à pétrole (lourd), impossible d’ignorer la très grande supériorité du VE par rapport à l’auto à pétrole pour les besoins quotidien en mobilité d’une majorité d’automobilistes (pour faire simple : tous exceptés ceux de type autoroutiers ou longue distance).
Dès lors, toutes les initiatives contribuant à faire découvrir le VE autrement qu’en lisant des billets de blog ou des articles de journalistes automobile ancrés dans le passé méritent d’être soutenues. Les heureux bénéficiaires de l’opération Vivre Electrique menée en Alsace tout au long de l’année dernière ne feront que confirmer : il est urgent de faire découvrir aux automobilistes le VE. Et arrêter ainsi de reporter à toujours plus tard l’inévitable révolution à venir.
À titre personnel, j’espère que les nombreuses start-up françaises investies en faveur de la mobilité durable vont multiplier les initiatives et les projets en faveur du VE afin de le rendre accessible au plus grand nombre.
Malgré un potentiel considérable à l’intérieur des grandes villes, force est de constater que l’autopartage reste une pratique encore assez peu répandue en France si l’on exclut le cas particulier de Paris et la petite couronne. La part importante des petites villes et des villes moyennes et surtout, le très faible niveau de contrainte supporté par les propriétaires de voiture individuelle, y compris en milieu urbain dense, n’est pas de nature à encourager les changements de pratique.
C’est regrettable car le potentiel économique lié à l’autopartage est bien réel. Les constructeurs allemands l’ont bien compris : c’est un secteur dans lequel ils vont continuer à investir, dans les grandes villes allemandes notamment, là où la demande en service de mobilité croît beaucoup plus vite que la demande individuelle en faveur du VE. Cela constitue de fait un terrain à occuper pour les constructeurs, notamment en matière de propulsion hybride et électrique, compte tenu de la nature même des trajets réalisés à l’intérieur de ces grandes agglomérations.
Espérons que les grandes villes françaises, à l’instar de Paris, Lyon, Bordeaux ou Nice continuent de faire la part belle à l’autopartage électrique, en complément de toutes les autres offres de mobilité électriques existantes. Espérons surtout, qu’elles seront un jour rejoint par des villes moyennes où ce type de service mériterait aussi d’être développé pour répondre à la demande des jeunes urbains qui préfèrent de plus en plus utiliser ponctuellement que posséder…
Vive le futur sobre & intelligent !
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