AccueilArticlesUsines de batteries : l'Europe est-elle assez exigeante avec les géants chinois ?

Usines de batteries : l'Europe est-elle assez exigeante avec les géants chinois ?

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Dans une récente étude, les équipes de Transport & Environment (T&E) pointent du doigt l’absence d’exigences en matière de transfert de technologie dans les partenariats sino-européens sur les batteries. Et cela malgré des subventions en provenance de l’Union européenne. Une situation qui pose question.

Les fabricants de batteries asiatiques sont de plus en plus nombreux à vouloir poser leurs valises en Europe. Mais une étude vient de révéler que ces implantations ne sont pas toujours avantageuses pour le Vieux Continent. Des experts mandatés par T&E ont récemment constaté l’absence d’exigences en matière de transfert de technologie. Un problème qui risque, à terme, de nuire à la compétitivité du Vieux continent.

Pas de transfert de compétences à long terme

Deux sites sont dans le viseur des auteurs du rapport. Le partenariat Volkswagen-Gotion en Allemagne et l’alliance CATL-Stellantis en Espagne. Dans les deux cas, les experts ont rapporté qu’il n’y avait « pas de transfert de compétences à long terme » et que « la collaboration est entièrement axée sur la satisfaction de la demande de batteries à court terme ». L’absence de règles européennes en la matière serait à l’origine du problème.

Pire encore, dans certains cas, il y aurait même des infractions aux règles de pollution de l’air. Parmi les fabricants concernés, il y a l’usine de batteries CATL en Hongrie et à le site LG en Pologne. Bien que les gouvernements hongrois et polonais aient accordé 900 millions d’euros d’aides, la Commission européenne n’a vraisemblablement imposé aucune condition environnementale ou sociale aux deux géants asiatiques.

Les grands enjeux du secteur des batteries

Selon Julia Poliscanova, en charge du sujet électromobilité chez T&E, « les partenariats entre l’Asie et l’Union européenne ont été présentés comme des véhicules de partage des connaissances, mais en réalité ils ne se transforment pas en gains locaux. La Commission européenne doit utiliser tous ses outils juridiques pour exiger le transfert de la propriété intellectuelle. Des règles claires sont nécessaires ».

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Si rien n’est fait, l’Europe risque de devenir « une usine géante d’assemblage » pour l’Asie. T&E estime que cette situation n’est pas acceptable étant donné le contexte géopolitique, économique et sécuritaire. Le rapport préconise la mise en place d’une stratégie globale pour les chaînes d’approvisionnement en batteries. La Commission européenne présentera son plan pour le secteur automobile le 5 mars prochain.

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