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Fer de lance et laboratoire de la nouvelle offre « Micro Mobility » du groupe Volkswagen, Seat développe une approche à 360 degrés associant une gamme de véhicules dédiée à la mobilité urbaine au développement d’une solution d’autopartage portée par sa filiale Respiro.
Si les français restent majoritairement attachés à la voiture, les jeunes générations tendent à s’en détacher. Dans les grandes villes, les embouteillages et les difficultés de stationnement rendent le concept de possession automobile de moins en moins sexy. Résultat : selon l’étude « Scan Mobility » de Seat, l’âge moyen d’acquisition de la « première voiture » ne cesse de reculer. A l’inverse, les nouvelles formes de mobilité explosent.
Uber, Lime, CityScoot… après être longtemps resté spectateur de cette déferlante de startups, le groupe Volkswagen entre dans le jeu et confie à Seat la tâche d’explorer la filière en développant une offre micro-mobilité qui pourrait être ensuite reprise par les autres marques du groupe.
Au sein du groupe, le choix de Seat n’est pas anodin. Outre ses excellents résultats sur un marché automobile jugé morose, la filiale espagnole du groupe dispose surtout de la clientèle la plus jeune. En moyenne, ses acheteurs ont dix ans de moins que les autres marques automobiles. Une caractéristique qui devrait faciliter le lancement de « SEAT Urban Mobility », la nouvelle entité dédiée à la mobilité urbaine qui centralisera la nouvelle activité de la marque.
Chez Seat, la micro-mobilité a commencé par le domaine de la trottinette électrique à travers un partenariat technologique conclu avec Segway. Proposée en concessions depuis déjà plus d’un an et vendue en tant qu’accessoire pour les déplacements du dernier kilomètre, la Seat eXS a été récemment complétée par un second modèle. Plus robuste et dotée d’une autonomie trois fois supérieure à la version précédente (65 VS 25 km), cette nouvelle mouture s’adresse essentiellement aux opérateurs d’autopartage tels que Jump ou Lime.
Plus récemment, Seat a créé la surprise en présentant un concept de scooter électrique. Une fois, la marque n’a pas choisi de porter le développement en interne. USA, Europe, Asie… après avoir fait le tour du monde pour trouver le partenaire industriel idéal, Seat s’est finalement tourné vers un constructeur espagnol. Considéré comme l’un des leaders européens du scooter électrique, Silence bénéficie d’un site de production installé dans la banlieue de Barcelone et assurera la production du e-scooter pour le compte de la marque.
Doté d’un design spécifique, le scooter électrique de Seat se classe dans la catégorie des équivalents 125 et reprend l’essentiel de la technologie issue de la PME espagnole. Animé par un moteur capable de développer jusqu’à 14 kW de puissance et 240 Nm de couple, il autorise jusqu’à 100 km/h de vitesse maximale.
Placée en position basse pour optimiser le centre de gravité, la batterie autorise 115 km d’autonomie et se compose d’un gros bloc carré amovible. Trop lourde pour être portée à la main, elle est équipée d’un système de trolley permettant de la faire tout simplement rouler jusqu’à la prise de recharge la plus proche. Ciblant à la fois le grand public, les professionnels et les applications d’autopartage, le scooter électrique de Seat sera lancé courant 2020. Il sera à la fois proposé dans les concessions de la marque et dans des « City Store », de plus petites structures que la marque développe en cœur de ville pour se rapprocher des consommateurs. En France, la première a été récemment inaugurée dans le centre-ville d’Orléans.
Révélée il y a maintenant deux ans, la Twizy espagnole se cherche toujours un avenir. « Minimo reste un projet très complexe que nous ne voulons pas rater » nous avoue Lucas Casasnovas, nommé fin octobre responsable de la mobilité urbaine de Seat.
Long de 2,5 m et large de 1,2 m, le Minimo promet jusqu’à 100 kilomètres d’autonomie. A ce stade, la marque ne partage pas de caractéristiques précises. Contrairement aux trottinettes et au scooter, Seat n’a pas fait appel à un partenaire tiers pour le mettre au point le Minimo. L’engin repose sur une plateforme entièrement conçue par Seat. Il y a donc un véritable enjeu industriel pour le constructeur qui ne souhaite pas lancer un modèle dont les ventes se limiteraient à seulement quelques centaines d’exemplaires. Pour amorcer la production, il faut donc une « mise à l’échelle » et de gros clients pour enclencher des volumes suffisants. En termes d’usage, c’est dans le domaine de l’autopartage que Seat estime que le potentiel est le plus fort.
« Les besoins des clients évoluent jour après jour et c’est la raison pour laquelle nous travaillons encore sur l’identification des besoins actuels tout en essayant d’anticiper ceux qui seront exprimés à l’avenir » résume Lucas Casasnovas.
Si elle compte bien séduire les opérateurs avec sa nouvelle offre de véhicules, la marque espagnole s’engage également sur le secteur du car-sharing avec Respiro, une société spécialisée dans le domaine de l’autopartage qu’elle a racheté en 2017. Pour l’heure limité au seul marché espagnol avec des déploiements déjà réalisés à Madrid et à Barcelone, Respiro devrait à la fois monter élargir son offre de service grâce à SEAT :CODE, le nouveau centre de développement logiciel et digital de l’entreprise et s’étendre à l’international.
« Nous travaillons avec Seat France pour identifier les villes où Respiro pourrait être lancé » nous confie Lucas Casasnovas. Sans vouloir investir des villes déjà saturées en opérateurs comme Paris, la filiale du groupe espagnole s’oriente davantage vers des agglomérations de taille moyenne : Bordeaux, Avignon, Tours, Toulouse font partie des villes citées par le constructeur.
Si la marque espagnole s’impose comme le nouveau spécialiste de la mobilité urbaine au sein du groupe Vokswagen, elle ne laisse pas pour autant de côté le développement de son offre électrique. Alors que la petite Seat Mii électrique est désormais disponible à la commande, la marque prépare l’arrivée du premier modèle conçu sur la base de la plateforme MEB du groupe.
Présenté en mars à Genève, le Seat El-Born sera disponible à la commande avant l’été et entamera ses premières livraisons en fin d’année. Côté batteries, le modèle embarque un pack 62 kWh nominal (58 kWh utile). Correspondant au milieu de gamme de la plateforme, celle-ci pourrait être complétée par d’autres packs. « Nous sommes en train de travailler sur l’articulation de notre offre » nous confie-t-on chez le constructeur. La Seat Eel-Born pourrait ensuite avoir son équivalent chez Cupra avec le Tavascan, un modèle présenté en septembre dernier à Francfort. « A ce stade, la mise en production n’est pas encore confirmée » nous rappelle la marque.
La technologie hybride rechargeable n’est pas oubliée. Elle sera étrennée l’an prochain sur la nouvelle version de Leon avec une configuration sans doute proche de celle de la nouvelle Octavia hybride rechargeable. Arrivera dans la foulée la Cupra Leon qui devrait hériter de la grosse motorisation embarquée à bord de la Golf GTE. Deux SUV sont également dans les cartons : le Seat Tarraco et le Cupra Formentor dont la commercialisation est attendue en fin d’année prochaine.
Seat, c’est aussi une gamme de voitures au gaz naturel avec une offre aujourd’hui composée de deux modèles dans l’Hexagone : la Leon et l’Arona.
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