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Le partenaire R&D de Tesla a publié un nouveau rapport dans lequel il évoque une nouvelle génération de cellules capable d’offrir une durée de vie deux à trois fois supérieure aux batteries actuelles. Une innovation qui servirait notamment aux futurs robots-taxis du groupe californien.
Si les moteurs électriques sont généralement quasi increvables et capables d’avaler plus d’un million de kilomètres sans grande difficulté, ce n’est pas la même chose avec les batteries dont la chimie évolue avec le temps. Plus tôt dans l’année, Elon Musk avait confié que la Model 3 disposait de « moteurs et d’une carrosserie conçus […] pour une durée de vie de 1,6 million de km ». Il avait toutefois avoué que les batteries étaient en mesure de supporter 1500 cycles de charge, soit une durée de vie estimée entre 500.000 et 800.000 km. Suffisant pour couvrir les besoins d’un véhicule particulier mais pas assez pour d’autres activités aux usages bien plus intensifs tels que les robots-taxis ou même les camions électriques.
C’est ici qu’entrent en scène Jeff Dahn et son laboratoire. Travaillant déjà sur des batteries sans cobalt à moins de 100 $ du kWh, ils viennent de publier les résultats d’un test d’une nouvelle génération de cellules aux capacités impressionnantes. Basée sur une cathode NMC «monocristalline» et une nouvelle électrolyte, la chimie qui la compose serait capable de supporter un kilométrage supérieur à 1,6 million de kilomètres si elle était utilisée à bord d’une voiture électrique. C’est deux à trois plus que les batteries aujourd’hui embarquée à bord des modèles de la marque. En cas d’utilisation en tant qu’unité de stockage stationnaire, celles-ci pourraient durer « au moins deux décennies » estiment les chercheurs.
« Jusqu’à trois ans de tests ont été effectués pour certains essais » confie Jeff Dahn. Les nouvelles cellules ont notamment été mises à l’épreuve sur des cycles de charge-décharge à différents niveaux de température (20, 40 et 55°C). Tout au long des tests, le comportement chimique des cellules a été observé. Avec un système à refroidissement actif, les batteries ont ainsi pu être poussées à plus de 6.000 cycles. Même avec une température de 40 °C, jugée extrême, les cellules ont pu tenir 4000 cycles.
Reste maintenant à savoir à quel horizon ces nouvelles cellules pourraient être introduites sur le marché. Si l’information n’est pas communiquée, on sait que Tesla cherche à gagner en indépendance vis-à-vis de Panasonic, son fournisseur historique. Il y a quelques mois, le groupe californien a notamment racheté Maxwell, société spécialisée dans les supercondensateurs. Les dernières rumeurs évoquent la création d’une nouvelle ligne de production à Fremont, en Californie, et l’éventuel déploiement d’un nouveau site dans le Colorado.
Pour les plus techniques d’entre nous, retrouvez ci-dessous l’intégralité du rapport de recherche.
Source : Electrek
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