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Délirant pour les uns, génial pour les autres, le volant Yoke divise les avis. François, lui, n’en voudrait pas un autre. Devinez à quoi il a consacré sa vie professionnelle avant d’être à la retraite ! Il témoigne aussi du comportement exemplaire de son Tesla Model X Plaid reçu en décembre dernier, alors qu’il aurait aimé passer au Cybertruck.
Résidant près de Montpellier, dans l’Hérault, François est un amoureux des grosses voitures et de leur sonorité. Surtout quand il s’agit d’une certaine marque allemande : « Ma dernière voiture thermique remplacée par une électrique était un Porsche Macan dont le bruit du moteur me manque un peu. J’ai aussi utilisé un Porsche Cayenne, un Volkswagen Touareg, et un Range Rover Sport. Il me reste encore un Ford Ranger pour les travaux ».
Son Tesla Model X Plaid n’est pas sa première électrique : « J’avais déjà un Model X, en version 100D, de décembre 2018. J’ai parcouru 80 000 km avec sans remarquer de différence notable au niveau de l’autonomie. Est-ce parce qu’il a été le plus souvent rechargé à la maison avec la borne 11 kW en dépassant rarement les 80 % de niveau de batterie ? ».
Si notre lecteur est venu à l’électrique, c’est déjà en raison du malus conséquent qu’il devait acquitter lors de l’achat de ses puissants modèles thermiques : « Pour le Macan, il m’avait été demandé 15 000 euros à l’achat. Et l’année suivante, j’ai encore reçu une demande de paiement. Ceux qui m’ont connu avec mes thermiques se demandent pourquoi je suis passé à la voiture électrique. J’avais été convaincu par un copain qui en avait une et m’avait laissé l’essayer. Je ne reviendrai pas en arrière ».
Le besoin d’un Tesla Model X s’est en particulier fait ressentir chez François pour une raison familial : « J’ai deux grands garçons que je transporte régulièrement avec leurs copains. Je voulais donc un véhicule suffisamment spacieux pour les transporter. J’ai d’ailleurs été un peu déçu que la version Plaid ne compte que 6, et non 7 places. Le Model X est utilisé pour les longs trajets, et parcourt entre 20 000 et 25 00 km par an ».
Et pour la ville ? « Nous prenons alors la Tesla Model 3 de ma femme. Elle avait auparavant un Audi Q3 qu’elle comptait remplacer par le même modèle. Mais comme les délais étaient trop longs, elle a commandé sa Model 3 peu après le Model X Plaid, et l’a reçue dans les 2 mois ».
François aimant changer de modèle de voiture, on pourra se demander pourquoi avoir voulu un second Model X : « Je pensais faire un coup de poker et passer au Tesla Cybertruck, qui m’aurait permis d’abandonner le Ranger. J’ai toujours trouvé ce concept marrant. Mais ça traîne trop pour ce véhicule. Le précédent Model X arrivait en fin de LOA. Ça m’intéressait de voir ce que donnait le Plaid à l’usage. J’ai tout de même dû l’attendre 22 mois ».
À lire aussiTémoignage – Ce couple fait 50 000 km par an avec leurs Tesla Model 3 et MG4Le volant Yoke peut être remplacé par un modèle plus classique. Ce que ne voudrait surtout pas faire l’ancien commandant de bord sur Airbus A380 : « C’est une question d’habitude à prendre. Je m’y suis fait rapidement. En 15 jours, j’avais acquis les gestes réflexes. C’est peut-être mon passé de pilote qui m’a facilité l’adoption du Yoke. C’est comme passer d’un Boeing qui a un manche classique à un Airbus qui a 2 manches, 1 de chaque côté. Ça se fait très bien ».
À la suite de son essai du Model X Plaid, Maxime Fontanier a pourtant déconseillé cet équipement : « Un journaliste essaye une voiture sur une journée en général. Il lui aurait fallu l’avoir sur une quinzaine de jours. Le Yoke n’est pas un problème pour manœuvrer ou négocier les ronds-points. Si vous voulez entreprendre un gros virage à gauche, par exemple, vous mettez la main gauche en haut du volant et la main droite sur le méplat en bas. C’est une autre façon de procéder ».
François va même plus loin : « Je fais pas mal de montagne avec mon Model X Plaid : les réflexes sont différents. Je ne suis pas le seul à trouver très bien le Yoke. Personnellement, je déconseillerai le volant de remplacement qui complique l’usage des clignotants. De toute manière, les autres boutons sont au même endroit sur les deux versions ».
Le Tesla Model X Plaid développe une puissance légèrement supérieure à 1 000 ch (760 kW) pour un couple de 1 400 Nm. Ce qui ne doit pas surprendre un pilote de ligne : « Détrompez-vous ! Un avion de ligne, c’est lourd, ça démarre doucement. Au contraire, le rapport poids/puissance sur le Model X lui est très favorable. C’est un véritable dragster que j’ai pu tester dans la propriété d’un copain qui dispose d’une grande ligne droite. Là, avec le Tesla, c’est véritablement un catapultage ! Les sorties de péage sur l’autoroute, c’est génial ».
Cette débauche de puissance ne rend-elle pas la voiture difficile à conduire, en particulier sur route glissante ? « En montagne et sur la neige, le comportement du Model X est tout simplement bluffant. À condition d’avoir les bons pneus. On peut facilement doser l’accélération et le ralentissement avec cette voiture, grâce au système One-Pedal. En revanche, je n’aimerais pas qu’avec ses 2,5 tonnes, elle parte en luge ».
Notre lecteur rentre d’un périple de 6 jours et 2 500 km qui l’a amené des environs de Montpellier à La Forêt-Fouesnant, dans le Finistère : « J’apprécie beaucoup le rythme des arrêts pour la recharge. Quand je pars de chez moi, batterie pleine, et que je prends l’autoroute, je trouve même qu’effectuer la première halte au bout de seulement 2 h 30, c’est un peu long. C’est bien de s’arrêter pour aller aux toilettes, prendre un café ou déjeuner ».
François a vu le temps de recharge se réduire de façon importante : « Avec mon Model X 100D, la puissance de recharge était initialement de 90 kW. On avait largement le temps de déjeuner. Puis c’est passé à 120, et 140 kW. Il fallait alors aller débrancher et déplacer le véhicule avant la fin du repas. Avec la Plaid, la puissance est de 255 kW et ils sont véritablement atteints. On a juste le temps de prendre l’apéro ».
En quelques années, l’électromobiliste a vu l’esprit Teslaiste s’étioler : « Lorsqu’il n’y avait pas beaucoup de Tesla, les gens discutaient davantage aux superchargeurs. Maintenant, une fois la voiture branchée, ils remontent dedans pour attendre ou vont manger. Quand on se croisait, on se faisait un petit signe de la main. L’explosion des ventes des Model 3 est certainement pour quelque chose dans ce changement de comportement ».
Pour effectuer les 1 000 km afin d’arriver en Bretagne, François s’est arrêté 3 fois : « 20 minutes à Clermont-Ferrand, 30 à Vierzon et 35 à Nantes. Je peux faire 350 km sans problème sur autoroute avant de m’arrêter. En ville et sur route, dans les meilleures conditions climatiques, j’atteins les 450 km. Personnellement, je pense qu’il vaut mieux développer la recharge rapide plutôt que d’augmenter l’autonomie. Ces 450 km, c’est bien, pas besoin d’aller à 800 km ».
Son record de basse consommation est de 17,8 kWh/100 km : « Sur des petits parcours, je suis à 20 kWh/100 km. Je trouve que la Plaid consomme moins. Avec la 100D, sur autoroute, j’étais à 26 kWh/100 km. Avec la nouvelle, je suis descendu à 24 kWh/100 km. Procéder à de grosses accélérations ne se traduit pas forcément par une importante surconsommation, du fait de la régénération qui peut suivre ».
À noter que sa voiture est équipée de roues en 20 pouces : « Je préfère cette monte qui me simplifie le passage aux pneus neige quand il le faut ».
À lire aussiTémoignage vidéo – « J’ai acheté mon Tesla Model Y avant la baisse des prix mais ça ne m’embête pas plus que ça »François n’a pas souhaité prendre l’option pour une conduite autonome maximale : « Avec l’actuelle position européenne sur le sujet, ça ne sert à rien. Je trouve cependant que l’Autopilot amélioré est déjà très bien. Lui et le grand écran ont impressionné une cousine qui faisait le trajet avec moi jusqu’en Bretagne et qui ne connaissait pas les voitures électriques ».
Notre lecteur aussi n’en revient pas de la fiabilité du système dans certaines conditions : « Nous étions entre Nantes et la Forêt-Fouesnant, sous une pluie battante. Au bas d’une grande descente, il y avait une accumulation d’eau. Une véritable vague est venue claquer sur le pare-brise, envoyée par un véhicule en face. On ne voyait plus rien. J’ai cru que l’Autopilot allait se déconnecter, mais il n’a pas bronché. La voiture a continué sa route sans bouger ».
Pourtant, François a prévenu Tesla d’un comportement inadapté dans certaines circonstances : « La voiture refuse parfois de changer de ligne. Ça se produit quand il reste des traces d’un ancien marquage entre des plots ».
Aujourd’hui, le rêve de notre lecteur est de rejoindre le Cap Nord : « J’aimerais brancher mon Model X sur la borne la plus septentrionale ».
Automobile Propre et moi-même remercions beaucoup François pour sa réactivité, sa confiance et le temps pris à répondre à nos questions. Ces rencontres sont souvent des moments très sympathiques d’échanges.
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