La suite de votre contenu après cette annonce
Si le fait de tracter avec une voiture électrique n’est pas encore quelque chose de très commun, on peut imaginer que cette pratique se démocratisera au fil des années. Mais pour cela, il faut que les stations de recharge s’adaptent et prennent en compte les nouveaux besoins des électromobilistes. Particulièrement en avance sur ce sujet, Tesla propose déjà des fonctionnalités dédiées aux personnes qui tractent. Nous avons échangé avec Jean-Marc, un habitant de la région parisienne, propriétaire d’un Tesla Model Y et habitué à tracter.
En 2024, de nombreux modèles électriques permettent de tracter une charge lourde. Plus de doutes, les constructeurs automobiles ont compris l’importance de ce marché. Tracter une remorque, un van ou une caravane en voiture électrique n’est plus quelque chose d’exceptionnel. Si les véhicules sont adaptés, ce n’est pas forcément le cas des infrastructures de recharge. Et c’est un petit détail qui a son importance.
En effet, quand on part en vacances ou qu’on s’engage sur un grand trajet, le passage par la station de recharge n’est pas une option. Au même titre que les véhicules thermiques, les électriques doivent impérativement « faire le plein ». Alors, comment se passe la recharge avec un bateau ou une caravane accroché-e à l’arrière du véhicule ? Pour un savoir plus, nous avons échangé avec un électromobiliste aguerri.
À lire aussiTémoignages – Pourquoi le Tesla Model Y est-il devenu le choix de voiture électrique par défaut ?Jean-Marc, habitant de la région parisienne, a acheté sa première Tesla en 2017. Il a commencé par une Model S (sans crochet d’attelage). Il a très rapidement passé commande pour une Model 3 dont il a pris livraison en 2020. C’est à partir de ce moment-là qu’il a décidé d’abandonner définitivement le thermique. Le Francilien a complété sa collection en faisant l’acquisition d’un Tesla Model Y Grande Autonomie.
Il se sert aujourd’hui de ses deux voitures électriques pour tracter régulièrement une remorque, à la fois en région parisienne et dans les alentours de sa maison de vacances. « Je tracte soit sur des trajets courts, par exemple pour déplacer du bois coupé d’un terrain éloigné d’une maison, ou pour aller à la déchetterie, soit sur des trajets très longs lorsque j’ai besoin de déplacer un meuble imposant de Paris à La Rochelle ».
Jean-Marc avoue avoir eu « peur de la perte d’autonomie ». Mais il m’explique que le logiciel de Tesla prend en compte la remorque dès qu’elle est connectée et qu’il s’adapte en proposant des arrêts en fonction de la « surconsommation théorique ». Il ajoute avoir « constaté des différences notables entre le Model Y et la Model 3 ». Le SUV électrique offre de meilleures performances, notamment grâce à la pompe à chaleur dont il est équipé.
Mais les plus grands écarts ont lieu lorsque les températures descendent ou que le vent se met à souffler sérieusement. En effet, cela vaut pour tous les véhicules électriques, qu’ils tractent ou non, les conditions météorologiques ont une influence notable sur l’efficacité des batteries. « Mon pire trajet a été un déplacement au mois de novembre avec pluie et vent de face à l’aller et au retour », me précise-t-il.
Selon lui, la consommation d’un véhicule électrique augmente en moyenne de 30 % lorsqu’il tracte. À peu près comme sur une voiture thermique. Il estime que Tesla est le constructeur qui propose les modèles les plus « rassurants » pour tracter, notamment grâce aux nombreuses caméras dont ils disposent. « Cela permet de surveiller l’attelage » et de « sécuriser les manœuvres, même si la visibilité est mauvaise », complète-t-il.
Pour ce qui est de la recharge lors des déplacements, Jean-Marc s’arrête uniquement aux Superchargeurs de Tesla. Et l’expérience dépend de l’ancienneté de la station : « les chargeurs V1 et V2 posent problème car il faut se garer en arrière et débrancher la remorque et la garer un peu plus loin ». Si cela ne l’a jamais réellement mis en difficulté, il m’avoue qu’il est tout de même plus à l’aise sur les V3 et V4.
Ces stations disposent de bornes adaptées pour recharger en marche avant, avec de la place derrière pour laisser la remorque sans gêner. Depuis ses débuts en tant qu’électromobiliste, il n’a jamais constaté cela sur les stations des autres opérateurs, « mais je ne les connais pas tous », précise-t-il. Avec ses grandes stations traversantes, le réseau de Fastned est plutôt bien adapté également.
La plupart des autres acteurs du marché comme Ionity, Electra, TotalEnergies ou Engie, ne proposent pas, ou rarement, des places adaptées aux voitures électriques qui tractent. La plupart du temps, les conducteurs sont obligés de détacher la remorque. Lors des périodes de vacances, lorsque les stations de recharge sont plus fréquentées que d’habitude, cela pourrait s’avérer compliqué. Il y a donc des progrès à faire de ce côté.
En 2024, la seule entreprise qui prend réellement en compte les besoins des électromobilistes qui tractent s’appelle Tesla. Il faut dire qu’avec l’arrivée du Cybertruck en Amérique du Nord, le constructeur automobile commence à voir de plus en plus de gens arriver à ses stations de recharge avec des remorques. Le pick-up électrique fait déjà partie des véhicules les plus populaires dans sa catégorie.
Tesla fait donc le choix de déployer de plus en plus de stations de recharge adaptées aux véhicules électriques qui tractent. En parallèle, la firme d’Austin a décidé de lancer une nouvelle fonctionnalité de navigation pour permettre aux personnes concernées de trouver plus facilement les stations qui peuvent les accueillir. Car pour le moment, elles sont encore assez peu nombreuses et difficiles à trouver.
À lire aussiTémoignage – Après être resté coincé dans son Fisker Ocean, Cyrille passe au Ford ExplorerDésormais, sur l’application, il suffit de sélectionner un Superchargeur pour savoir s’il dispose de places de stationnement pour les remorques. Concrètement, si vous roulez en mode « remorque » et que vous recherchez des stations de recharge, celles dont les bornes sont compatibles apparaîtront en haut de la liste. Cette fonctionnalité pourrait également bénéficier aux propriétaires de voitures électriques d’autres marques.
En effet, maintenant que Tesla peut faire la distinction entre les stations adaptées aux remorques et celles qui ne le sont pas, le constructeur pourra, espérons-le, l’inclure dans son API. Cela permettrait aux autres constructeurs automobiles de l’intégrer dans leurs propres systèmes de navigation, car beaucoup d’entre eux peuvent désormais utiliser le réseau de recharge de la marque américaine.
Pour finir, notre électromobiliste francilien est catégorique : « bien sûr que je conseille Tesla pour tracter ». Il ajoute que « l’entreprise a généralisé sur toute sa gamme la possibilité de faire installer un attelage ». Au-delà de la nouvelle fonctionnalité proposée par la marque, il retient surtout la capacité du logiciel à s’adapter sur la consommation, l’itinéraire et les arrêts nécessaires lorsqu’une remorque est branchée.
La suite de votre contenu après cette annonce
Notre Newsletter
Faites le plein d'infos, pas d'essence !
S'inscrire gratuitement
Annonce partenaire
Voiture électrique2 décembre 2024
Annonce partenaire