AccueilEssaisTémoignage : Gaëlle, alternante, a choisi une Opel Corsa-e en LOA

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L'Opel Corsa-e de Gaëlle Roze
L'Opel Corsa-e de Gaëlle Roze

Avant les vacances estivales 2024, Gaëlle Roze a essayé plusieurs voitures électriques en prévision de sa future situation d’alternante. Elle comptait au départ sur le leasing social pour remplacer son ancienne Citroën C-Zero.

Face aux Fiat 500e, Renault Twingo E-Tech, et Peugeot e-208, Gaëlle a retenu l’Opel Corsa-e. L’étudiante devait produire un article final sur le sujet pour clore sa série.

Aujourd’hui débordée entre les cours, le travail sur le terrain et un emploi complémentaire pour équilibrer son budget, elle n’en a pas trouvé le temps. Elle a bien voulu à la place répondre à nos questions.

Situation

Après un cursus en langues étrangères appliquées, Gaëlle a dû trancher entre deux voies professionnelles très différentes : « Très intéressée par le journalisme, j’ai finalement décidé de suivre une alternance en optique. L’école située dans une grande ville se trouve à près de 70 km de la maison familiale, et l’opticien chez lequel j’apprends le métier est entre les deux. Pour le financement de mes études, j’ai un emploi de caissière le dimanche dans un hypermarché à 7 km de chez ma grand-mère ».

Cette situation a conduit la jeune femme à rechercher un logement bien placé : « J’ai trouvé un appartement situé à environ 25 km de la boutique d’un côté et à la même distance à peu près de l’autre pour rejoindre l’école. J’ai en revanche 45 km à faire pour aller chez ma grand-mère et assurer mon emploi complémentaire le dimanche ».

Le maillage en transport en commun ne lui permet pas de se rendre facilement les trois lieux : « Tous les jeudis et vendredis, je rejoins l’école avec un autocar dont l’arrêt et juste devant chez moi. Pour aller chez l’opticien les mardis après-midi, mercredis et samedis, je n’ai pas d’autre choix que de prendre la voiture. Pareil pour retrouver ma grand-mère le week-end et travailler le dimanche matin à l’hypermarché ».

Budget de 200 euros par mois

Gaëlle a toujours conduit une voiture électrique : « J’ai commencé avec une Citroën C-Zero que j’ai conservée environ deux ans. Son autonomie était devenue trop juste au bout de plus de dix ans et 150 000 km. C’est pourquoi j’avais besoin de la remplacer. Je comptais au départ sur le leasing social. J’ai essayé plusieurs modèles de voitures électriques compatibles qui m’ont permis de produire mes articles ».

L’étudiante a bien voulu nous révéler quelques détails de son budget mensuel : « Concernant mes rémunérations, je reçois 980 euros pour mon travail chez l’opticien et 300 euros comme caissière à l’hypermarché. À cela s’ajoutent plusieurs aides, dont 170 euros en prime d’activité et 250 euros pour le logement. Dans les dépenses, je paye 550 euros de loyer pour mon appartement. Tout cela fait que j’avais limité à 200 euros les versements mensuels pour ma voiture électrique, hors assurance ».

D’où ses essais de modèles pouvant être obtenus avec le leasing social : « J’ai pu découvrir ainsi les Fiat 500e, Renault Twingo E-Tech, Peugeot e-208, et Opel Corsa-e. J’avais aussi placé en haut de la liste la Citroën ë-C3, mais elle a été trop longue à venir. Je pensais encore aux Volkswagen ID.3 et Cupra Born. Pour cette dernière, il y avait du délai, et j’ai dû précipiter le mouvement, car ma C-Zero s’était mise à refuser de démarrer de façon aléatoire. Pile au moment de ma recherche d’un logement et d’un opticien pour mon alternance ».

Les 3 VE écartées

Opel peut dire merci à Peugeot : « Mon coup de cœur, c’était la Peugeot e-208 que j’aurais voulue en jaune-vert Agueda. Elle aurait pu être mon choix définitif. Elle était cependant plus chère à équipement égal que l’Opel Corsa-e. Mais ce qui a élimé la e-208, c’est l’accueil que je n’ai pas du tout aimé à la concession Peugeot ».

La Renault Twingo E-Tech n’a pas été non plus retenue : « Déjà, je n’ai pas eu de coup de cœur pour le design de cette voiture. C’est surtout en raison de son autonomie un peu trop juste pour mes besoins que je l’ai écartée. Aussi pour son manque relatif de confort. J’ai effectué tous mes essais avec d’autres passagers. C’étaient parfois mon frère, ma mère ou des amies. Ce qui me permettait d’avoir un avis à toutes les places. À l’arrière de la Twingo, personne ne se sentait bien installé et je ne me voyais pas non plus faire de longs trajets avec elle ».

Fiat 500e
Fiat 500e

Une petite hésitation tout de même pour la Fiat 500e : « J’ai bien aimé cette voiture électrique. J’ai préféré l’Opel que j’ai essayée après. Il faut davantage appuyer sur l’accélérateur pour y aller avec la Fiat, c’est moins naturel. Je me suis fait beaucoup plus rapidement à sa concurrente. Avec la Corsa-e, je me sentais plus en sécurité, la conduite me convenait mieux et son design me plaisait plus ».

Quand ça coince au niveau financier

En arrivant chez Opel, Gaëlle a immédiatement repéré une Corsa-e : « C’était une occasion de couleur orange. C’est cependant une grise que j’ai pu essayer. J’ai de suite adoré la conduite, comme avec la Peugeot e-208. Elle est confortable à toutes les places et son autonomie me convenait. En outre, j’ai été vraiment très bien accueillie à la concession. J’ai été tout de suite prise au sérieux et bien renseignée. On m’a demandé au départ si je connaissais déjà les voitures électriques ».

« Les mensualités étaient cependant bloquantes pour moi : 280 euros en LOA pour une finition d’entrée de gamme ». Pourquoi pas un crédit plutôt qu’une LOA ? « Pour deux raisons. D’abord, pour une question de délai. Ma banque me demandait 6 à 8 semaines, alors que ma C-Zero venait de refuser par deux ou trois fois de démarrer. J’avais plein de démarches à effectuer en rapport avec mon alternance, il me fallait très vite une nouvelle voiture ».

Un crédit ne serait pas davantage passé : « Ma conseillère bancaire m’a dissuadée de prendre un crédit pour une voiture afin de ne pas être pénalisée par mon taux d’endettement si un jour je voulais acquérir un logement. J’aurais pu obtenir 10 000 euros en prêt étudiant et 3 000 avec un crédit à taux zéro. En mettant au bout 3 000 euros, ça me faisait 16 000 euros potentiels. Mais le remboursement mensuel des prêts s’élevait au total à presque 300 euros, loin des 200 que je pouvais consacrer ».

Déblocage lors des journées portes ouvertes

Gaëlle est cependant retournée à la concession Opel un peu plus tard, à l’occasion des portes ouvertes de mi-juin dernier : « Le commercial m’avait indiqué lors de l’essai initial qu’il y aurait sans doute des offres à cette occasion et qu’il me rappellerait, ce qu’il a fait. Il y avait à ce moment-là la série limitée Yes of Corsa très bien équipée, à part la caméra de recul. Un exemplaire était exposé dans le hall, de couleur rouge avec le toit noir. J’ai beaucoup aimé cette présentation ».

L’étudiante ne pensait pas pouvoir signer ce jour-là : « Si je ne pouvais pas avoir une occasion en finition d’entrée de gamme, comment imaginer qu’un modèle neuf très bien équipé puisse être à ma portée. J’ai eu affaire à un autre conseiller tout autant accueillant et agréable, l’autre ayant quitté l’établissement. Il m’a proposé d’effectuer une simulation en m’assurant, qu’avec les journées portes ouvertes, Opel accentuait ses offres sur du neuf ».

Il a fallu une bonne heure sans stress pour trouver la bonne formule : « J’avais prévu un apport maximal de 3 000 euros. C’est cependant avec 4 000 que je pouvais avoir des loyers de 225 euros, un peu au-dessus de mon maximum. Opel ne voulait pas reprendre ma C-Zero, mais j’ai eu une offre à 1 800 euros sur LeBonCoin de la part d’un acheteur qui la prenait en toute connaissance des tout récents problèmes de démarrage. Je pouvais apporter 1 000 euros. Mon père a mis les 1 200 euros qui manquaient. Le dossier de location a d’ailleurs dû être fait à son nom du fait que je ne pouvais pas encore justifier de revenus suffisants ».

Satisfaite de son choix

L’étudiante n’a pas attendu pour effectuer un premier déplacement relativement important : « J’ai pu prendre livraison de ma Corsa-e le vendredi 5 juillet. J’ai laissé ma grand-mère et mon père à la concession Opel de Dinan pour me rendre directement à Vannes où j’avais un rendez-vous. La prise en main a été super rapide. Aujourd’hui, je suis toujours aussi satisfaite de cette voiture électrique que j’adore conduire. Je l’appelle ‘Ma petite partenaire des routes’ ».

L'Opel Corsa-e de Gaëlle Roze
L'Opel Corsa-e de Gaëlle Roze

La jeune femme apprécie : « Par rapport à la C-Zero, pouvoir utiliser Apple CarPlay est pour moi une véritable révolution. Ce serait dur de revenir en arrière. Petit plus : la qualité du système audio est excellente. Le gabarit me convient bien. Je trouve la e-Corsa ni trop grande quand il faut la garer, ni trop petite quand j’ai du monde avec moi, ce qui arrive assez souvent ».

Gaëlle ne regrette pas son choix : «  J’ai particulièrement apprécié que le conseiller de la concession me rappelle au bout d’un mois pour s’assurer que tout se passait bien. Ce qui me rassure pour la suite de mes relations avec la concession. J’adorerais pouvoir racheter cette voiture au bout des quatre ans de LOA. Les 15 000 km par an sont un jeu justes ».

Les moins

Si elle est satisfaite de son Opel Corsa-e, l’alternante préfère ne pas exploiter les aides à la conduite : « Je désactive de suite celles qui se remettent en fonction à chaque nouvelle utilisation. Par exemple le limiteur de vitesse qui bipe trop souvent et pas toujours à bon escient, notamment dans les zones urbaines ».

Et sur les routes à quatre voies ? « Il m’a été déconseillé d’utiliser le régulateur intelligent, car il a tendance à prendre en compte les panneaux des bretelles de sortie. En outre, le système de maintien dans la voie n’est pas intéressant sur les départementales. Le moindre pansement de goudron frais sur les lignes blanches le perturbe ».

Gaëlle ne se sent pas très rassurée quand il pleut : « Je trouve que les pneus Michelin d’origine, c’est une cata sur routes mouillées. On sent que ça n’adhère pas, que ça vrille, qu’il y a un manque de stabilité. Je réduis donc ma vitesse en conséquence ». Simple impression ?

Ses scénarios de recharge

Ne pouvant pas recharger sa voiture électrique chez elle, l’alternante a cependant un rituel bien rodé : « Quand j’arrive chez ma grand-mère le samedi soir, je branche la Corsa-e sur une prise électrique classique. Quand je la récupère le lendemain matin pour assurer mon travail de caissière, je n’ai pas encore le plein dans la batterie. Je complète dans l’après-midi avant de retourner chez moi ».

Autre possibilité régulièrement utilisée : « Je peux recharger le lundi, jour de congé, lorsque je fais mes courses. Il y a quatre points de recharge rapide CCS à côté d’un McDo pas loin du magasin où je vais à une dizaine de kilomètres de chez moi. J’utilise pour cela le badge Chargemap ».

Circulant en Bretagne, elle exploite aussi à l’occasion les bornes 22 kW AC en voirie : « J’ai commandé le badge Ouest Charge, mais ce dernier me refuse la charge après une identification pourtant réussie. Je n’ai pas encore pris le temps de comprendre pourquoi : tout à l’air pourtant bon sur mon compte. Pour l’instant, ça ne me bloque pas ».

Avis sur la LOA

La LOA apparaît-elle intéressante à la jeune électromobiliste ? « Ce n’est pas une formule rentable. Je dépense beaucoup pour une voiture que je n’aurai pas au bout du contrat, sauf si je la rachète, ce que j’aimerais vraiment. Sans cette solution de financement, je n’aurais pas pu avoir cette Opel Corsa-e que j’apprécie tant ».

Est-ce supportable quand on est étudiant ? « Seulement si on a un travail à côté. Il faut aussi ajouter le coût de l’assurance. Je paye 90 euros par mois, contre 58 pour mon ancienne C-Zero. Toutefois, je bénéficie d’une formule par Groupama qui me permet si j’en ai besoin de rompre à l’avance la location sans devoir supporter de pénalités. D’une certaine manière, la LOA est ainsi rassurante pour un étudiant, en particulier en alternance, car on ne sait pas forcément où l’on sera l’année suivante. Rendre plus tôt le véhicule peut s’imposer ».

À l’inverse, cette formule est aussi une source d’inquiétudes : « C’est une grosse responsabilité, car il faudra restituer à un moment ou un autre dans le meilleur état possible la voiture. Je fais donc bien attention aux endroits où je me gare et comment je conduis ».

Automobile Propre et moi-même remercions beaucoup Gaëlle Roze pour son témoignage qui vient clore sa série d’essais de voitures électriques.

Afin de ne pas décourager nos lecteurs de témoigner dans le futur, tout commentaire désobligeant à l’encontre de nos interviewés, de leur vie, de leurs choix, et/ou de leurs idées sera supprimé. Merci de votre compréhension.

Avis de l'auteur

Sauf exceptions, les locations LOA et LLD ne sont pas des formules à bas coût pour les électromobilistes. Mais il est vrai qu’elles peuvent permettre de débloquer une situation et de disposer d’un véhicule qu’on ne pourrait pas avoir autrement. J’en suis pour ma part à ma troisième. La première était vraiment une excellente affaire dans le sens où elle m’a permis d’accéder à une voiture électrique moderne pour l’époque en 2012, une Citroën C-Zero aussi. Au bout du financement, elle m’a coûté moins de 11 000 euros pour un modèle alors affiché à plus de 30 000. Un risque a été pris au départ et il a été payant. Il n’était pas prévu de pouvoir reprendre ces voitures en LLD au bout de deux ans. Ce scénario rarissime s’explique par les besoins de Citroën de se débarrasser d’un stock qui grossissait suite à un accord passé avec Mitsubishi. C’est lui le constructeur de cette voiture appelée chez lui i-MiEV. Favorisant aujourd’hui les LOA et LLD, certains constructeurs se retrouvent avec des difficultés à revendre leurs voitures électriques qui reviennent à l’issue des contrats. C’est pourquoi ils permettent désormais ces locations en occasion. Au bout de ce deuxième tour, il serait intéressant pour le marché de proposer ces véhicules à des tarifs cassés, histoire de les rendre accessibles à davantage d’automobilistes. Avec une condition toutefois : faire en sorte que la batterie soit réparable ou échangeable à un coût raisonnable en cas de défaillance trop rapide. Dans son interview, Gaëlle Roze évoque sa mauvaise sensation sur routes mouillées avec les pneus Michelin d'origine. Qu'en penses nos lecteurs ?

Philippe SCHWOERER

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