À la recherche d'une voiture électrique pour tracter lourd, Xavier a choisi la Hyundai Ioniq 6

Tracter en électrique est de plus en plus commun. En 2025, il existe de nombreux modèles auxquels on peut accrocher une caravane, un van pour les chevaux ou un bateau. Comme pour les thermiques, la consommation en prend un coup, mais c’est le jeu. Xavier fait partie de ces électromobilistes qui ne reviendraient au thermique pour rien au monde. Avec sa Hyundai Ioniq 6, il va au travail, traverse la France et part en vacances avec sa caravane. Il a récemment dû faire face à un problème bien connu sur les modèles électrique de la marque sud-coréenne : la panne de l’ICCU. Il a pris le temps de nous raconter son quotidien en Ioniq 6.

Une berline électrique avec 614 km d’autonomie

La Hyundai Ioniq 6 est un ovni dans le monde de l’automobile. Son design avant-gardiste divise. Certains l’adorent, d’autres la détestent. Mais force est de constater qu’il s’agit de l’un des meilleurs véhicules électriques en 2025. Que ce soit en termes de consommation, d’autonomie, de puissance de recharge, de technologies ou de tenue de route, la berline électrique sud-coréenne est et restera une référence.

Grâce à son faible coefficient de traînée (0,21) la Ioniq 6 offre une autonomie pouvant aller jusqu’à 614 km en cycle WLTP. Alors pourquoi en voit-on aussi peu sur les routes françaises ? Parce qu’elle n’est pas donnée, tout simplement. Aujourd’hui, elle démarre à 52 400 euros et son tarif peut aller jusqu’à 62 700 euros en fonction de la finition. Une fourchette de prix qui n’est pas celle de monsieur et madame Tout-le-monde.

Kia, Hyundai ou Tesla ?

Xavier, 55 ans, employé dans une usine de bois dans les Landes, roule en électrique depuis 2021. À l’époque, il avait choisi la Mustang Mach-E en guise de première voiture à batterie. Dans un second temps, il a souhaité remplacer son gros Ford Ranger par un autre modèle électrique. Mais cette fois-ci, il devait impérativement trouver un véhicule « capable de tracter lourd », au moins 1,5 tonne me précise-t-il.

Le cinquantenaire a pour habitude de tracter une caravane lorsqu’il part en vacances. Passer totalement à l’électrique était un objectif pour Xavier, mais il était hors de question de rogner sur ses plaisirs habituels. Il s’est alors penché sur la question et a hésité entre les Kia EV6, Hyundai Ioniq 5, Ioniq 6 et Tesla Model Y. Il a finalement craqué sur la grande berline électrique sud-coréenne, notamment pour son design.

Seulement deux pauses pour faire 900 km

Selon lui, les meilleurs atouts de ce véhicule sont « le confort, l’efficience, sa capacité à tracter et l’autonomie ». Malgré son enthousiasme, il pointe tout de même un défaut agaçant : les bips sonores qui se réactivent à chaque démarrage. « C’est vraiment pénible », confie-t-il. D’ailleurs, plusieurs véhicules sont concernés par ce défaut. Mais ce désagrément ne suffit pas à entacher son expérience globale avec le véhicule.

Au quotidien, Xavier parcourt une cinquantaine de kilomètres pour se rendre au travail. Il fait aussi de longs trajets de manière ponctuelle, notamment pour rejoindre son fils installé à Châlons-en-Champagne, soit environ 900 km. Avec sa Ioniq 6, il ne fait que deux arrêts pour rejoindre la ville du Grand Est. Soulignons au passage les excellentes performances de recharge du modèle avec un 10-80 % en seulement 18 minutes.

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À la maison, Xavier a optimisé son installation. Il dispose d’une borne de recharge alimentée par des panneaux solaires, ce qui lui permet de privilégier les recharges en journée. Au travail, son usine a récemment installé 8 bornes à un tarif particulièrement avantageux de 15 centimes le kWh. Une aubaine pour les électromobilistes comme lui. Il n’a donc aucun problème pour recharger sa Ioniq 6 au quotidien.

Il n’a pas échappé à la panne de l’ICCU

Mais le parcours de Xavier avec sa Ioniq 6 n’a pas été sans embûches. Il a dernièrement fait face à une panne de l’ICCU (l’unité de charge à contrôle intégré), un problème connu sur les modèles électriques de Hyundai. Alors qu’il se rendait au travail, le voyant s’est allumé et la voiture s’est immobilisée. Ce n’est jamais agréable ! Pris en charge par l’assistance, il a été conduit à la concession Hyundai de Mont-de-Marsan.

Bien que la prise en charge ait été exemplaire, avec un véhicule de prêt immédiatement disponible, le délai pour obtenir la pièce de rechange a été long : un peu plus d’un mois d’attente en raison d’un retard pris par l’usine en Corée. De nombreux propriétaires de Ioniq 5 et 6 ont connu la même galère. Un incident agaçant, mais cela fait partie du jeu. Il reste convaincu de la fiabilité de sa Ioniq 6 et ne compte pas en changer.

Sauvé par la fonction V2L de sa Ioniq 6 au camping

Notamment parce qu’elle répond parfaitement à ses attentes en matière de remorquage. « Avec le couple instantané, c’est bluffant », s’enthousiasme-t-il. Il a déjà effectué plusieurs trajets avec sa caravane, parcourant environ 450 km des Landes à la Méditerranée. La consommation varie entre 30 et 35 kWh avec la caravane, de quoi faire environ 200 km à une vitesse maximale de 90 km/h, en raison du poids total supérieur à 3,5 tonnes.

Pour recharger en cours de route avec la caravane, Xavier adapte sa stratégie. Il ne se branche jamais sur l’autoroute, car les stations sont « pas du tout adaptées » et parce qu’il est trop compliqué de décrocher. Par contre, aucun problème sur le réseau secondaire. « La première recharge se fait souvent pendant la pause déjeuner, et la seconde dure à peine 20 minutes, grâce à la vitesse de recharge impressionnante de la Ioniq 6 ».

Un autre atout majeur de la Ioniq 6 est sa fonction V2L (Vehicle-to-Load), qui permet d’alimenter des appareils externes. Xavier en a fait l’expérience lors d’une panne d’électricité au camping : « aucun problème pour alimenter la caravane grâce à la voiture. C’est appréciable », se réjouit-il. Convaincu par cette expérience électrifiée, il me précise qu’il n’envisage pas de revenir au thermique, comme la plupart de ceux qui y ont goûté.