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L’Europe compte revoir à la baisse la surtaxe appliquée sur les Model 3 produites en Chine. De quoi espérer une baisse des prix.
Le feuilleton des droits de douane sur les voitures électriques made in China se poursuit. Pour rappel, l’Union européenne a augmenté les taxes début juillet, mais de manière provisoire, une façon de mettre la pression sur Pékin dans le cadre d’ultimes négociations.
Visiblement, cela n’a pas vraiment avancé, puisque l’UE annonce ce 20 août son intention de renforcer les droits de douane pendant au moins 5 ans d’ici la fin octobre. En plus de la taxe de 10 % qui existait déjà, l’Europe veut imposer jusqu’à 36,3 % supplémentaires.
C’est légèrement moins que ce qui était prévu dans un premier temps, où le taux maximal était de 37,6 %, donc 47,6 % en cumulant tout. Le taux dépend des constructeurs, la taxe la plus épicée étant appliquée à SAIC, la maison mère de MG. Pour Geely, l’Europe annonce maintenant 19,3 % supplémentaires (au lieu de 19,9), et pour BYD cela passe de 17,4 à 17 %.
Mais la taxe ne se limite pas aux constructeurs chinois, elle touche tous ceux qui produisent en Chine et importent chez nous. Tesla était ainsi impacté pour sa Model 3, concernée dans un premier temps par une surtaxe provisoire de 20,8 %.
La marque avait toutefois demandé à ce que son cas soit étudié en détail, ce qui a été fait. Avec à la clé une forte baisse du taux supplémentaire envisagé, qui devrait tomber à 9 %, ce qui donnera donc en cumul 19 % au lieu de 30,8 %. Ce traitement particulier s’explique par le fait que Tesla ne se finance pas en Chine et ne profite donc pas d’avantages locaux.
On peut ainsi espérer une baisse du prix de la voiture, Tesla ayant augmenté les tarifs de la Model 3 de 1.500 € courant juillet en mettant en avant la hausse des droits de douane. Vu qu’il y a toujours un surcoût, pas sûr qu’on reparte 1.500 € en arrière.
Dans le même registre, Volkswagen a fait une demande pour une surtaxe abaissée sur la Cupra Tavascan, aussi made in China.
L’Europe laisse encore la porte ouverte à un accord avec la Chine, qui a déjà réagi. « La Chambre de commerce exprime son profond mécontentement et sa ferme opposition à l’approche protectionniste de la Commission européenne » a-t-elle écrit dans un communiqué, avertissant aussi du danger d’exacerbation des tensions commerciales entre l’UE et la Chine.
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