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Cette année encore, de nombreuses voitures ont pu être étudiées de près en Supertest. Voyons quelles sont les meilleures références… mais aussi nos déceptions.
Faisant suite aux impressions recueillies lors d’un premier essai par l’un de nos journalistes essayeurs, les Supertests ont pour vocation de pousser dans les cordes les dernières nouveautés électriques lors d’un essai longue durée. Mais il n’est pas seulement question d’enchaîner les kilomètres pour pouvoir poser le badge de ces tests. Il s’agit aussi d’un approfondissement aussi complet que précis afin de chiffrer les consommations, les performances et les temps de recharge. C’est aussi l’occasion, grâce à nos méthodes et mesures exclusives, de faire faire la lumière sur les bénéfices ou non des choix techniques arrêtés par les constructeurs pour leurs derniers modèles.
À lire aussiSupertests Automobile Propre : voici comment se déroulent nos mesures !Nous disposons pour cela d’un solide protocole de mesure. Nous vous invitons à le découvrir ou le redécouvrir en détail à travers notre article dédié. Mais, pour faire plus court, rappelons que nous roulons toujours sur les mêmes parcours, exclusivement de nuit, avec une température extérieure cible de 14 °C (tolérance de +/- 1 °C), et en contrôlant tous les paramètres à l’aide d’outils externes, depuis une balise GPS à un jeu de thermomètres. Le but : s’assurer que toutes les voitures soient placées sur le même pied d’égalité tout en étant dans le monde réel. D’après nos mesures, la marge d’erreur est inférieur à un essai le même jour, mais avec des conducteurs différents. À ce jour, seuls les tests en laboratoire garantissent une maîtrise plus précise des conditions.
Cette année, 18 voitures sont passées dans nos colonnes, depuis la Peugeot e-208 GT à la Porsche Taycan propulsion, en passant par la Renault 5 e-Tech ou la Lucid Air Grand Touring. Une année bien chargée, sans jeu de mot, avec son lot de surprises, de records dans notre base de données… mais aussi de déceptions ! En fonction des critères habituellement analysés, de l’importance de ces derniers et des résultats obtenus, voici la liste de nos meilleures références 2024 du Supertest Automobile Propre, mais aussi les déceptions.
L’objectivité des chiffres et uniquement des chiffres est là : meilleure consommation mixte et longue distance sur autoroute, autonomie de plus de 400 km en voyage, temps de trajet ultra-réduit… Non contente de battre quelques records dans notre base de données depuis la création de la rubrique, elle prend le large et ne permet à aucune autre voiture de venir la chatouiller. Et ce, tout en proposant une puissance de près de 400 ch et des performances de sportives électriques (400 m D.A. en 12,71 s). Force est de constater que le restylage a permis d’améliorer encore la formule. Mais n’oublions pas de préciser que ses performances en matière de recharge rapide sont décevantes : le 10-80 % est lent, alors que la puissance moyenne qui en découle n’est pas une référence, et très éloignée de ce que laissent imaginer les 250 kW communiqués, observables dans la réalité que sur une poignée de secondes. Un défaut relativement vite oublié au regard de l’autonomie gagnée en une demi-heure. Mais aussi du prix de vente. On ne peut pas la qualifier de bonne affaire avec un tarif fixé à 49 990 €, mais aucune autre voiture ne présente ce niveau de polyvalence à ce prix !
Une des voitures les plus chères de l’année sur les premières marches du podium ? Quelle originalité ! Mais si cette liste a pour but de classer les meilleures technologies électriques, encore faut-il qu’elle soit accessible. Voilà pourquoi la Porsche Taycan cède sa première place, de très peu toutefois, à l’Américaine. Et ce, malgré sa configuration propulsion d’entrée de gamme, la plus abordable des Taycan. Reste que sa consommation plutôt mesurée sur autoroute, ses niveaux d’autonomie très confortables ainsi que sa puissance de recharge rapide lui permettent de décrocher les meilleures notes. On retiendra aussi une incroyable courbe de recharge avec plus de 300 kW de puissance jusqu’à 60 %. Enfin, rappelons qu’elle est la plus rapide pour voyager avec un temps record dans notre base. Si bien que le conducteur devra très certainement s’arrêter avant que la voiture ne l’exige. Dommage en revanche que ces scores ne soient possibles qu’avec cette configuration propulsion, aux performances très suffisantes, mais qui ne font pas rougir une Tesla Model 3 Highland moins lourde (400 m D.A. en 12,93 s). Aussi, cela impliquera d’ajouter de nombreuses options pour disposer des dernières trouvailles technologiques de la marque.
On a essayé de les départager, mais le constat est toujours le même : les Lucid Air Grand Touring et Volkswagen ID.7 Pro occupent la troisième place du podium. La berline américaine a frisé la première place grâce à son bagage technologique qui lui offre une efficience remarquable pour une voiture de luxe aussi capable des meilleures performances enregistrées cette année (80-120 km/h lancé en 1,7 s, 400 m D.A. en 11,06 s). Aussi, son temps de voyage équivalent à celui d’une Porsche Taycan est plutôt remarquable, et ce malgré de discutables performances en matière de recharge rapide. Mais son prix ne joue pas en sa faveur. À peine en retrait au chapitre consommation et autonomie, la Volkswagen ID.7 Pro ne démérite pas. La nouvelle chaîne de traction électrique tient ses promesses avec un très bon niveau d’efficience pour une berline de ce gabarit. Et ce, sans sacrifier l’habitabilité sur l’autel de la performance aérodynamique. Le nouveau moteur de 286 ch (APP550) offre un ramage à la hauteur du plumage : sans éclat, mais suffisant. S’ajoute aussi une recharge rapide correcte pour faciliter les voyages. A l’inverse, c’est son rapport prix/prestation qui joue en sa faveur : avec un prix catalogue de 59 900 €, c’est l’une des plus abordables routières du segment E.
Gueule d’enfer, intérieur original, gabarit ramassé, … le nouveau SUV électrique de Volvo a de nombreux arguments subjectifs pour plaire. Mais il peine à convaincre au chapitre technique avec des résultats objectifs moins séduisants. C’est là l’effet de choix techniques discutables pour un petit SUV urbain, à commencer par sa lourde plate-forme et son inutile force de frappe. Ce qui implique l’installation de pneus larges aux quatre coins, qui plombent l’efficience. Bref, les 272 ch sont aussi inutiles qu’inutilisables : hormis pour des dépassements canons (80-120 km/h en 3,9 s), ils sont muselés par l’électronique le reste du temps. Il gagnerait à se montrer plus modeste. Mais pas sûr qu’il réussisse à se montrer plus léger toutefois. pour améliorer ses consommations : avec 17 kWh/100 km sur parcours mixte et, pire, 25 kWh/100 km sur autoroute, l’EX30 fait partie des mauvais élèves. Heureusement, les performances en matière de recharge rapide sont moins décevantes, ce qui lui permet de garder la tête hors de l’eau : 5 h 15, c’est très correct pour un urbain de moins de 4,30 m.
Avec l’une des plus faibles notes moyennes (seules les BYD Dolphin et Tang font moins bien), la Renault 5 e-Tech déçoit. Certes agréable à rouler, la citadine hérite de choix qui ne servent ni l’efficience, ni les prestations en matière de recharge (perte du chargeur 22 kW). Si elle se passe de terres rares, la machine électrique à rotor bobiné est très peu efficiente. Et c’est surtout le cas à rythme soutenu sur autoroute, avec une consommation équivalente à celle d’un Peugeot e-3008. L’efficience de la climatisation ne serait pas étrangère à ce résultat aussi. Mais nous aurons l’occasion de mener des investigations plus profondes cet hiver pour ne plus avoir à utiliser le conditionnel. De plus, on peut aussi pointer du doigt la performance aérodynamique sacrifiée sur l’autel du style (très réussi au passage) ainsi que la recharge rapide moyenne, sans plus. Bref, d’un strict point de vue technique (on peut aussi parler de l’habitabilité, mais ce n’est pas la mission du Supertest), elle ne révolutionne pas le segment. Elle creuse l’écart avec la Zoé, mais la vieillissante Peugeot e-208 affiche des résultats plus satisfaisants.
Nul besoin de livrer un bilan subjectif : les mauvaises élèves à nos yeux finissent aussi au fond du classement avec les plus faibles notes. C’est le cas des modèles BYD. Si la Seal propulsion, la plus aboutie de la gamme, offre des prestations plutôt homogènes, les Dolphin et Tang sont les lanternes rouges des Supertests 2024. Le grand SUV, quoique surpuissant et performant, est bien trop glouton. Rien de très surprenant pour un SUV de ce gabarit, si le Kia EV9 n’avait pas démontré qu’il est possible de faire mieux. La Dolphin est bien moins déraisonnable, et se montre aussi gourmande que la MG 4 Luxury. Mais sa batterie limite son rayon d’action. En revanche, toutes ont un point commun : un système de régulation thermique de la batterie qui bride les performances de recharge rapide. Avec son autonomie plus faible, la Dolphin est la plus impactée. La Seal est bien moins touchée avec son autonomie digne des meilleures. Mais elle pourrait aussi présenter des lacunes en la matière si le trajet se montre un peu long.
La froide objectivité des chiffres et des notes a permis de dresser ce classement. Mais qu’en est-il des autres voitures électriques ? De justesse sur la troisième marche du podium, la Cupra Born XL a été l’une des bonnes surprises. Elle offre un niveau de polyvalence (autonomie/recharge) pour voyager aussi facilement qu’en ID.7, le tout dans un gabarit compact nettement plus facile à vivre au quotidien et à un prix de 39 090 €. Là encore, c’est une somme. Mais à ce tarif, on ne trouve pas bien mieux. Seul hic : elle ne dispose pas du nouveau moteur APP550 plus sobre, et il faut aller chercher la VZ325 à 46 490 € pour en profiter.
Autre bonne surprise, le Kia EV9. Certes, sa consommation est gargantuesque. Mais il permet d’électrifier les grandes familles, pour voyager loin, facilement et sans émission. Enfin, même si elle est à l’opposée du classement, la Peugeot e-208 GT dotée de la nouvelle machine M3 affiche une vraie sobriété, faisant oublier ses débuts catastrophiques. Elle n’a plus peur de l’autoroute et ne réclame que cinq minutes de plus que le e-3008 pour boucler 500 km, c’est dire. Hélas, elle ne touche plus terre niveau tarif !
Ce qui nous emmène au cas du Peugeot e-3008, qui séduit par ses consommations et ses niveaux d’autonomie (plus de 310 km sur autoroute). Mais la recharge rapide ne l’est pas, avec 40 minutes pour enjamber le 10 à 80 %, alors que la fin de charge est inexploitable. A cela s’ajoutent des performances lymphatiques et une habitabilité étriquée. C’est une déception. Même chose, ou presque, pour le Renault Scenic e-Tech. S’il prend le dessus sur différents critères objectifs (habitabilité arrière, infodivertissement,…) et subjectifs (toucher de route, style, …), le SUV ne nous a pas réveillé la nuit. C’est un bon véhicule familial, mais on aurait pu s’attendre à mieux de la part, justement, d’un bon véhicule familial. Et qui plus est dotée de la plus grosse batterie de son segment (87 kWh utiles vérifiés). Même chose avec la BMW i5 eDrive40, qui se retrouve ex-aequo avec le Scenic e-Tech, au beau milieu de notre classement final. Pour se faire une place sur le segment des grandes routières, cette BMW i7 en réduction adopte une chaîne de traction de BMW i4. Dès lors, ses résultats sont inférieurs à ceux de sa petite soeur ! Difficile à expliquer au client. Une batterie de taille intermédiaire (près de 90 kWh) ou des équipements de pointe (le Aceman fait cet effort) lui permettraient de mieux se placer dans la hiérarchie et dans son segment.
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