AccueilArticlesSlate, la voiture électrique basique à 20 000 dollars : Jeff Bezos, plus malin qu’Elon Musk ?

Slate, la voiture électrique basique à 20 000 dollars : Jeff Bezos, plus malin qu’Elon Musk ?

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Slate Auto, la start-up soutenue par Jeff Bezos, le patron d’Amazon, vient de présenter sa toute première voiture électrique. En réalité, il s’agit même de trois modèles différents (un pick-up, un SUV coupé et un grand SUV 7 places), tous issus de la même base. On fait le point !

Une auto électrique pour moins de 20 000 dollars

Si son lancement n’était pas spécialement attendu, Slate Auto compte bien bousculer les codes du marché automobile. Cette jeune pousse soutenue en partie par Jeff Bezos vient de présenter sa gamme de voitures électriques. La promesse : commercialiser une automobile sous la barre symbolique des 20 000 dollars (17 600 euros). Mission réussie ! Mais, pour y parvenir, les équipes de Slate ont dû faire des choix totalement délirants.

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L’entreprise, dont le siège social est basé dans le Michigan et le studio de design à Long Beach, en Californie, a réduit sa voiture à l’essentiel d’une manière que nous n’avons pas vue depuis longtemps. Côté carrosserie, on est très loin de l’acier inoxydable choisi par Tesla pour son Cybertruck. En effet, pour réduire les coûts, le pick-up électrique de la start-up américaine est équipé de panneaux de carrosserie en plastique non peint.

L’essentiel, rien que l’essentiel !

À l’intérieur, on retrouve des vitres à manivelle, des sièges basiques, pas de radio ni d’écran pour l’info-divertissement et de simples jantes en acier. On vous avait prévenu : l’essentiel, rien que l’essentiel. Le modèle peut se décliner en trois versions : pick-up, SUV coupé (cinq places) ou SUV allongé (sept places). S’il entre vraiment en production, il deviendra le seul véhicule électrique à moins de 20 000 dollars aux États-Unis.

Attention, cela ne sera vrai que si le crédit d’impôt de 7 500 dollars accordé aux Américains est maintenu. Donald Trump avait promis de le supprimer au moment de son investiture, mais Slate Auto compte dessus pour faire passer le prix de son modèle sous les 20 000 dollars. Si jamais il disparaît d’un coup de baguette magique, l’engin devrait coûter aux alentours des 25 000 dollars, ce qui reste tout de même très bon marché.

« Redonner le pouvoir aux clients oubliés »

Le modèle de Slate Auto n’est disponible que dans une seule version. Pour dire les choses autrement, le modèle de base est aussi le modèle haut de gamme. Bref, c’est probablement la voiture moderne la plus basique des années 2020. Même la Dacia Spring a un écran central. Mais ce n’est pas une mauvaise stratégie. Surtout quand on voit le succès qu’a eu la Spring sur nos marchés européens au cours des cinq dernières années.

« Slate existe pour redonner le pouvoir aux clients qui ont été oubliés par l’industrie automobile depuis des années », peut-on lire dans le communiqué de presse de l’entreprise. Depuis sa création en 2022, l’objectif de Slate Auto a toujours été de « simplifier le processus de fabrication et de supprimer tout ce qui est superflu afin de réduire les coûts et d’augmenter la fiabilité ». La personnalisation est également au cœur du projet.

Des voitures en kit

Dans l’idée, les clients partiront d’une base unique pour commander le véhicule qui correspond le mieux à leur usage. Le toit en fibre de verre, les sièges et la cage de sécurité font, par exemple, partie du « kit SUV », que Slate qualifie d’accessoire. Vous avez deviné ? Cela signifie que tout est livré à la porte de l’acheteur et que c’est à lui de monter son kit. « Faites-le vous-même ou faites-le faire », précise la jeune pousse américaine.

Au total, une centaine d’accessoires seront disponibles. Vous avez bien lu : le client achète une caisse nue, et s’il souhaite ajouter des éléments tels qu’une radio, des haut-parleurs ou une roue de secours à l’arrière, il suffit de commander le kit correspondant et de se débrouiller avec. Il est donc possible d’ajouter des sièges chauffants, des vitres électriques ou encore des jantes en alliage, mais évidemment, le prix ne sera pas le même.

Batterie, autonomie, puissance

Côté spécifications techniques, il ne faut évidemment pas s’attendre à une bête de course. On a une batterie de 52,7 kWh pour faire environ 240 km. Les clients pourront choisir un plus gros pack de 84,3 kWh pour faire jusqu’à 390 km. Pour ce qui est de la recharge, le véhicule est équipé d’un connecteur NACS et sera capable d’encaisser 120 kW en pic. De quoi passer de 20 à 80 % de charge en 30 minutes selon la marque.

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On ne sait pas auprès de qui Slate Auto s’approvisionne pour ses batteries, mais le pack mentionné est exactement le même que celui proposé par CATL sur le Weltmeister EX5 400, un SUV électrique chinois. Enfin, le moteur de 201 ch (150 kW) permettra d’abattre le 0 à 100 km/h en 8 secondes et la vitesse de pointe sera de 145 km/h. Là encore, on sent que la firme américaine n’a pas souhaité faire de folies pour tenir son budget.

Premières livraisons prévues pour 2026

Pour ce qui est des dimensions, l’engin fait 4445 mm de long, 1800 mm de large et 1727 mm de haut. Pour vous donner une idée, c’est à peu près la taille d’une BYD Atto 3, d’un Renault Scénic E-Tech ou d’un Volvo EX40. Forte d’une équipe de 400 personnes, Slate Auto prévoit de fabriquer ses voitures électriques aux États-Unis. Les réservations sont ouvertes, les premières livraisons sont attendues pour fin 2026.

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