Rétromobile 2025 : quatre Toyota pour retracer 60 ans d’électromobilité !

Toyota profite du salon Rétromobile 2025 pour célébrer 60 ans d’électromobilité. Au programme : 4 voitures rares, voire d’exception, allant de la turbine à gaz aux carburants renouvelables.

Coup d’œil dans le rétroviseur. Présent pour la première fois au salon Rétromobile, Toyota profite de l’occasion pour revenir sur 60 ans d’innovations en matière de mobilité. Et plus particulièrement d’électromobilité, puisque le stand du constructeur réunit quelques modèles historiques clés en matière d’hybridation. Curieux et passionnés pouvaient ainsi découvrir 4 modèles incontournables de l’histoire de la marque, de 1965 à aujourd’hui. Du petit coupé d’époque à la bombinette sportive enragée, retour en images sur cette belle exposition.

Toyota Sports 800 : l’une des premières

Les amateurs de petits coupés d’époque, dont votre serviteur fait partie, la reconnaîtront immédiatement. Sortie en 1965, la Toyota Sports 800 n’est autre que la toute première sportive du constructeur. À l’époque ? Un bicylindre à plat de 790 cm³, refroidi par air, développant la bagatelle de 45 ch. Mais ne vous fiez pas uniquement à sa puissance modeste. Car avec 3,58 m de long et un poids plume de 580 kg, elle atteint 155 km/h et termine 3ᵉ aux 24 Heures de Fuji en 1967. Son petit nom sur le marché japonais : « Yota-Hachi », pour Toyota (Yota) 8 (Hachi). C’est seulement quelques années plus tard que la Sports 800 marque un tournant dans l’histoire de Toyota.

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Nous sommes en 1977, et le japonais dévoile une belle surprise au 22ᵉ Tokyo Motor Show : la Toyota Sports 800 GT Hybrid. Notre mignon petit coupé accueille des dessous techniques inédits sous le capot. Une turbine à gaz, qui alimente un générateur, fournissant à son tour de l’énergie à un moteur électrique de 30 ch. La Yota-Hachi devient une voiture à propulsion électrique, alimentée par l’énergie d’une turbine pouvant brûler différents carburants dont de l’essence. En bout de chaîne, « le gaz issu de la combustion entraîne la rotation de l’arbre de la turbine », ce qui permet « une combustion propre et une absence de vibrations. » La Toyota Sports 800 devient dès lors l’un des tout premiers prototypes hybrides de l’histoire. Avec une inévitable prise de masse au passage, puisqu’elle affiche pas moins de 990 kg sur la balance, ainsi équipée !

La Prius 1 : pionnière de grande série

En 1993, un groupe de travail d’une dizaine de designers et ingénieurs planchent sur une nouvelle vision de l’automobile « juste à temps pour le 21ᵉ siècle ». C’est ainsi que le Toyota Hybrid System originel voit le jour. L’objectif premier du groupe ? Diviser la consommation moyenne par 1,5… puis finalement par 2 ! Dévoilée en 1997, la Toyota Prius de première génération est un modèle majeur de l’histoire de l’automobile moderne. Et pour cause ! Il s’agit là de la première voiture hybride de série au monde, présentée en tant que tel. En Europe, son histoire commence en 2000. 25 ans et 8 millions d’exemplaires plus tard, parler de succès est un euphémisme. Le salon Rétromobile 2025 nous permet d’observer en détail ce modèle devenu rare qu’est la Prius 1.

L’innovation de la Toyota Prius 1, c’est donc son groupe motopropulseur révolutionnaire « Toyota Hybrid System » inédit. La berline de 4,32 m accueille un moteur thermique 4-cylindres essence de 1 497 cm³ à injection directe, développant 72 ch. La nouveauté, c’est bien évidemment le moteur électrique synchrone de 45 ch qui l’accompagne. Le tout, pour un poids de 1 250 kg et une vitesse maximale de 160 km/h. L’ensemble affiche une consommation moyenne de 5,1 l/100 km, et 120 g/km de CO2. La Prius 2 revendique 4,3 l/100 km, et la Prius 3 moins de 100 k/km de CO2. Cette dernière inaugure la version hybride rechargeable, ainsi qu’un toit solaire. Nous sommes aujourd’hui à la cinquième génération de Prius, uniquement disponible en version hybride rechargeable par chez nous et avec 86 km d’autonomie électrique (WLTP).

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Toyota RAV4 EV : 100% électrique

Parallèlement à la Prius 1, les ingénieurs Toyota imaginaient déjà un premier modèle 100% électrique. Celui-ci était annoncé par le concept EV-50 présenté au salon de Tokyo en 1993. Le Toyota RAV4 EV arrivait trois ans plus tard, en 1996, et affichait des performances déjà surprenantes pour l’époque ! Le petit SUV de 3,69 m et 1 460 kg abritait un pack de batterie NiMh Panasonic, autorisant environ 200 km d’autonomie pour 5 heures de recharge. Une pompe à chaleur permettait déjà d’optimiser la consommation chauffage/climatisation, et des pneus à faible résistance au roulement étaient développés spécifiquement. Le tout. Jusqu’à 125 km/h, vitesse de pointe de ce premier RAV4 EV.

Au total, 1 176 exemplaires ont été produits, dont plus de 1 000 adoptés sur le territoire américain. En 2010, une seconde version 100% électrique sur base de RAV4 de troisième génération est dévoilée. Elle verra le jour en 2012, avec une batterie Lithium-ion de 41,8 kWh pour 160 km d’autonomie. Cette dernière a été produite à 2 500 exemplaires entre 2012 et 2014, tous destinés au marché californien. De son côté, le RAV4 EV premier du nom gagne les premières compétitions rassemblant des véhicules électriques :

• 1ᵉʳ Rallye électrique de Scandinavie en 1995
• 3ᵉ Rallye de Monte-Carlo véhicules électriques en 1997
• 4ᵉ Rallye de Monte-Carole véhicules électriques en 1998

Toyota GR Yaris Rally1 : carburant décarboné

Vous l’aurez compris, l’électromobilité est un véritable laboratoire de technologies pour Toyota. De la première hybridation il y a 60 ans, à l’électrification totale de série, le constructeur poursuit toujours des objectifs de décarbonation. Une mission parfaitement représentée par l’une des compacts sportives les plus sensationnelles de notre époque : la GR Yaris. Tout particulièrement dans sa version la plus énervée : la Toyota GR Yaris Rally1. En 2022, elle naît hybride et succède à la GR Yaris WRC, championne du monde en 2021. Pour la saison 2025, la réglementation requiert de sortir de l’hybridation, et la japonaise conserve une alimentation avec un carburant décarboné d’origine 100% renouvelable.

Une alimentation qui n’empêche pas la Toyota GR Yaris Rally1 de déployer toutes ses performances. Sous le capot : un moteur 1,6 l turbo à injection directe, développant plus de 370 ch et 425 Nm de couple. Le tout en traction intégrale avec deux différentiels mécaniques. La compacte 3 portes de 4,21 m pour 1 180 kg atteindra donc ses 201 km/h de pointe sans effort. Reste à lui souhaiter de belles victoires entre les mains de Sébastien Ogier ou Kalle Rovanperä, lors du Championnat du Monde 2025. Pour la suite, nul doute que Toyota continuera à nous surprendre avec ses innovations en matière d’hybridation et d’électrification. Car pour rappel, le constructeur le dit clairement : « Carbon is the enemy ».