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Ce jeudi 29 juin 2023, les e-Garages étaient en fête tout près de Nantes. Le réseau s’affirme auprès des automobilistes qui auront à l’avenir des besoins de réparations et d’entretien sur les voitures électriques et hybrides. Il était grand temps de confier tout cela à une mascotte évocatrice.
Installé juste en face de la plateforme Lidl de Carquefou, le e-Garage Revolte ne risquait pas de déranger grand monde en confiant à DJ Peterson le soin de rythmer l’événement, en particulier avec de la musique electro-swing. Les visiteurs ont gonflé pendant six heures la concentration de VE à cet endroit déjà bien élevée avec les 200 engins de logistique à batterie ou pile hydrogène de la grande enseigne de distribution originaire d’outre-Rhin.
Dans l’enceinte du garage, sans compter les hybrides également entretenus et réparés sur place, les modèles électriques étaient nombreux et très diversifiés : Nissan Leaf 1, Renault Zoé, Twizy et Kangoo, Tesla Model 3 et Model S, Mia, Tazzari Zero, Think City, Bolloré Bluecar et Bluesummer, Citroën C-Zero et e-Méhari, Peugeot iOn, Opel Ampera, motos Energica, quad réalisé avec des moteurs de Zero SR, DeLorean DMC-12 rétrofitée à laquelle nous allons consacrer un prochain article, etc.
Puisque les e-Garages s’occupent des réparations et de l’entretien des véhicules électriques et hybrides, alors pourquoi cette Citroën Rosalie des années 1930 arborant fièrement son cygne symbolisant le moteur flottant, cette DS noire, et cette Volkswagen Cox 1302 des seventies ?
La réponse, c’est Alexis Marcadet qui l’a donnée lors de son discours d’ouverture : « La Rosalie a 90 ans, les DS et Coccinelle en ont 50. Les voitures électriques qui les entourent ont environ 10 ans. Nous nous devons d’être bons pour les faire durer aussi longtemps. Ces voitures anciennes que nous montrons, ce sont de petits grains pour assurer qu’on peut faire durer aussi les véhicules électriques ».
Le cofondateur de Revolte n’a pas hésité à envisager que « le dieselgate finisse à n’être plus qu’un lointain souvenir ».
L’entreprise avait déjà son logo. Depuis ce 29 juin 2023, elle pourra aussi être identifiée par sa nouvelle mascotte. Il s’agit d’une tortue souriante dont les formes ont été projetées sur une des portes de l’établissement.
À lire aussiTesla ouvre sa plateforme de réparation aux indépendantsUn clin d’œil au mode tortue des voitures électriques rencontrant des difficultés d’alimentation ? Pas vraiment. Elle symbolise la durabilité. Selon les espèces, la durée de vie de ces petites bêtes à carapace est de l’ordre de la centaine d’années. Cet intervalle correspond au credo de départ Revolte : « Les voitures électriques doivent pouvoir durer 100 ans ».
Ce qui donne un peu le vertige. Imaginer qu’un unique technicien ne pourra pas entretenir seul le véhicule sur toute sa durée de vie, c’est un peu comme recevoir cette tradition qui veut que l’horloge astronomique conçue par Auguste-Lucien Vérité pour la cathédrale de Beauvais ne se remonte qu’une fois par siècle.
En première annonce, Alexis Marcadet a présenté le principe du service ChezWatt : « Ce n’est plus le client qui vient à l’atelier, mais seulement la voiture ». L’opération se déroule en trois temps : « Transport du véhicule ; intervention ; retour du véhicule jusque chez le client ».
Le dynamique dirigeant nous précise : « Pour le rapatriement sur une petite distance jusqu’à l’atelier relais le plus proche, nous utiliserons un convoyeur si le véhicule est roulant, ou un remorqueur s’il ne l’est pas. Pour un plus grand éloignement avec une voiture HS, nous ferons appel à un partenaire transporteur en camion ».
Cette offre s’adresse aux particuliers comme aux professionnels partout en France métropolitaine. Elle concerne la réparation des véhicules électriques et hybrides. Un diagnostic préalable sera effectué pour vérifier que Revolte est en capacité de réparer l’engin. « A Carquefou, nous avons même déjà reçu nos premiers véhicules venant de l’étranger, du Luxembourg et de Suisse », a précisé le cofondateur.
Il a ensuite révélé : « Nous allons ouvrir un atelier en Ile-de-France mi-juillet. Des voitures sont déjà en attente d’intervention ». Fonctionnant exclusivement en service ChezWatt, l’adresse n’a pas été révélée. Parmi les futurs points, certains seront installés chez des partenaires.
Responsable du Tesla Owners Club de France pour les Pays-de-la-Loire, Sébastien Bolle était sur place pour révéler un partenariat de portée nationale avec Revolte. Les adhérents pourront bénéficier d’une réduction de 10 % sur l’entretien et de 5 % sur les réparations. « Nous allons communiquer auprès de leur base la semaine prochaine en creusant une verticale : la réparation des moteurs », nous a confié Alexis Marcadet en aparté.
La Revolte Académie forme les personnes qui vont intervenir demain sur les véhicules électriques. Ils peuvent venir d’horizons divers. La toute première session dédiée aux garagistes extérieurs se déroulera du lundi 3 au jeudi 6 juillet prochains. À la fin de cette formation, les stagiaires pourront prendre en charge les véhicules électriques et hybrides. Ils auront appris le fonctionnement de ces modèles, et sauront identifier leurs principaux composants qu’ils seront capables de déposer et remonter.
Ce cursus comprend en plus l’habilitation électrique NF C 18-550 BCL et B2VL. C’est en véritable chef de travaux, que les participants sauront ensuite analyser les risques électriques avant d’intervenir en toute sécurité sur les véhicules. « Vous serez en capacité de mettre en place des process de sécurité pour chacun des collaborateurs », souligne la page de présentation.
À lire aussiVidéo – Rétrofit : mettre un moteur électrique dans une voiture ancienne, sacrilège ou bénédiction ?A leur arrivée au 3 rue du Nouveau bêle à Carquefou, les inscrits à la deuxième nuit de la Revolte ont reçu un droit de vote individuel à utiliser pour marquer leur préférence à l’un des trois projets sur lesquels le staff a voulu effectuer autant de focus. Parmi eux, une équipe que nos lecteurs assidus doivent connaître. Il s’agit de celle de Lormauto qui convertit à l’électrique d’anciennes Renault Twingo essence.
Nathan Hamelin était sur place pour présenter la citadine adaptée de façon durable pour circuler dans les zones à faibles émissions : « Peu de Français peuvent mobiliser 30 000 euros pour acheter une voiture électrique ». C’est pourquoi la Twingo rétrofitée sera proposée via une formule très soft : « Elle sera disponible sous forme d’une location à 100 euros par mois dès octobre 2023 ».
Pour justifier une telle transformation des véhicules de plus ou moins 20 ans, le fondateur a rappelé à la nuit de la Revolte que « l’empilement des 260 millions de véhicules thermiques qui circulent en Europe représenterait la distance entre la Terre et la lune ». La startup s’évertue à employer des matériaux capables de durer dans le temps.
Les deux autres projets distingués par Revolte n’ont pas un lien aussi direct à la mobilité électrique que le rétrofit de Lormauto. Déjà dans le showroom de Carquefou, les e-Garages souhaitent aussi booster les bonnes idées françaises et durables tous azimuts. D’où la présence d’un étudiant de l’Ecole centrale de Nantes en option « Projet ingénierie des low-techs ». Il présentait le principe d’un catamaran développé dans le bassin de Concarneau avec cette philosophie. Avec quel intérêt ? Une construction décarbonée et une meilleure efficience.
Plus surprenant était encore le troisième pitch. Chronologiquement, Bysco avait présenté en premier son projet. Nous l’avons réservé pour la fin, car c’est lui qui a emporté la préférence des participants à la Nuit de la Revolte. Il s’agit de récupérer la fibre naturelle qui permet aux moules de s’accrocher aux rochers. Avec quel objectif ? En tirer un isolant thermique et/ou acoustique très léger et ignifugé. Dans la mobilité, Bysco réserve ce matériau aux trains, bateaux, avions et camping-cars.
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