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En avant-première de sa présentation au Salon de Genève, nous avons pu découvrir la version 100% électrique de la Twingo, qui reprend tout ou presque de ses sœurs thermiques. Alors, convaincante cette nouvelle Z.E. ?
C’est en région parisienne que Renault nous a convié à découvrir la Twingo Z.E. quelques jours avant sa présentation officielle, en amont du Salon de Genève (5-15 mars). Pour Automobile Propre, c’est ainsi l’occasion d’approcher la voiture et de la présenter plus en détails, bien qu’elle ne soit lancée qu’en fin d’année 2020. Voici donc une vidéo explicative de cette nouvelle citadine électrique, et nos premières impressions sur la Renault Twingo ZE.
Entre la ZOE, très différente de la Clio, et le Kangoo Z.E. identique à ses versions thermiques, nous ne savions pas exactement ce que Renault nous réservait ici. En réalité, il fallait s’en douter, et la Twingo Z.E. ne change finalement rien par rapport à ses sœurs à moteur essence, car développée en parallèle depuis longtemps. Si vous vous souvenez du concept-car Twin’Z en 2013, la Twingo 3 aurait pu déjà proposer une version électrique, mais le lancement du modèle de série en 2014 ne se fit qu’en thermique.
Peu importe les raisons de l’annulation (peu d’autonomie à l’époque, cannibalisation de la ZOE), tout était prévu pour loger la partie électrique sans dénaturer la plastique de la citadine. Du coup, pourquoi changer ? Surtout, cette déclinaison intervient un an après le restylage minime de 2019, le segment étant de moins en moins porteur, avec des investissements qui se réduisent.
Ainsi, les dimensions de 3,61 x 1,65 mètre sont préservées, avec la carrosserie unique à 5 portes. Pas de changement fondamentaux dans le traitement de la Twingo Z.E., et seules quelques petites finitions viennent la différencier. Hors niveau d’équipement Intens avec sa calandre et ses liserés bleus, il ne reste que des badges pour la reconnaître. Autant dire que sur la route, croiser une Twingo Z.E. revient à croiser une Twingo tout court. Car même la trappe de charge est au même endroit que celle à essence, sur le flanc arrière droit, et le constructeur garde la petite entrée d’air arrière gauche.
Ce dernier détaille étonne, mais Renault explique que l’alimentation du moteur à l’arrière restait nécessaire. L’architecture arrière, avec roues arrière motrices, est originale et donc partagée avec les Smart. Les aérations à l’avant restent aussi d’actualité, et viennent contribuer au refroidissement liquide des batteries.
Le moteur est nommé « R80 », et développe exactement 81 chevaux (et non 82 ch comme mentionné dans la vidéo et que Renault nous avait indiqué lors du tournage), ou 60 kW. Ce n’est donc pas la plus puissante des Twingo, puisqu’il existe une version essence 95 chevaux. Pour autant le couple maximal de 160 Nm (vs 135), disponible immédiatement, en fera certainement la plus pêchue de la gamme.
Pour les performances, il faudra connaitre le poids du véhicule. Seul un 0-50 km/h en 4,2 secondes est communiqué et permet de se faire une idée. En discutant avec Renault sur les éléments modifiés et avec les 165 kg de la batterie, la Twingo Z.E. devrait tourner aux alentours des 1.100 kg. Ce serait donc 100 kg de moins que la Smart EQ Forfour, qui dispose pourtant d’une plus petite batterie.
Avec un pack de batterie de 22 kWh, soit moins de la moitié d’une ZOE, qui propose 52 kWh, la vocation de la Twingo Z.E. restera très citadine, là où la grande sœur cherche la polyvalence. L’autonomie officielle théorique est de 180 km en cycle WLTP. C’est donc moins que la concurrente Volkswagen e-up! (260 km), mais bien plus que la Smart s’arrêtant à 130 km. On l’aura compris, la Twingo Z.E. n’est pas vouée à traverser la France sur autoroute. A noter tout de même qu’un mode de conduite « Eco », existant sur les Mii electric et consorts, est possible. En attendant les détails en termes de puissance et vitesse maximale dans ce mode, il augmente l’autonomie à 215 km en moyenne.
Selon les dires de la marque, l’autonomie est néanmoins suffisante pour respecter une semaine de trajets quotidiens moyens sans recharger. A propos de la charge justement, pas de Combo CCS en courant continu, il faut se contenter d’une prise Type 2 en courant alternatif. Par contre, le chargeur autorise le triphasé jusqu’à 22 kW. Cette puissance de charge est réservée à l’extérieur de la maison, sur des bornes publiques, dans des parkings ou en supermarché. Sur une wallbox à 7,4 kW, la Twingo électrique se charge en 4 heures, ou 8 heures sur prise 3,7 kW. Sur une prise classique 2,3 kW, le plein d’électricité est indiqué en 13h30.
L’habitacle est identique entre les versions électrique et essence. Pas d’adaptation, et pas non plus de perte d’espace. Certains véhicules perdent quelques cm ça-ou-là, au niveau du coffre généralement, mais ici les 240 litres maximum derrière la banquette arrière sont respectés. Les assises en en bloc sont malheureusement préservées, sans réglage d’appuie-tête, et très fermes.
Encore plus qu’à l’extérieur, il faut donc avoir l’œil pour se dire que l’on roule en Twingo Z.E., car seul un détail vient la trahir. C’est en effet sur la base du levier de vitesse qu’un logo ZE apparaît, en plus de noter au-dessus le petit « B » du mode « Brake », permettant la régénération d’énergie en phase de décélération et de freinage.
La planche de bord garde son dessin, avec quatre couleurs d’entourage de console, instrumentation et contreportes au choix. Le compteur de vitesse reste analogique, mais avec un petit combiné numérique indiquant les infos essentielles. La partie multimédia pourra adopter l’écran tactile 7 pouces et le système « Easy Link ». Ce dernier, intégrant GPS, Android Auto et Apple CarPlay, ne sera pas disponible sur la finition d’entrée Life.
Renault ajoute le système Easy Link de la ZOE pour recharger la Twingo Z.E. à sa convenance, tandis que l’application « My Renault » pourra indiquer le niveau de charge, programmer le chauffage ou ajouter un itinéraire à distance. Nous n’avons malheureusement pas pu tester ce panel de connectivité puisque le modèle présenté est une présérie, donc non définitive.
Pour juger davantage cette Renault Twingo Z.E., il nous faudra maintenant passer par un essai sur route. Renault nous a promis que l’autonomie de 180 kilomètres est largement respectée en pratique, et nous avons hâte de pouvoir l’éprouver. La marque a tenu également à préciser que le dynamisme sera au rendez-vous, notamment grâce à la répartition de masse différente d’avec la version thermique. En effet, les batteries installées sous les sièges avant changeront certainement le comportement du véhicule, les roues avant pouvant toujours pivoter à 45 degrés pour la maniabilité.
Reste à connaître le prix de cette version 100% électrique, qui sera bien sûr plus chère qu’en essence. Ainsi s’il faut 11.400 euros pour accéder à la Twingo thermique, il faudra compter au moins le double en zéro émission. A la question « où se situera-t-elle vis-à-vis de ses rivales Skoda Citigo e iV à 21.600 € et Smart à 27.950 € ? », Renault a répondu : « entre les deux ». Un tarif donc vague mais qui devrait ne pas dépasser les 25.000 €, sur la version de base Life. Elle n’ira donc pas chercher les Mini Cooper SE (37.600 €) ou Honda e (35.060 €), légèrement plus grandes mais bien plus typées haut de gamme. Deux autres finitions Zen et Intens complèteront l’offre, mais pas d’équipement précis à cette heure.
Avec le bonus de 6.000 euros, le prix de la Twingo Z.E. sera donc sous les 20.000 €, pour lui permettre d’être l’une des voitures électriques les plus accessibles du marché. En tous cas avant la future Dacia électrique, attendue en 2021. Restez donc connectés pour découvrir davantage cette Renault Twingo Z.E., qui sera prochainement à l’essai sur Automobile-Propre.
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