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Renault a annoncé la signature de deux partenariats majeurs pour la conception et la production de batteries pour voitures électriques. Celui avec Envision AESC implique la construction rapide d’une Gigafactory à Douai.
Après avoir présenté récemment un plan pour la voiture à hydrogène, Renault poursuit sa fameuse Renaulution. C’est sur la voiture électrique que le groupe va miser, et en particulier sur la construction de batteries.
Cette étape majeure du plan d’électrification du Groupe Renault se fait au travers de deux partenariats. C’est à l’occasion d’une visite d’Emmanuel Macron et de Xavier Bertrand que Renault a officialisé ces accords.
Le premier allié de Renault est Envision AESC, un leader du secteur qui était partenaire de Nissan. L’autre accord a été passé avec Verkor, une start-up de Grenoble spécialisée dans le développement de cellules de batteries. Les deux accords doivent ainsi aider Renault à devenir un géant européen de la fabrication batterie.
L’objectif de Renault est de pouvoir accélérer son développement sur le secteur des véhicules électriques et sa transition énergétique. Ces partenariats ne viennent pas remplacer ceux existants, notamment avec LG Chem. Ce dernier est le fournisseur des batteries actuelles et de celles de la future Renault MeganE électrique.
« Notre stratégie en matière de batteries s’appuie sur les dix années d’expérience et d’investissements de Renault Group dans la chaîne de valeur de la mobilité électrique », explique Luca de Meo, le PDG de Renault.
« Ces nouveaux partenariats avec Envision AESC et Verkor vont considérablement renforcer notre position pour assurer la production d’ici 2030 d’un million de véhicules électriques “made in Europe”. »
De Meo confirme également que l’objectif de Renault est la production de voitures électriques françaises. « Le Groupe réaffirme ainsi sa volonté de produire en France des voitures électriques populaires, abordables et rentables. »
Le cœur du partenariat entre Renault et Envision AESC sera la construction d’une Gigafactory. La marque française implantera son usine de batteries à Douai, un des sites majeurs de Renault en France.
La Gigafactory « made in France » aura une capacité de production annuelle de 9 GWh et débutera sa production en 2024. À long terme, l’objectif est d’augmenter la capacité à 24 GWh en 2030.
Envision prévoit d’investir deux milliards d’euros dans ce projet pour des batteries à l’empreinte carbone minime. Ce partenariat permettra la création de 2 500 emplois sur dix ans et ces batteries équiperont la future R5.
Renault vise aussi une meilleure efficacité de sa chaîne de production. En effet, cette future Gigafactory sera proche de Renault ElectriCity, un pôle comportant les sites de production de Douai, Maubeuge et Ruitz.
De plus, le constructeur tricolore respectera ses engagements et le Green Deal européen au travers de cette usine de batteries. La neutralité carbone est toujours l’objectif de Renault pour 2040 en Europe, et pour 2050 dans le monde. Avec cette Gigafactory et sa Re-Factory de Flins pour le recyclage, Renault améliorera son traitement des batteries.
« La mission d’Envision Group est d’être le partenaire technologique net zéro pour les entreprises », a déclaré Lei Zhang, fondateur et PDG d’Envision Group. « Nous sommes donc ravis que Renault ait choisi les batteries d’Envision AESC pour sa prochaine génération de véhicules électriques. »
« En investissant dans la construction d’une nouvelle gigafactory dans le nord de la France, nous voulons soutenir la transition vers le zéro carbone en rendant les batteries et les véhicules électriques haute performance et à plus longue autonomie, abordables et accessibles à des millions d’automobilistes supplémentaires. »
« Cette première phase de développement permettra de débloquer de futurs investissements à grande échelle, afin de développer la chaîne d’approvisionnement locale et d’exploiter les possibilités offertes par le cycle de vie complet des batteries, notamment le stockage d’énergie, la réutilisation des batteries, la recharge intelligente et le recyclage en circuit fermé. »
Le second accord de Renault avec la start-up grenobloise Verkor porte sur des batteries haute performance. Le Groupe Renault entre au capital de l’entreprise iséroise à hauteur de 20 % et rejoindra le consortium qu’elle a formé.
Les batteries haute performance qui découleront de ce partenariat serviront aux segments C et supérieurs de Renault. Mais le groupe explique que les futures Alpine électriques bénéficieront de ce produit haut de gamme.
Une ligne pilote sera construite dans le centre R&D Verkor Innovation Center. Une ligne pilote pour le prototypage et la production de cellules est également au programme dès l’année prochaine.
Verkor et Renault veulent également créer une Gigafactory à l’horizon 2026. D’une capacité de 10 GWh, elle pourra passer à 20 GWh dès 2030. Les deux entreprises veulent réduire de 75 % les émissions polluantes liées à la fabrication des batteries.
« Nous sommes fiers d’être associés à Renault Group et impatients de concrétiser, à travers ce partenariat, notre vision commune pour déployer la mobilité électrique à grande échelle », a déclaré Benoit Lemaignan, PDG de Verkor.
« C’est un accord majeur qui démontre notre progression sur notre feuille de route de produire jusqu’à 50 GWh de cellules de batterie d’ici 2030. Une pierre angulaire dans le déploiement d’une chaîne d’approvisionnement de la batterie, compétitive, souveraine et durable en Europe. »
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