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Présenter le Rafale à l’occasion du Salon International de l’Aéronautique et de l’Espace du Bourget ? En voilà une belle idée, mais nous, on a pu voir le SUV français il y a quelques jours déjà. Nos premières impressions à bord du Renault Rafale.
C’est en studio que nous découvrons le Renault Rafale, SUV coupé aux ambitions haut de gamme du constructeur au losange. Au programme, un Rafale au design inédit (du moins pour la marque) et qui met toutes les chances de son côté. Design, techno, multimédia, performances attendues… C’est parti pour un premier contact en images avec le Rafale.
Grand SUV coupé inédit, le Renault Rafale entend bien marquer le « retour de Renault sur le haut de gamme ». La marque souhaite « marquer le coup en lui donnant une personnalité très forte et généreuse ». Sauf qu’on sait très bien ce à quoi vous êtes en train de penser. Le Rafale présente un visage pour le moins familier, et pour cause. Issu du coup de crayon de Gilles Vidal, le SUV nous évoque… Bingo ! Une Peugeot ! Une face avant affirmée, avec un regard affûté, qui surmonte des feux de jour en boomerang au lieu des crocs du lion. Le bout du capot qui déborde légèrement tel une petite visière. Il faut bien avouer que les inspirations sont là. Heureusement, quelques subtilités permettent au Rafale de se distinguer. À commencer par cette calandre en plusieurs « couches », avec des losanges en relief sur fond bleu pour l’Esprit Alpine. Un look « 3D » réussi !
L’avant se prolonge vers un profil mi-tranché mi-doux, participant au côté raffiné du SUV. Ceci grâce à des arêtes tendues venant se diluer au milieu du Renault Rafale, créant ainsi de sympathiques sculptures. Le profil crée de jolis renvois de lumière, en studio en tout cas. Une chose est sûre, le Rafale en impose. Ses dimensions : 4,71 m de long pour 1,86 m de large, et 1,61 m de haut. Voies élargies et roues de 20 pouces enfoncent le clou en matière de présence. À l’arrière, on s’imagine quelques inspirations façon Lamborghini Urus. Inclinaison de la lunette, becquet de caractère, ça fonctionne plutôt bien et c’est particulièrement rafraîchissant sur une Renault. De profil, on note un porte-à-faux plus long à l’arrière qu’à l’avant afin de « fluidifier la silhouette ». Détail qui tue : la calligraphie « Rafale » très organique, contre la tendance des lettrages en capitales.
Entre Renault Rafale et Peugeot Urus, on trouve le SUV tout de même très réussi dans l’absolu. Une sorte d’évolution pleine et premium du Renault Arkana, tout de suite (et encore) plus frêle à côté. Le Rafale nous accueille dans un intérieur à « l’Esprit Alpine » très présent. Les sièges, fraîchement redessinés, associent Alcantara et logo Alpine rétroéclairé dans les appuie-têtes. Pas de cuir à bord, et les inserts se composent d’ardoise véritable ou encore de liège. L’architecture des places avant est familière, on y retrouve l’espace et l’ergonomie des récents Austral et Mégane E-Tech. Le focus est au rang arrière, qui se veut « lounge et confort ». On y apprécie l’espace aux genoux, généreux, et les sièges creusés, mais pas trop non plus. Mention spéciale à la garde au toit, maximisée par l’adoption d’un grand toit en verre opacifiant inédit en neuf segments.
Concrètement, il est possible d’obscurcir la moitié avant, la moitié arrière, les deux, ou de tout rendre transparent. Un atout majeur (et un gadget très agréable à commander) en matière d’apport de lumière, modulable. Avec deux passagers à l’arrière, il y a de quoi profiter de l’accoudoir central qui cache des porte-gobelets doublés de supports pivotants. Ceux-ci peuvent accueillir un smartphone ou une tablette, afin de regarder ses vidéos ou de jouer confortablement. Le passager du milieu profite d’une assise suffisamment confortable au premier abord, mais il ne faudra pas être trop grand. Enfin, notons l’évolution des interfaces, plus poussées que jamais chez le constructeur. Le Renault Rafale affiche une miniature réaliste (configuration) de la voiture, sur toutes les pages où elle se trouve. Le système Open R gagne en fluidité, connectivité, et devient plus intuitif grâce aux commandes vocales et à l’interface adaptative.
Le Renault Rafale repose sur la plateforme CMF-CD de l’Alliance Renault-Nissan, et accueille une motorisation E-Tech full hybrid de 200 ch. Un 3-cylindres essence 1.2 turbo de 130 ch / 205 Nm, et deux moteurs électriques. Un principal de 50 kW / 205 Nm, un secondaire de 25 kW pour les démarrages du moteur thermique essentiellement. Renault annonce également la préparation d’une version haute performance E-Tech 4×4 de 300 ch. L’ajout d’un moteur électrique sur le train arrière transformera alors le SUV coupé en transmission intégrale. Les quatre roues motrices directionnelles avec 4CONTROL Advanced autoriseront 35° aux roues avant et 5° aux roues arrière. De quoi atteindre le diamètre de braquage d’une Clio, soit 10,4 m ! Les optimisations de châssis incluent des voies élargies de 20 mm, ainsi qu’un empattement de 2,74 m. N’oublions pas le coffre, pratique de par sa conception « cubique », d’une capacité de 530 l.
Si la version 4×4 du Renault Rafale sera hybride rechargeable, on ne sait encore rien sur sa batterie. La marque indique toutefois « envisager d’aller chercher les 1 100 km d’autonomie combinée grâce à une grosse batterie ». En attendant, le modèle E-Tech full hybrid accueille une batterie de 2 kWh / 400 V. Il annonce pour l’instant 4,7 l/100 km et 105 g de CO2/km (homologation en cours). Finalement, ce Rafale ressemble peut-être à une Peugeot 408 version XL, mais sait se démarquer dans le détail. Signatures des projecteurs avant, profondeur des blocs arrière, toit opacifiant (effet waouh garanti), habitabilité, soin apporté aux matériaux et finitions… Il a probablement effectivement de quoi marquer un vrai retour sur le haut de gamme. Comme ses récents aînés, le Rafale sera produit à Palencia en Espagne. Commercialisation prévue au printemps 2024. Deux nouvelles livrées « Bleu Alpine » et « Blanc Nacre Satin » sont prévus. Vos impressions ?
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