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Un an après l’annonce de « Renaulution », Luca de Meo a convié la presse pour un premier point d’étape sur son plan de restructuration. L’occasion pour le groupe d’officialiser un objectif 100 % électrique pour Renault dès 2030.
Si les résultats financiers de l’entreprise seront officiellement révélés le 18 février prochain, le nouveau patron du groupe se dit satisfait du chemin parcouru depuis l’annonce il y a un an de « Renaulution », véritable « plan de sauvetage » de l’entreprise. « On court très vite et on a du souffle », a résumé Luca de Meo devant un parterre de journalistes réunis ce jeudi 13 janvier au Technocentre de Guyancourt.
Figurant parmi les principales annonces du plan Renaulution, la réduction des coûts fixes de 2 milliards d’euros a été atteinte en octobre 2021, soit avec « plus d’un an d’avance » sur le plan initial.
Pour y parvenir, le groupe a supprimé des postes, réduit le coût de développement de ses nouveaux véhicules, mais aussi simplifié sa gamme pour diminuer la diversité des pièces. Le constructeur a également fait le ménage dans son réseau avec la suppression d’un quart de ses succursales européennes.
Après le succès de la Dacia Spring et du Renault Arkana, qui atteint un mix hybride de 60 % avec quelque 60 000 commandes, le groupe tricolore va poursuivre son offensive produits en 2022. Trois gros lancements sont d’ores et déjà annoncés. Planifiée avant l’arrivée de Luca de Meo, la nouvelle Megane électrique intégrera la plateforme CMF-EV de l’Alliance. Il s’agira également du premier modèle de la marque à intégrer un système multimédia basé sur Android Automotive.
Du côté des SUV compacts, c’est le Renault Austral qui sera en tête d’affiche. Successeur du Kadjar, le futur concurrent du Volkswagen Tiguan et du Peugeot 3008 sera révélé au printemps et misera sur une technologie hybride pour relancer la marque sur un segment combinant marges et volumes. Arrive enfin le Dacia Jogger, une familiale 7 places qui sera également déclinée en version hybride l’an prochain.
À l’horizon 2025, le groupe prévoit le lancement de 25 à 27 nouveaux modèles répartis entre ses différentes marques. Dans le détail, 7 sont prévus pour 2022, 5 en 2023, 11 en 2024 et 4 en 2025. Outre les trois modèles précédemment cités, 4 manquent donc à l’appel pour la présente année 2022.
Sur l’électrique, les ambitions de Renault montent d’un cran. Alors qu’il visait 90 % de ventes en électrique à compter de 2030, le PDG du groupe a poussé un peu plus loin ses objectifs. « On s’est mis en tête de préparer les conditions pour que Renault soit une marque 100 % électrique à l’horizon 2030 » a-t-il annoncé.
Pour ce faire, la marque compte s’appuyer sur différentes plateformes. Outre la CMF-EV qui équipera la Megane e-Tech, le constructeur mise beaucoup sur sa plateforme CMF-BEV. Réservée aux véhicules compacts, celle-ci sera étrennée sur la future Renault 5 électrique. « Cette architecture est assez unique pour un segment qui représente aujourd’hui un quart du marché européen », a souligné De Meo.
L’avenir se dessine donc vers une double approche au sein du groupe. Alors que Renault s’oriente vers un futur 100 % électrique, Dacia continuera à développer une offre thermique, probablement orientée vers l’hybride et le GPL, plus adaptée aux marchés à faible pouvoir d’achat où le tout électrique mettra plus de temps à émerger.
« Il faut laisser la place à la réinvention du moteur à combustion » a rappelé Luca de Meo, dénonçant la marche forcée vers l’électrique imposée par le législateur. « Ce qui compte aujourd’hui, ce sont les émissions tank-to-weel (du réservoir à la roue NDLR). Les règles du jeu vous imposent donc l’électrique, que l’électricité provienne de Pologne ou du nucléaire français ».
En cause dans le ralentissement du marché automobile en 2021, la crise des semi-conducteurs continuera de perturber les chaînes d’approvisionnement en 2022.
« En ce moment, c’est difficile », a reconnu le patron de Renault, confirmant une perte de production de 500 000 voitures en 2021 à cause des pénuries. « On ne peut pas espérer que le problème soit résolu à court terme », a-t-il ajouté, estimant que les problèmes d’approvisionnement se poursuivront tout au long de l’année 2022, le « pire » étant attendu au premier semestre.
Du côté de l’électrique, l’inquiétude vient également des matières premières essentielles à la fabrication des batteries. Si elles venaient à augmenter, cela compromettrait l’objectif de réduction des prix des voitures électriques, a affirmé le dirigeant.
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