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En période de vacances estivales, et six mois après les premières livraisons, que vaut la Zoé ZE40 R90 sur les routes de montagne ? Avec sa batterie de 41 kWh le constructeur nous invite à oublier la batterie. C’est vrai aussi en montagne ?Après sa découverte des Iles Canaries en Renault Zoé, Pascal, conducteur d’une Zoé depuis 2013 et propriétaire du nouveau modèle, nous relate sa traversée des Pyrénées.
La route des cols Pyrénéens relie officiellement Hendaye à Cerbère sur une distance de 911 km et par une trentaine de cols, les fameux Tourmalet, Aubisque, Aspin ou les moins connus Otxondo, Sept Frères, Marmare, ….Cette liaison Atlantique-Méditerranée a été effectuée en 5 étapes entre fin juin et début juillet : Biarritz à Pau (étape la plus longue de 245 km) , Pau à Bagnères de Luchon, Bagnères de Luchon à Ax-les-Thermes, Ax-les-Thermes à Font-Romeu, enfin Font-Romeu à Banyuls sur Mer (étape la plus courte de 175 km).
Ce parcours à but touristique m’a permis de vérifier l’aptitude de la nouvelle Zoé à effectuer ce parcours accidenté sans recharge intermédiaire mais seulement en fin d’étape. Le parcours de liaison (près de 1400 km) depuis et vers la Vendée aura nécessité des recharges intermédiaires importantes ou partielles sur les bornes des syndicats d’énergie ou dans les affaires Renault (Lormont, Bruges, L’Union, Agen), toutes réalisées sans difficulté. J’ai particulièrement apprécié l’accueil dans le réseau du constructeur et la facilité de recharge occasionnelle via Smartphone sur les bornes Reveo et Mobive déployées dans le sud de la France par les syndicats départementaux d’énergie (recharges principales à Jatxou (64), Tarascon sur Ariège (09), Trèbes (11), Blaye (33), compléments pendant des temps d’arrêt à Anglet (64) et Saint Lary Soulan (65). Signalons enfin une recharge au Lidl de Bagnères de Luchon, la borne du syndicat en centre-ville étant squattée par des véhicules thermiques. C’est la seule fausse note du parcours.
Trois hébergements, l’hôtel Kyriad prestige à Pau, Le Grand Tetras à Font-Romeu et les Elmes à Banyuls sur Mer m’ont permis de recharger la Zoé sur site. Ces établissements soutiennent la mobilité électrique et offrent à leur clients un ou plusieurs points de charge. La recharge à l’arrivée, comme le programme soutenu par Tesla, favorise l’itinérance touristique. Je roule, je charge, mais seulement à la fin de l’étape et sans contraintes ni perte de temps.
Le bilan de cette route des cols Pyrénéens est en tout point satisfaisant. Hormis une météo peu clémente, temps très couvert sur le relief et froid en altitude – entre 4 et 6 ° au-dessus de 1700 m – la Zoé ZE40 s’est très bien comportée, tant en consommation, qu’en tenue de route et confort.
La Renault ne craint pas la montagne et les enchaînements de cols, son comportement est agile et plaisant. Au final, sur ce type de profil accidenté, la conduite linéaire et silencieuse s’avère particulièrement agréable et reposante. Il convient juste de veiller, comme partout, aux autres usagers, en particulier les cyclotouristes particulièrement nombreux sur cet itinéraire et les animaux – vaches et moutons – eux aussi en promenade…
La consommation s’est avérée très proche des estimations du site jurassictest.ch. Au final, sur les 973 km parcourus à une moyenne de 38 km/h, la Zoé a consommé en moyenne 12 kWh bien favorisée par une récupération d’énergie totale de 55 kWh. Arrivant aux étapes avec 12 à 17 kWh en batterie, j’aurais pu monter les cols à une vitesse plus soutenue sans que cela devienne trop énergivore.
Au plaisir du parcours, des paysages et sites visités s’ajoute le sentiment de n’avoir pas laissé, à cet endroit, une empreinte carbone.
Rouler en véhicule électrique au long cours en montagne est une autre manière de voyager, sans bruit, sans stress et sans objectif de vitesse.
La route des cols est devenue un grand itinéraire vélo ou moto qui relie l’Atlantique à la Méditerranée. Une exploration d’Internet renvoie plus aux témoignages de ces usagers qu’à ceux des automobilistes.
Saviez-vous qu’un siècle auparavant, la compagnie des chemins de fer du midi et d’Orléans, désireuse de promouvoir la découverte du massif Pyrénéen en automobile, ouvrait un « grand service d’auto-cars » sur la route des Pyrénées. Moyennant 175 francs de l’époque soit un peu plus de 200 euros, ce service assuré par des voitures Saurer, transportait des passagers de Biarritz à Cerbère ou inversement en six journées via des étapes à Mauléon, Cauterets, Luchon, Ax-les-Thermes et Font-Romeu. En voiture électrique nous suivons les traces de nombreux voyageurs qui ont sillonné les Pyrénées dans des conditions moins confortables qu’aujourd’hui.
Je ne résiste pas au plaisir d’extraire le paragraphe de fin de présentation de la Route des Pyrénées par Louis Charles de Fouchier en 1919 : « voici maintenant, au terme du voyage, la splendeur du Midi, avec son ciel subtil, son radieux soleil, une végétation exubérante aux pénétrantes effluves, qui réjouit les yeux, qui réchauffe le cœur ; dans une apothéose, la côte roussillonne se dessine où sont paresseusement assises, au bord des flots d’azur, les stations de Collioure, de Port-Vendres, de Banyuls, où le Cap Cerbère plonge dans la mer ses escarpements fantastiques ».
Face à la mer, à Port-Vendres, sous un soleil généreux, Zoé et ses passagers, tous contents d’avoir achevé leur périple, rêvait déjà de nouvelles vacances électromobiles…
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Focus sur Tesla24 septembre 2024
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