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Invité par Renault, Automobile-Propre a pu participer à la 6ème édition du rallye ZENN. De la découverte du monde du rallye aux différentes péripéties de notre première compétition. Récit d’une fabuleuse expérience avec la ZE ZOE TEAM.
Après avoir remporté la dernière édition du rallye ZENN, Renault a décidé d’engager 4 équipages cette année. Aux côtés de Greg et Yves, les deux vainqueurs de l’an dernier (Zoé 105), d’Aurore et Pascal (Zoé 102) et d’Alain et Vincent (Zoé 103), je faisais partie de l’équipe « blogueurs » en tandem avec Alexandre d’Autocult dans une Zoé portant le numéro 110.
La régularité… késaco ? Pour moi qui ne connaissais jusqu’ici strictement rien à ce type de compétition, j’ai dû apprendre les règles sur le tas. Avec des moyennes de vitesse imposées, qui peuvent même changer en cours de parcours, il faut être constamment sur le bon « tempo ». A chaque épreuve, des points secrets (environ 5 sur chaque zone) permettent de constater très précisément le positionnement de la voiture. Chaque seconde de trop ou de moins équivaut à un point de pénalité et les choses peuvent aller très vite en cas d’erreur.
Heureusement, la team Renault a réalisé un énorme travail de préparation en amont. Repérage du parcours, édition du roadbook et appareillage des voitures etc.. des dizaines d’heures de préparation ont été nécessaires pour nous permettre d’appréhender au mieux la compétition.
Au-delà du GPS Tripy donné par l’organisation, chaque Zoé de la ZE ZOE TEAM était équipée d’un appareillage spécifique mis au point par Yves Munier. Celui-ci permettait de calculer la distance parcourue grâce à des capteurs intégrés dans les roues de la voiture. Un réglage de la moyenne permettait également de calculer instantanément le retard ou l’avance de la voiture par rapport à la vitesse donnée tandis qu’un affichage LED permettait au conducteur de voir rapidement le positionnement de la voiture avec un système à trois couleurs : Orange (en retard), vert (dans les temps) et rouge (en avance !).
Pour notre première épreuve c’est pour Alexandre et moi le baptême du feu et nous découvrons à la fois la mise en pratique du rallye mais aussi notre premier tandem en compétition. Alexandre est au volant et moi en copilote pour cette première épreuve.
De mon côté, la concentration est maximale car il me faut à la fois détailler à Alexandre son avance ou son retard, rééquilibrer l’étalonnage sur l’appareil de Yves grâce aux différents repères sur le parcours et vérifier de temps en temps le chrono. Ne pas oublier non plus de changer la moyenne de vitesse qui passe de 49.1 km/h à 42.2 km/h à partir de 5.19 km !
« – Trois secondes de retard, accélères ! – Donne-moi un top au panneau verglas… – 20 mètres… top ! – ok on est bon etc… » Le nez plongé dans mon roadbook, je ne regarde quasiment jamais la route, me contentant de jeter un œil aux épingles pour bien m’accrocher. Ça secoue grave dans la Zoé… d’autant qu’Alexandre donne un bon coup d’accélérateur avant d’arriver dans un virage serré pour être sûr de repartir avec la bonne moyenne.
Au bout de 14 km, l’épreuve est terminée… A ce stade, on ne sait pas trop le niveau de notre performance et on check les résultats sur notre smartphone sur le chemin du retour à Monaco. 3 points de pénalités… 2ème au classement général ! Pas mal pour des débutants !
Pour ce deuxième jour de compétition où 4 épreuves nous attendent, il a fallu nous lever très tôt pour être à 7h00 sur le Port de Monaco. Si nous avions initialement l’intention d’échanger nos rôles en cours de parcours, le tandem a si bien fonctionné pour la première épreuve que nous préférons rester sur la même configuration.
Sans être exceptionnels dans nos performances, la matinée ne se passe pas trop mal. On reçoit 8 points de pénalités sur la première épreuve et 4 à la seconde. A ce stade, la Kia Soul EV nous passe devant avec un point d’avance et on se retrouve quatrième du classement. Aie ! Il faut absolument remonter.
Après une longue pause à Monaco, nous repartons à 16h00 pour les deux dernières épreuves de la compétition. A ce stade, nous n’avons pas le droit à l’erreur ! Arrivé en ZR 4, le départ est donné par le chrono de l’ACM. « 3, 2, 1… partez ! ». Et c’est là qu’arrive la catastrophe. Seulement quelques centaines de mètres après le début de l’épreuve, l’appareillage de Yves s’éteint. La prise allume-cigare, qui s’était progressivement déconnectée lors des différentes épreuves a coupé l’alimentation (on la scotchera la prochaine fois !). Quelques secondes de panique ! On est aveugles ! Heureusement, j’avais également lancé un chrono sur mon iPhone lors du départ ce qui nous permet de nous repérer, à l’ancienne, sur le parcours.
Nous voilà donc repartis. La tension est maximale. Embranchement ! « On va ou ? Gauche ! » Perdu ! C’était une entrée résidentielle. Marche arrière, demi-tour, Alexandre part à fond avec la Zoé tandis que j’essaie de trouver des repères pour me caler sur le chrono. « Tu vas trop vite, 17 d’avance, ralentis ! ». Une vraie cata ! A ce stade, on tente de sauver les meubles pour tenter de minimiser nos pénalités et parvenons à rééquilibrer le chrono seulement en fin de parcours.
A ce stade, nous sommes ultra-déçus et pensons pouvoir définitivement tirer un trait sur nos chances de podium. Je me sens coupable car c’est moi qui ai déconnecté l’appareil en effleurant la prise allume-cigare. Toujours sous tension, nous tentons désespérément de nous connecter au site de l’ACM pour voir les résultats en live. Au bout de longues minutes, le tableau s’affiche… Coup de bol ! Presque tous les concurrents se sont trompés à l’embranchement (un clin d’œil à la Zoé 103 d’Alain et Vincent qui ont sans doute marqués à jamais la mémoire de certains commissaires de course :p). Au classement général, nous remontons à la troisième place du classement. Nous avons de nouveau nos chances de podium.
Dernière épreuve, il s’agit maintenant de rester concentré pour conserver notre avance. Cette fois-ci tout se passe plutôt bien. Avec seulement 3 points de pénalité, on termine 2ème de l’épreuve et conservons notre troisième place sur le podium ! Ouf… la pression commence à retomber.
« Cette fois, c’est toi qui conduit » m’indique Alexandre pour la dernière épreuve de maniabilité qui a lieu sur le Port. Comme cette partie ne compte pas au classement général, on est plus sereins (Alexandre plus que moi qui dois maintenant prendre le volant).
Avant d’aborder la grille de départ, direction le circuit pour repérer la configuration du circuit. Alexandre analyse le parcours et m’indique les différentes trajectoires à prendre pour réaliser les meilleurs courbes possibles.
Pour moi qui ne suis pas forcément habitué de ce type de conduite, c’est un peu stressant, d’autant que la chaussée est mouillée. « Tu peux envoyer, tu ne risques rien… » me rassure Alexandre. Il avait effectivement raison ! Parti pied plancher de la zone de départ, je tente de freiner au dernier moment avant chaque virage et de respecter les trajectoires indiquées par Alexandre. A aucun moment la Zoé ne bouge malgré la chaussée humide et je découvre avec plaisir les performances sportives de la petite citadine au losange.
Finalement, tout se passe assez vite et on termine le parcours avec un chrono de 40.4 secondes. Je regrette presque de ne pas pouvoir faire un second tour pour tenter d’améliorer ma performance.
Bien qu’on sente que l’ACM maîtrise à la perfection l’organisation de tels événements, on regrette le côté un peu trop « zen » de la compétition qui ne tient pas forcément compte des performances des voitures électriques actuelles.
Si la vitesse maximale ne peut excéder 50 km/h en régularité sur routes ouvertes, les moyennes imposées par l’ACM étaient particulièrement basses. Entre 37.4 et 49.6 km/h selon les zones. Du coup, il n’est pas rare de devoir lâcher l’accélérateur lors de certaines lignes droites pour rester sur la moyenne. « 1 à 2 km/h de plus suffiraient à offrir beaucoup plus de sensations » nous confie Aurore Ferry, habituée de ce type d’épreuve.
Autre point noir de ce rallye « ZENN » : le calcul de consommation entre les zones de régularité. S’il faut respecter le temps imparti pour rejoindre Monaco ou se rendre à telle ou telle zone de régularité, c’est en gros celui qui roule le plus lentement qui l’emporte (c’est d’ailleurs notre équipe qui a gagné !). Résultat : voilà un beau cortège de voitures électriques roulant à la vitesse de l’escargot dans les rues de la Principauté et des communes avoisinantes. Inutile de vous dire que les autres automobilistes bloqués derrière nous sont en rage. Pour l’image générale du VE, c’est tout sauf positif !
Pour l’année prochaine, on espère que l’ACM reverra son règlement pour donner un peu plus de « piquant » au Rallye ZENN mais aussi une mobilisation plus forte des concurrents. Avec seulement 12 équipages cette année, on est un poil déçu par le nombre d’engagés, surtout côté constructeurs où il y a de grands absents : BMW, Volkswagen, et Mercedes pour ne pas les citer…
Allez ! Tout le monde au rallye ZENN l’an prochain et que le meilleur gagne :) !
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