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Annoncé il y a deux ans par PSA et Exagon Motors, le projet québécois de coentreprise dédié aux composants pour véhicules électriques est définitivement abandonné.
L’histoire remonte à janvier 2016. A l’époque, PSA et la PME française Exagon Motors annonçaient un projet de coentreprise dédiée au développement de composants « hautes performances » pour les véhicules électriques avec en perspective la création d’un site industriel au Québec. Baptisée Arion Technologies Automobiles, celle-ci a été créée en mars 2016 avec le soutien de deux filiales du géant Hydro-Québec, IndusTech et TM4, et du gouvernement québécois qui avait promis d’apporter 10 millions d’euros au projet.
Deux ans plus tard, le projet semble définitivement abandonné. « Le conseil d’administration d’Arion Technologies a décidé de mettre un terme à ce projet en raison de modifications au projet initial qui auraient fait augmenter substantiellement le coût et les risques financiers pour les investisseurs », a indiqué au Journal du Québec le porte-parole du ministère de l’Économie, Jean-Pierre D’Auteuil.
Pour côté PSA, ce choix serait justifié par le « coût de revient unitaire jugé trop élevé » et la « conjoncture du marché chinois ».
En attendant, plusieurs millions ont été investis dans la joint-venture. Par le biais d’Investissement Québec, le gouvernement québécois a engagé 10 millions de dollars tandis qu’Hydro-Québec en a dépensé 4 millions.
« Les partenaires, sagement, ont décidé que ce n’était probablement pas commercialement viable, ils ont décidé d’interrompre le projet », a confirmé début février le premier ministre du Québec. Un sérieux revers pour la filière électromobile québécoises même si les autorités conservent l’objectif de 100.000 véhicules électriques en circulation à l’horizon 2020.
Autre grand perdant de cette aventure : Exagon Motors qui comptait sur son partenariat avec PSA pour relancer son activité.
Basée à Magny-Cours, la société s’était notamment illustrée en électrifiant les bolides électriques du Trophée Andros où en présentant en 2012 la Furtive eGT, une supercar électrique 100 % française (photo ci-dessous). Un projet qui n’a jamais vu le jour en raison des difficultés financières de la société, passée par un plan de sauvegarde en 2015. Si Exagon a sans doute pu profiter des investissements réalisés au cours des deux dernières années, la société semble désormais au point mort. Sur son site, la dernière information publiée remonte à … 2013…
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Voiture électrique21 décembre 2024
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