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Quand le pétrole finance la voiture électrique

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Nous apprenions en novembre le rachat des actifs du petit constructeur français Lumeneo par 4H Holding, une société alsacienne. Le journal alsacien des DNA et France 3 Alsace sont allés prendre des nouvelles du projet…

Une usine de montage de véhicules électriques

En novembre 2013, la société 4H Holding, présidée par Jean-Michel Ritter, rachetait les prototypes, les brevets et les outils de construction de feu Lumeneo afin d’ouvrir sa propre usine de montage de véhicules électriques à Sélestat, dans le Bas-Rhin.

L’objectif : reprendre la base des deux voitures zéro émission de Lumeneo, la Smera et la Neoma, « pour les rendre moins complexes et moins chers ».

Les recettes du pétrole au service du véhicule électrique ?

Pour financer ce projet, Jean-Michel Ritter a pu compter sur le soutien d’un membre de la famille royale régnante aux Emirats Arabes Unis, le cheikh Hamad ben Hamdane Al Nahyane.

Le PDG de 4H a rencontré le milliardaire émirati alors qu’il travaillait aux EAU sur le développement d’un véhicule militaire. Le Prince Hamad est aujourd’hui l’actionnaire principal de 4H.

« [Il] devait rentrer au capital de Lumeneo mais la société a déposé son bilan avant. » indique Jean-Michel Ritter. Ensemble, ils ont donc étudié le dossier et ont décidé de ne reprendre que les brevets et l’outil industriel, sans la marque.

L’investissement initial est de 5 millions d’euros. Les trois premiers millions serviront à la construction de l’usine. Les 2 restants seront utilisés sur les 5 ans à venir pour financer la recherche et le développement.

Jean-Michel Ritter ajoute : « Je ne demande aucune subvention à la Région et si on réussit, cela voudra bien dire qu’il y a un problème de fonctionnement du système bancaire en France ».

Objectif emplois

L’un des objectifs de cette entreprise est aussi de créer des emplois. 4H emploie pour le moment 5 personnes mais prévoit d’ouvrir « 12 à 20 postes d’ici la fin de l’année et de 80 à 100 dans cinq ans ».

La société alsacienne a pour ambition de faire de sa future usine « un pôle complet autour du véhicule électrique » et d’apporter « un petit volume d’affaires à Sélestat ». Elle sera divisée en deux zones, l’une sera réservée au montage et la seconde, « pépinière d’entreprises », rassemblera des sociétés spécialistes du « véhicule intelligent ». Une piste d’essai et six ateliers permettront à des PME de développer leurs produits.

Des concurrentes pour le Twizy et la Smart

Pour ce qui est des anciennes Lumeneo, elles sont actuellement désossées dans les locaux d’Ora, autre société de Jean-Michel Ritter qui fabrique des quads électriques. Un travail minutieux visant à repérer leurs anomalies et à comprendre leur assemblage.

La Smera devrait ensuite renaitre sous la forme d’un quadricycle lourd 100% électrique équipé de portes et de vitres, qui concurrencera le Renault Twizy et se vendra à un prix proche de 12 000 €.

Quant à la Neoma, elle sera reprise pour développer une alternative 4 places à la Smart qui existera en thermique (à 15 000 €) et en full hybride (à 20 000 €).

La présentation des premiers modèles pourrait avoir lieu au cours de cette année. Jean-Michel Richter annonçait en novembre son premier objectif, le Mondial 2014 au Parc des expositions de la porte de Versailles, soit en octobre prochain.

Ce projet ambitieux a tout pour aller loin, le financement, l’idée, les actifs de Lumeneo… Le défi se situera certainement dans la partie commerciale. La demande sera-t-elle au rendez-vous ?

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