AccueilArticlesPourquoi Stockholm ne pourra finalement pas interdire la circulation aux voitures thermiques ?

Pourquoi Stockholm ne pourra finalement pas interdire la circulation aux voitures thermiques ?

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À Stockholm, l’interdiction des voitures thermiques dans un quartier du centre-ville, prévue à partir du 31 décembre, a été suspendue. Cette décision fait suite à un recours déposé par plusieurs entreprises suédoises. Elles invoquent une « mise en œuvre précipitée » et « des impacts économiques négatifs possibles ».

Alors que les voitures électriques sont de plus en plus nombreuses en Suède, la capitale du pays s’apprêtait à marquer le coup. En effet, Stockholm avait prévu d’interdire la circulation des voitures thermiques dans un quartier de son centre-ville. La mesure devait être appliquée à partir du 31 décembre 2024. Mais cette décision a été suspendue à cause d’un recours déposé par quelques entreprises locales.

Une initiative ambitieuse freinée

La municipalité, dirigée par les sociaux-démocrates, souhaitait transformer un périmètre de 20 pâtés de maisons (en plein cœur du centre-ville) en une zone réservée aux véhicules 100 % électriques. L’objectif affiché était ambitieux. Stockholm avait l’espoir d’améliorer la qualité de l’air, de réduire les nuisances sonores et d’inciter les entreprises de transport à opter pour des solutions plus écologiques.

Cependant, cette décision a rapidement suscité des critiques. Il se trouve que 5 entreprises situées dans la zone concernée ont fait appel. Elles estiment que l’introduction de cette mesure a été précipitée. Selon l’association des commerçants Svensk Handel, cette initiative pourrait « nuire à l’attractivité du centre-ville » et « engendrer des pertes d’emplois ». La fédération des transports, Transportföretagen, a également exprimé son mécontentement.

Un projet précipité ?

Stockholm est déjà reconnue comme un modèle en matière de qualité de l’air. D’après la société IQAir, le niveau de microparticules PM2.5, les plus nocives pour la santé, a été mesuré à seulement 2 microgrammes par mètre cube d’air. C’est bien en deçà du seuil recommandé par l’OMS de 5 microgrammes. Les opposants à cette mesure estiment donc que la création d’une zone à émissions nulles ne relevait pas de l’urgence sanitaire.

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Pour la municipalité, cette démarche visait surtout à « maintenir cette qualité » et à faire de Stockholm « une vitrine écologique ». Mais pour les opposants, ce projet aurait dû être davantage anticipé et discuté. Si la décision finale n’a pas encore été rendue, ce report souligne les défis liés à la mise en place de politiques ambitieuses pour la transition écologique. Stockholm devra trouver un équilibre pour concrétiser son projet.

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