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Michelin travaille sur ses pneus pour voitures électriques et relève des défis au quotidien. Le manufacturier français a compris quelles sont les contraintes, mais aussi comment mieux en profiter.
Le manufacturier de pneumatiques Michelin s’adapte comme tous les acteurs de l’industrie automobile. En effet, lui aussi doit composer avec une transition vers la voiture électrique. Celle-ci apporte son lot de défis pour un fabricant d’enveloppes qui sont le lien entre la route et le véhicule.
Les voitures électriques sont parfois différentes en matière de design, parfois non. Mais pour Serge Lafon, vice-président exécutif de Michelin, la différence se fait surtout dans la maniabilité. Il en profite au passage pour tordre le cou à quelques clichés sur la voiture électrique.
« Quand on aborde le véhicule électrique vu de l’usager, ça ne change pas grand-chose, en fait. Il y a plus de couple donc c’est vivant à conduire, même s’il n’y a pas de bruit », explique Serge Lafon, qui avait déjà déploré le manque d’accès aux connaissances du public.
« Extérieurement, il ne se distingue pas trop, en général c’est quand on monte dedans, souvent il y a des écrans et ce n’est pas un tableau de bord classique, donc c’est plus moderne. Et on a à la conduite d’une sensation d’un véhicule plus lourd. »
« Vu du constructeur, le véhicule électrique, c’est d’abord une question d’encombrement. Parce que là où un réservoir de 50 litres fait l’affaire en thermique, il faut 500 kg de batterie en électrique.
« Donc comment gérer la question de la masse ? Et donc on a par conséquent une question d’encombrement. La place dévolue aux pneus grandit un petit peu, mais pas tant, ce qui fait que le facteur d’usure sur le pneu est de l’ordre de 20%. »
Mais au-delà de ces points créant de l’usure, la voiture électrique a d’autres caractéristiques délicates. C’est notamment le cas de la puissance et du couple, disponibles immédiatement, qui forcent un peu plus sur la gomme.
« Le couple moteur est plus rapidement disponible, donc le pneu est beaucoup plus sollicité. Il est sollicité tout le temps en fait. On a initialement l’impression que le pneu peut durer plus longtemps que sur la voiture thermique. »
« Mais il subit bien plus de charges. Et au freinage, par exemple, il y a toujours de la régénération, donc en fait, le poids fait qu’il est tout le temps sollicité. Et aussi, il ne faut pas que le pneu fasse de bruit du coup parce que ça s’entendrait davantage, donc c’est plus exigeant là-dessus. »
« Et comme on cherche à minimiser la taille des batteries, moins le véhicule va consommer, moins la batterie sera grande. Donc la résistance roulement est super importante », poursuit Serge Lafon.
« Ces véhicules sont particulièrement exigeants, il y a donc toutes les technologies qu’on met au point. Et c’est là-dessus qu’on a énormément travaillé ces dernières années et en particulier sur ces programmes d’homologation. »
À lire aussiMichelin et la voiture électrique : « Nos clients sont perdus »En revanche, maintenant que Michelin a développé ces produits, ils peuvent s’adapter à tous les véhicules. Serge Lafon explique qu’ils peuvent aider à réduire la consommation des voitures thermiques. Et que les produire en plus grande quantité est un avantage en termes de coûts.
« Il n’y a pas de raison de les réserver qu’à ces véhicules. Il n’y a pas de raison qu’ils soient les seuls équipés de pneus à basse résistance au roulement. Ils conservent un impact environnemental positif. »
« Il baisse avec ces véhicules, mais il demeure en partie. C’est mieux de faire ça que de ne rien faire, comme le parc des véhicules thermiques va rester important longtemps. On ne va pas le mettre au rebut immédiatement. »
« On a intérêt pour la planète à déployer ses technologies sur tous les pneus. C’est donc pour ça que l’on n’a pas besoin d’un badge ‘EV’ sur nos pneus. Tous nos pneus sont équipés des technologies qui répondent bien sûr aux exigences des voitures électriques. »
« On est un peu en opposition avec certains de nos concurrents qui ne font pas forcément la même chose, et qui disent qu’il faut des pneus spécifiques aux véhicules électriques parce que les autres ne répondent pas à cette question-là. Et généralement, ils ont tendance à vendre le pneu spécial plus cher. »
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