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Une récente étude menée par Vinci Autoroutes montre que près de 86 % des conducteurs sont seuls dans leur voiture le matin aux heures de pointe. Un chiffre en net recul depuis la création du baromètre. Comment expliquer cette inversion de tendance ?
Démocratisée grâce à des applications comme Blablacar, la pratique du covoiturage a séduit de nombreux Français au cours des dernières années. Si l’idée de se regrouper à plusieurs dans un seul véhicule semble évidente, le dernier baromètre de Vinci Autoroutes montre que « l’autosolisme » est à son plus haut niveau depuis 2021. En effet, 85,7 % des conducteurs circulent seuls dans leur voiture le matin.
Cela représente une augmentation de 2,9 % par rapport au printemps 2023. Pour obtenir ces chiffres, les équipes de Vinci ont analysé 700 000 véhicules aux abords de 13 métropoles françaises entre le 3 et le 14 juin 2024. Les deux éditions précédentes du baromètre laissaient pourtant espérer « l’amorce d’un changement positif des comportements des Français dans leurs déplacements », souligne le rapport.
À lire aussiTémoignage – Jérôme paye le leasing social de sa Peugeot e-208 avec les économies de carburantL’étude révèle un taux d’occupation moyen des véhicules de 1,22. Un chiffre mesuré dans le cadre des trajets domicile-travail. L’objectif est pourtant d’atteindre une moyenne à 1,75 d’ici 2030. Pour y parvenir, il faudrait que le nombre de covoitureurs soit multiplié par 3… Ce n’est pas gagné. On constate qu’à l’exception de Toulon et de Bordeaux, la pratique du covoiturage a reculé dans toutes les métropoles étudiées.
Mais la baisse est particulièrement importante dans les villes de Tours (- 5,3 %), Aix-en-Provence (- 5,7 %), Lyon (- 6,6 %), Paris (- 6,9 %) et Biarritz (- 8,4 %). Pour permettre au covoiturage de se développer davantage, les experts de Vinci Autoroutes estiment qu’il est essentiel de « développer les infrastructures et services destinés à faciliter et à ancrer le réflexe covoiturage pour les trajets domicile-travail ».
Voici les propositions : le développement de parkings de covoiturage positionnés sur les grands axes aux abords des métropoles, la mise en place de lignes de cars express sur autoroute, ou encore plus de voies réservées pour favoriser le développement des mobilités partagées. Malgré la prime offerte en 2024 par le gouvernement, les Français semblent donc bouder cette pratique pourtant essentielle.
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