Cette fois-ci c’est officiel : BYD a reçu le feu vert des autorités turques pour ouvrir une usine dans le pays. Le géant chinois continue sur sa lancée et disposera donc d’un deuxième site de production pour inonder l’Europe avec ses voitures électriques. 

BYD va investir 1 milliard de dollars (900 millions d’euros) en Turquie. La firme de Shenzhen vient de recevoir le feu vert pour construire une usine de voitures électriques dans le pays. La production doit démarrer en 2026. Le constructeur chinois poursuit ses plans pour tenter de contrer les taxes sur les modèles made in China. À terme, BYD promet de créer 5 000 nouveaux emplois en Turquie et de produire 150 000 unités par an.

Un investissement risqué ?

La Chine avait pourtant mis en garde ses constructeurs automobiles quant aux investissements réalisés à l’étranger. En juillet, le ministère du Commerce a carrément déconseillé aux entreprises chinoises d’investir en Inde, en Russie et en Turquie en raison « des risques géopolitiques ». Le ministère turc de l’Industrie s’est voulu rassurant à ce sujet. Un porte-parole a confirmé que l’investissement de BYD se déroulerait « sans aucun accroc ».

Mais les constructeurs automobiles chinois n’ont pas d’autre choix que de se tourner vers l’étranger pour soutenir leur croissance et surmonter la guerre des prix qui fait rage au sein de l’empire du Milieu. Étant donné que les États-Unis, le Canada et l’Europe imposent des droits de douane de plus en plus élevés sur les voitures électriques importées de Chine, les fabricants investissent en dehors du pays.

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BYD continue sur sa lancée

L’Asie du Sud-Est et l’Amérique du Sud sont des zones particulièrement prisées. BYD a notamment ouvert une usine en Thaïlande il y a quelques mois. L’entreprise attend également de connaître l’issue des élections présidentielles américaines pour annoncer (ou non) son projet d’usine au Mexique. Avec 1 million de véhicules 100 % électriques vendus entre janvier et août 2024, le géant chinois ne s’est jamais aussi bien porté.