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Si Tesla est reconnue comme la référence des voitures électriques, pourquoi les autres marques ne s’inspirent-elles pas de ses meilleures fonctionnalités ?
Depuis que la marque a révolutionné le marché de l’automobile, Tesla suscite diverses réactions chez ses concurrents, entre admiration, crainte et rejet. Il y a ceux qui s’en inspirent au plus près pour produire des copies conformes qui ressembleraient presque à des ersatz, ceux qui regardent les innovations de la marque avec un certain détachement et qui essaient avec plus ou moins de succès de proposer leur propre interprétation, et ceux qui considèrent qu’il n’y a rien de bon chez le constructeur américain, et que leur voie est la seule à suivre, souvent en faisant exactement l’inverse sur tout.
Pourtant, il semblerait que Tesla, même si elle est rattrapée, voire parfois dépassée sur certains aspects, ait encore quelques atouts dans sa manche, le plus étonnant étant que ses concurrents n’aient toujours pas compris que ces derniers représentent une sorte de B.A-BA de la voiture électrique. C’est ainsi qu’en 2024 on a encore des marques ayant pourtant fait leurs preuves et ne manquant pas de moyens, qui s’aventurent à proposer des modèles – souvent coûteux – sans ces équipements de base réclamés par les clients, au point que pour certains d’entre eux il s’agit même de deal breaker.
De quoi parle-t-on ? D’une série de petits détails qui font parfois encore le charme et l’unicité de Tesla. Je veux parler en premier lieu d’un équipement dont l’absence chez les autres est devenue une véritable énigme : la dashcam. Ou plutôt les dashcams qui offrent un ensemble de fonctionnalités géniales équipant de série toutes les Tesla. Car chez Tesla, on s’est dit que tant qu’à équiper ses voitures de 8 caméras (!) pour nourrir les algorithmes d’aide à la conduite, autant les utiliser aussi pour d’autres fonctions. C’est ainsi que celles-ci servent à filmer en permanence absolument tout ce qui se passe autour de la voiture, lorsqu’elle roule, mais aussi à l’arrêt ou en stationnement, avec une portée allant jusqu’à 250 mètres, le tout sans aucun angle mort.
Avec pour résultat un sentiment de sécurité unique au monde, qui permet de savoir qu’en cas d’accrochage litigieux ou autre conflit routier, l’on dispose à tout moment de l’enregistrement montrant ce qui s’est réellement passé, sous plusieurs angles. Autre gros avantage, quand la voiture est parquée, on peut accéder en direct sur son téléphone à ce que voient les caméras via l’application mobile, sachant que ce qui se passe autour de la voiture stationnée est également enregistré, et que l’app vous prévient si quelqu’un s’approche d’un peu trop près.
Si l’on est d’accord pour dire que la plupart des voitures modernes – électriques ou pas, d’ailleurs – sont elles aussi de plus en plus bardées de caméras, ou a minima à l’avant et à l’arrière, et viennent avec une application mobile, qu’est-ce qui empêche les constructeurs de proposer, quitte à ce que ce soit en option, un système similaire à celui de Tesla ? Surtout quand on sait que le marché des dashcams en deuxième monte, déjà très répandu dans d’autres contrées, est également en train d’exploser en Europe et en France ? On imagine qu’il ne doit être très compliqué pour une équipe de R&D de déployer un dispositif d’enregistrement de ce que voient les caméras de la voiture. Cette absence fonction de caméra de surveillance native, y compris chez les marques les plus tech et les plus chinoises reste véritablement une énigme. Et une énorme frustration pour qui a déjà goûté à cela chez Tesla.
Autre sujet d’étonnement, et d’agacement pour certains, ce bon vieux frunk, ou coffre de rangement sous le capot avant. C’est peut-être un détail pour vous, mais pour d’autres ça veut dire beaucoup. Ça veut dire que dans le généreux frunk de plus de 55 litres qui fait partie de la dotation de série d’une Tesla, on peut aisément loger une valise cabine, les deux encombrants câbles de recharge et encore un sac à dos et deux trois petites bricoles. Le tout sans entamer d’un centimètre cube la capacité de chargement du coffre arrière et de son sous-coffre. Pourquoi au moins toutes les voitures électriques à propulsion avec le moteur sur l’axe des roues arrière ne sont-elles pas dotées du même équipement ? Mystère et boule de gomme. Cela peut même parfois ressembler à un oubli ou à une négligence d’ingénierie, comme par exemple sur la BMW i4 iDrive40, qui offre un espace suffisant sous le capot avant pour un petit frunk mais qui visiblement n’a pas jugé utile d’en prévoir un. Résultat, ce sont des équipementiers indépendants qui s’y collent en fournissant un module à installer pour exploiter cet espace de façon intelligente. J’ai vu récemment aussi que même une XPeng G6, pourtant toute récente, richement dotée et à la pointe de ce qui se fait de mieux en matière d’électrique, ne propose pas de frunk. C’est ballot.
Voilà pour les équipements « standard » proposés par Tesla, dont la conception et le déploiement ne paraissent pas totalement insurmontables, et qui changent vraiment la vie des électromobilistes. Mais il n’y a pas que cela. L’on pourrait également parler de la conduite one pedal, pas encore généralisée, ou encore de l’absence de planificateur d’itinéraire sur des voitures électriques de 2024 coûtant pourtant plus de 35 000 euros. Et ne croyez pas que seuls les européens sont visés, nombre de voitures chinoises, coréennes ou japonaises sont aussi encore à la ramasse sur certains de ces sujets.
Alors que pour certaines fonctionnalités, il suffirait d’une simple petite mise à jour. Ah non pardon, on me dit également que les mises à jour OTA n’existent pas sur nombre de voitures électriques récentes.
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