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Quatrième article de la série : essais de voitures électriques disponibles au leasing social. Pour rappel et pour ceux qui n’auraient pas lu les précédents, un petit contexte s’impose.
Je suis étudiante et serai en régime d’alternance dès la rentrée de septembre 2024. Pour ce faire, je vais devoir déménager et ma voiture actuelle, une Citroën C-Zero, ne me permettra pas de réaliser mes futurs trajets. Malgré toute l’affection que je lui porte, il me faut une autonomie plus importante.
Je souhaite rester sur un modèle électrique pour différentes raisons. La première est que j’en ai l’habitude : j’aime la conduite en électrique, facile et sans prise de tête. De plus, ces véhicules demandent peu d’entretien et de maintenance. La deuxième est un engagement personnel : de nature à me préoccuper de l’environnement, je cherche à réduire mon impact au quotidien.
Je n’essaye que des modèles éligibles au leasing social, espérant en bénéficier et aiguiller ceux qui se questionnent, comme moi, sur le choix d’une voiture électrique à prix réduit. Je suis tout à fait consciente que ce dispositif mis en place par le gouvernement reçoit plus de demandes que les effectifs prévus. Pour cela, je me renseigne toujours sur les offres qui existent déjà en concession.
Pour le moment, j’ai pu tester la Fiat 500e, la Renault Twingo E-Tech et la Peugeot e-208. L’Opel Corsa-e était initialement troisième sur ma liste d’essais, mais elle n’était pas disponible au moment où j’ai appelé. Le concessionnaire avait pris soin de noter mon numéro afin de me prévenir « dès qu’un modèle immatriculé sera disponible, dans une semaine environ ».
J’en profite pour me faire une petite virée improvisée du sud à l’est de la France. Et en passant par la Lorraine avec mes sabots, j’ai rencontré un ami avec une Peugeot dondaine, ou plutôt électrique. Petite réinterprétation de nos chansons d’enfance ! Ce dernier m’a laissé conduire la voiture, et quand on ne passe pas par une concession au logo de lion, l’instant n’en est que plus agréable. À ce moment-là, je me demandais si une autre voiture arriverait vraiment à rivaliser avec ce coup de cœur.
À peine le temps de reposer mon pied sur le sol breton que je reçois le fameux appel d’Opel. On se met d’accord sur une date, que je m’empresse de noter dans mon calendrier. Je propose à mon frère de m’accompagner sur cet essai, j’enfile ma tenue de pilote et nous nous rendons à la concession avec ma petite voiture mouche.
J’arrive chez Opel, on me dirige vers mon interlocuteur de ce jour. Celui-ci me propose deux options : commencer par regarder la Corsa électrique ensemble ou partir directement pour l’essai. Je choisis la première, histoire d’inspecter un peu le véhicule. Visuellement, la carrosserie n’a rien d’exceptionnel, mais n’est pas désagréable. Le coffre a un espace suffisant, les places arrière ne semblent pas serrées. Le design intérieur est, lui aussi, très simple, mais bien pensé.
Le vendeur m’accompagne sur le parking de la concession, retrouver le bolide qui me fera vibrer ou non, le temps d’un essai. Il me montre où se trouvent l’autonomie et la vitesse au tableau de bord : tout est bien lisible. Il m’indique également l’emplacement de la trappe pour recharger avec un connecteur type 2 ou Combo CCS.
Alors que je m’installe au poste de pilotage, il se rend rapidement compte que je connais déjà bien l’électrique et le démarrage mains libres. Il me demande tout de même si je préfère y aller seule ou en sa présence. Cette fois, je choisis la deuxième option pour me sentir réellement en condition.
À lire aussiOpel Grandland 2024 : le cousin du Peugeot e-3008 passe à l’électrique et prend du galonJe fais mes derniers réglages avant de partir, laisse le mode de conduite en position normal B, les ceintures sont attachées, en avant ! Je prends à peu près la même route que j’avais empruntée avec la Twingo E-Tech, mais, cette fois-ci, je n’ai pas de limite de temps précise. Je vais pouvoir me concentrer sur les sensations plus que sur l’heure.
Mon frère essaye de connecter mon téléphone à la voiture pour la musique, plus facile à dire qu’à faire. Une tâche normalement simple, mais qui n’est pas des plus intuitives sur l’Opel Corsa électrique. Une fois qu’on a compris, le fonctionnement est toujours le même, il ne sera pas dur de s’y habituer.
Pendant ce temps, je me faufile dans les rues, afin d’évaluer si le gabarit me convient. Ce n’est pas une grosse voiture, mais comparée à ce que j’ai actuellement, c’est déjà un changement. Finalement, la taille me convient tout à fait, et son comportement dans la circulation est largement satisfaisant.
Je file quitter la ville pour un peu de bonne route et tester l’accélération. La Corsa est peut-être un peu moins réactive que la Twingo ou ma C-Zero, ou du moins la poussée se sent moins. Elle paraît plus feutrée, ce qui n’est pas gênant pour autant. La décélération, elle, est bien agréable. Elle se fait en douceur et est facile à doser.
Sur la route, mon passager et moi-même discutons du côté confort. Il n’est pas déçu du voyage. Lui qui n’aime pas les longs trajets s’imagine pouvoir les supporter beaucoup mieux dans cette voiture. Je partage son avis, bien que n’ayant pas peur de faire de la route, je dois dire que le confort est important, et la Corsa n’est pas en reste là-dessus. D’ailleurs le siège du pilote me paraît plus modulable en hauteur que celui de la Peugeot, ce qui m’arrange bien, moi et mon dos sensible.
N’ayant qu’une heure de disponibilité devant moi, je retourne à la concession après 30 minutes d’essai pour débriefer avec mon conseiller du jour. Ce dernier m’attend dans son bureau, il prend des nouvelles pendant que je lui remets les clés. Pour ma part, le test a été concluant et côté conduite, la Corsa rivalise tout à fait avec les autres modèles essayés.
Je n’avais pas fait attention aux différents modes de conduite, le vendeur m’explique qu’il en existe trois, que l’on retrouve souvent sur les électriques : Normal, Eco et Sport. Le second permettant de gagner jusqu’à 15-20 km d’autonomie d’après lui. La voiture offre à l’origine de 340 à 360 km WLTP, pour une consommation moyenne de 16 kWh/100 km. « Si vous faites de la quatre-voies, vous serez plutôt autour de 300 km », me dit mon interlocuteur.
Sans perdre de temps, il me montre les différentes finitions et options disponibles sur l’Opel Corsa électrique afin de passer aux simulations de prix. Il existe deux versions : la Corsa et la GS. La première dispose tout de même d’une aide sonore au parking arrière, d’un chargeur monophasé de 7,4 kW, de la clim, du démarrage mains libres et d’un pack visibilité pour l’allumage automatique des feux de route. La deuxième offre en plus un certain design extérieur et intérieur, des options de confort telles que l’accoudoir conducteur, une caméra de recul, une alerte d’angles morts, des rétros rabattables automatiquement…
Les deux versions existent en différentes couleurs, bien ternes malheureusement. Au menu : du gris, du gris, du blanc, du noir et, Ô miracle, du rouge ! Cette dernière couleur étant un peu trop chère pour moi, je resterais sur la peinture offerte : du gris Grafik, qui ne me déplait pas tant que ça comparé aux autres nuances.
Pour ceux qui se contentent d’un design simple, mais qui aimeraient bénéficier d’options comme la caméra de recul et l’alerte d’angles morts, il est possible de les rajouter sur la version d’entrée de gamme, grâce au pack Techno.
Pour la première simulation, j’explique que je souhaiterais un contrat de 15 000 km par an sur 36 mois, sans dépasser les 200 € de mensualités, et avec un apport maximal de 5 000 €. Le commercial me conseille de prendre l’option entretien et maintenance, ainsi que l’assurance Locavie, permettant de rendre le véhicule à tout instant sans pénalité. En déduisant le bonus écologique et avec un apport finalement réduit à 3 500 €, j’obtiens une offre aux alentours des 190 € par mois.
Le vendeur me propose une simulation avec le pack Techno qui me fait de l’œil, et déduit en plus l’offre du mois qui s’élève à 4 000 € pour la reprise d’un véhicule, ou au moins la présentation d’une carte grise valide. Les mensualités seraient alors de 203,03 € par mois. Je dois avouer que cela me tente bien.
Au niveau des délais, les commandes actuelles mènent à une livraison pour fin juillet. Moi qui souhaiterais ma voiture pour fin août, j’ai intérêt à ne pas trop traîner. D’autant que les prix varient chaque mois en fonction des opérations commerciales mises en place, et celle de ce mois-ci est fortement intéressante.
Cela dit, je préfère prendre mon temps et bien réfléchir. Si je me décide le mois prochain, il faudra juste refaire les simulations avec les nouvelles offres. Le concessionnaire me glisse quand même que si je voulais la commander maintenant pour bénéficier des 4 000 €, mais ne la récupérer qu’en août, il pourrait me la stocker.
Ce dernier m’imprime le contrat, et je le remercie pour sa disponibilité. Je repars toute contente de cette expérience positive au sein de la concession Opel. De mon premier appel jusqu’aux explications en passant par l’essai, j’ai été très bien accompagnée et prise en charge. Je n’ai senti aucun jugement portant sur mon âge ou ma situation, en comparaison à mon dernier essai chez Peugeot.
Bien que la Peugeot e-208 reste mon coup de cœur en termes de design, je dois bien dire que l’accueil que j’ai reçu chez Opel fait toute la différence. Comme chez Fiat, le vendeur avait prévu de parler offres après l’essai. Il a pris le temps de me renseigner, de faire différentes simulations, et tout ça dans la bonne humeur et la rigolade.
Au niveau de la conduite, la Twingo reste la plus proche de ce que je connais déjà. Je place quand même l’Opel Corsa en seconde position pour le confort du siège conducteur, la douceur et la simplicité des commandes. De plus, son autonomie est bien plus intéressante que sur la Renault, pour rappel inférieure à 200 km en situation réelle.
Au niveau des tarifs, la Fiat me paraît être la plus abordable, mais l’Opel Corsa avec les options se défend très bien, voire rivalise tout à fait en rapport qualité/prix. La Twingo semble bien trop chère, et chez Peugeot j’aurais pu faire un petit effort de prix par amour. Mais l’idylle ayant été brisée, je crois que l’Opel passe désormais en premier dans mon cœur.
N’oublions pas qu’un contrat LOA m’engage dans une relation sur trois ans, et que je ne me vois pas faire cette route dans une concession où je me sens mal accueillie dès le départ.
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