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La Tesla Model 3 a perdu son rôle de modèle phare sur le marché chinois. La nouvelle cible se nomme à présent Xiaomi SU7. Pour le lancement de sa nouvelle berline IM L6, SAIC l’a directement prise comme exemple, tout en mettant l’accent sur ses technologies inédites, dont sa batterie solid-state.
Révélée en première mondiale au salon de Genève en février dernier, la IM L6 est désormais officiellement disponible en Chine. Cette seconde présentation a été l’occasion d’en apprendre un peu plus à propos de cette berline qui se profile comme un va-tout pour la marque de SAIC. Jusqu’à présent, IM a connu un succès d’estime sur les segments supérieurs. Mais ce modèle doit à présent concrétiser l’image acquise en réalisant des volumes plus importants.
Surtout, entre février et avril, un élément est venu changer le paysage automobile chinois, et il se nomme Xiaomi SU7. Avec sa première voiture, le constructeur de téléphone a impressionné son monde et sa berline s’impose d’ores et déjà comme la nouvelle mesure étalon du segment. Le cas est d’autant plus important pour IM que la marque a été cofondée par un autre géant chinois de la tech, Alibaba…
Les deux véhicules sont clairement positionnés face à face. IM tente de vanter un placement un peu plus haut de gamme, malgré un prix un peu plus élevé, une autonomie plus faible et une batterie plus imposante. La IM a des moteurs un peu plus puissants (250 kW) contre 220 kW pour la SU7 dans sa version d’accès, mais elle est aussi plus lourde de 150 kg… Grâce à son actionnaire Alibaba, la L6 propose également tout un tas d’écrans et de fonctions avancées pour les services connectés, les aides à la conduite ou les interactions avec les appareils mobiles, et en particulier les iPhone.
XIAOMI SU7 | IM L6 | |
Longueur | 4997 mm | 4931 mm |
Largeur | 1963 mm | 1960 mm |
Autonomie de la version de base | 700 km (CLTC) | 650 km (CLTC) |
Batterie de la version de base | 73,6 kWh | 75 kWh |
Puissance de la version de base | 220 kW | 250 kW |
Poids de la version de base | 1980 kg | 2130 kg |
Prix de base | 215 900 RMB (27 800 €) | 230 000 RMB (30000 €) |
Mais au-delà des chiffres, IM compte mettre en avant ses technologies, sujet hautement apprécié par le client chinois. La IM L6 pose ainsi sa différence au niveau du châssis, avec un amortissement pneumatique, un contrôle actif du roulis, quatre roues directrices qui permettent de réduire le rayon de braquage à 4,70 m ou même de proposer une fonction crab-walk. IM a par ailleurs diffusé une vidéo de l’auto capable de passer le teste de l’élan… sans conducteur à bord.
Mais le « grand coup » de SAIC provient de la batterie. Comme annoncé en février à Genève, la IM L6 embarque une batterie de type solid-state, fournie par Qingtao Energy. Baptisée Lightyear, cette batterie fonctionnant en 900 volts a une capacité de 130 kWh. Elle permet en théorie d’atteindre une autonomie de 1000 km en cycle CLTC, soit plus de 800 km en cycle WLTP. Sa densité énergétique atteint 370 Wh/kg.
La charge ne bat pas les records des dernières Zeekr, avec une puissance de 400 kW et 400 km d’autonomie en un quart d’heure. Pas vraiment mieux que la Xiaomi qui réalise le 10-80 % de sa batterie, soit environ 560 km en 20 minutes.
C’est surtout sur le prix de cette technologique que SAIC fait fort. A plusieurs reprises, Nio a indiqué que sa batterie Semi-solid-state serait très chère. Ici, IM propose sa version haut de gamme associant cette batterie d’un nouveau genre à deux moteurs (579 kW) pour 330 000 RMB (42 000 €). Seulement 30 000 RMB (3 800 €) de plus que le modèle 4 roues motrices avec une classique batterie NMC de 100 kWh et 770 km d’autonomie.
Malgré ses arguments techniques, la IM L6 aura sans doute bien du mal à faire aussi bien que le démarrage fracassant de la Xiaomi SU7.
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