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Le Lamborghini Urus deviendra 100 % hybride dès l’an prochain. Le SUV n’aura plus de moteur uniquement thermique, avant de devenir électrique en 2029. Lamborghini prévoit par ailleurs une électrification totale, malgré une loi permissive
La mue que s’apprête à effectuer Lamborghini se précise, via son SUV Urus. Le modèle recevra une hybridation l’an prochain, et l’on en sait davantage sur sa gamme en vente.
Nos confrères d’Autocar ont obtenu des détails de la part du PDG de la firme, Stephan Winkelmann. Celui-ci a révélé que la motorisation thermique actuelle disparaitrait du calendrier dès l’an prochain.
L’Urus restera au catalogue jusqu’à la fin de la décennie, uniquement avec cette version PHEV. La deuxième génération prendra le relais en 2029 avec une version électrique. Celle-ci arrivera un an après le premier modèle électrique de la firme de Sant’Agata Bolognese.
Winkelmann a confirmé que la première Lamborghini électrique serait un tout nouveau modèle. Il s’agira d’une 2+2, qui sera une berline aux allures tirant vers le SUV, avec « une garde au sol plus haute ».
L’Allemand loue « une façon innovante de faire une GT », avant de détailler le modèle. « Elle sera axée sur la durabilité, offrira une meilleure visibilité et aura le design d’une voiture très sexy, tout en restant immédiatement reconnaissable comme une Lamborghini. »
Le travail a déjà commencé sur les modèles électriques, Winkelmann précisant que leurs batteries seraient « uniques » sur le marché. Lamborghini a établi une feuille de route ambitieuse. L’objectif, selon le PDG, est de trouver « les limites du rêve par rapport à ce que nous pouvons réellement faire ».
À lire aussiLa Lamborghini hybride développera 180 chevaux en villeWinkelmann s’est également exprimé sur sa vision de l’industrie automobile pour les années à venir. Selon lui, la volonté de l’Europe de faire des exceptions pour les moteurs thermiques est inutile.
En effet, l’UE a voté la fin du thermique pour 2035, mais l’Allemagne a réussi à offrir un sursis grâce aux carburants de synthèse. Les moteurs qui en utilisent pourront ainsi rouler après cette date.
De plus, les constructeurs produisant un volume ne dépassant pas une certaine limite auront le droit de les garder. Mais selon Winkelmann, les réglementations strictes viendront empêcher cela. L’homme d’affaires s’attend à un abandon par défaut des motorisations thermiques, face à une dure législation.
« Je crois fermement qu’après 2035, la législation sera si stricte pour les moteurs à combustion interne qu’il sera presque impossible pour les moteurs à forte cylindrée comme le nôtre d’être conformes », poursuit Stephan Winkelmann.
« C’est ce que l’on constate aujourd’hui avec la norme Euro 7, mais aussi avec l’évolution de l’Euro 6. C’est très coûteux et de plus en plus impossible à réaliser. Et le développement d’un moteur à combustion interne est incroyablement coûteux. »
En effet, les motorisations thermiques qui resteront sur le marché continueront à devoir évoluer. La drastique norme Euro 7, jugée d’ailleurs trop sévère, régira ainsi leur production, avec des tarifs à la hausse en conséquence.
Quand bien même Lamborghini aimerait conserver dans sa gamme des motorisations thermiques, les produire serait un tout autre défi pour le constructeur. En effet, les dérogations de l’UE au sujet du thermique ne s’appliquent pas partout.
C’est notamment le cas outre-Atlantique, puisque certains États américains ont décidé de serrer la vis. C’est le cas de la Californie, qui a voté son Clean Air Act, la loi environnementale la plus stricte du pays. Dès lors, les constructeurs n’ont aucun intérêt à développer des modèles et des technologies pour chaque marché.
En faisant cela, les versions se destinant aux pays autorisant davantage de solutions – et qui se vendraient donc en plus petite quantité – seraient plus chères. C’est ainsi que Winkelmann confirme à demi-mot que le thermique ne pourra pas rester chez Lamborghini.
« Vous vous basez sur la législation la plus difficile à appliquer, qui est, en l’occurrence, celle des États-Unis, et plus précisément celle de la Californie. D’autres États adoptent les règles californiennes, généralement les grandes villes. Et c’est là que nous vendons des voitures », a-t-il conclu.
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