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En 2015, on prévoit un million de voitures électriques sur les routes rien qu’aux USA. Il est certain que la voiture électrique apporte des améliorations environnementales importantes. Mais comment ne pas déjà se poser la question du recyclage de tous ces futurs déchets toxiques : les batteries ? Les américains ont une certaine longueur d’avance sur nous, voyons ce qui se passe outre atlantique.
Le président Obama s’est engagé pour réduire la dépendance des USA envers le pétrole mais aussi envers l’importation de batteries de stockage d’électricité étrangères. Le département des énergies du gouvernement a investit récemment 9,5 millions de dollars dans un site de recyclage des batteries lithium-ion en Californie. Cet argent investi fait parti d’un budget de 2,4 billion de dollars qui a été attribué au déploiement de grandes campagnes de stimulation du marché et de collecte des batteries usagées. Ce type de batterie équipe très largement les nouvelles voitures hybrides et électriques qui arrivent sur le marché.
La société Toxco Inc. semblerait être actuellement la seule compagnie américaine capable de recycler les batteries lithium-ion. Comme le marché américain des véhicules hybrides explose, la société Kinsbursky Brothers Inc. (société mère de Toxco) se propose de prendre en charge la fin de vie des batteries américaines ainsi que leur recyclage d’une façon irréprochable. Cela signifie que les batteries des voitures électriques comme la Nissan Leaf, ou la Chevrolet Volt, vont naturellement trouver leur chemin vers l’usine de retraitement Toxco à Lancaster.
Toxco au Canada recycle déjà les batteries lithium-ion des téléphone et des ordinateurs portables ainsi que des batteries de la marque de voiture 100% électrique Tesla Motors. Ces batteries sont gelées à -198,33°C pour désamorcer le lithium avant d’être cisaillés, déchiquetés et séparés pour la revente. La séparation sert à extraire le lithium, le nickel, le cobalt, manganèse et éventuellement le carbonate de lithium pour la réutilisation dans des batteries neuves.
Tim Weekes, le porte-parole du groupe Belge Umicore, spécialisé dans le recyclage des métaux précieux de l’électronique, est persuadé que la voiture électrique va grandement se développer pour représenter 5% du marché mondial en 2015. « C’est un volume de batteries potentiel qui représente une impressionnante opportunités de business« . Umicore est à l’affût pour savoir comment se placer au mieux dans ces nouveaux marchés émergents. Carlos Ghosn, Président de Renault-Nissan, a dit que les ventes de véhicules électriques vont représenter 10% d’ici 2020. 10% des ventes de l’an dernier représentent environ 65 millions d’automobiles dans le monde…
La France prend le train de la révolution électrique et est bientôt prête à l’inondation des « automobiles propres ». Mais est elle vraiment prête à assurer le recyclage des batteries à venir ? Quelle(s) stratégie(s) la France et plus largement l’Europe adopteront pour traiter ces nouveaux déchets ? Quelle production d’électricité sera nécessaire au « tout électrique » et quelle quantité de déchets nucléaires cela produira-t’il ? Sommes-nous vraiment prêts ?
Source: Scientific American
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