Lancée pour la toute première fois en 2018, la feuille de route pour le développement de la mobilité électrique en Suisse va être une nouvelle fois prolongée. Cette fois-ci, le pays se donne jusqu’à 2030 pour mener à bien ses objectifs et décide d’inclure les camions et les véhicules utilitaires légers à sa stratégie globale.

Déjà prolongée jusqu’en 2025 en 2022, la feuille de route suisse pour la mobilité électrique va de nouveau être étendue. La Suisse se donne cette fois-ci jusqu’à l’an 2030 pour atteindre ses objectifs. Le pays pourrait profiter de ce nouvel élan pour étoffer sa stratégie. Lorsqu’elle avait été prolongée pour la première fois, la feuille de route initiale avait justement vu ses objectifs devenir plus ambitieux.

Actuellement, 71 parties prenantes issues de l’industrie, du secteur public, du monde associatif, et de l’université font partie du projet. À horizon 2025, la Suisse visait trois objectifs majeurs : augmenter la proportion de voitures électrifiées en atteignant une part de 50 %, étendre les infrastructures à 20 000 bornes partout dans le pays et offrir une solution de recharge « adaptée au réseau ».

La Suisse veut inclure les acteurs du transport routier

Des objectifs trop ambitieux. Celui sur la part de 50 % de voitures électrifiées (100 % électriques et hybrides rechargeables) parmi les nouvelles immatriculations semble inatteignable. Aujourd’hui, ce chiffre n’est que de 26,8 %. L’objectif concernant les points de recharge est plus réaliste. La Suisse en comptait 14 224 fin août. Enfin, celui sur la recharge adaptée au réseau n’est pas quantifiable.

Les nouveaux objectifs pour 2030 n’ont pas encore été précisés. Ils seront élaborés « au cours des prochains mois », sous la direction de l’Office fédéral de l’énergie (OFEN), en étroite collaboration avec les parties prenantes. Nous savons toutefois que la Suisse souhaite donner une place plus importante au transport routier. Les camions et les utilitaires légers seront donc intégrés à la feuille de route.