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Une nouvelle étude attribue la mort de 9 millions de personnes dans le monde par an à la pollution de l’air causée par les voitures, les camions et l’industrie, un chiffre en hausse de 55 % depuis 2000.
Les morts ayant pour origine la pollution au sens général sont au même niveau en 2019 qu’en 2015, une stagnation pouvant sembler rassurante, même si c’est tout de même la cause de 117 décès sur 100 000. Cependant, celles causées par, par exemple, l’empoisonnement au monoxyde de carbone ou à la consommation d’eaux contaminées sont en nette baisse quand celles liées à la pollution de l’air suivent la courbe inverse avec + 55 % depuis 2000, ce qui représente finalement autant que la consommation active ou passive de cigarettes.
L’étude qui révèle ces chiffres, publiée par le journal The Lancet Planetary Health, indique évidemment que ce n’est pas écrit officiellement sur les certificats de décès, mais plutôt maladie cardiaque, crise cardiaque, cancer des poumons ou encore diabète qui sont profondément liés à la pollution par de nombreuses autres études épidémiologiques. Pour déterminer ces chiffres donc, les chercheurs examinent le nombre de morts par cause ainsi que l’exposition locale à la pollution corrélée avec d’autres facteurs avant de faire de complexes calculs nourris par des bases de données alimentées depuis des décennies, exactement de la même façon qu’ils le font pour lier l’origine d’un cancer des poumons à la cigarette ou d’une maladie du foie ou du pancréas à l’alcool.
À lire aussiIdée reçue : la voiture électrique, ça pollueOn communique beaucoup auprès du public en prodiguant des conseils pour réduire sa pression sanguine ou son taux de cholestérol afin de prévenir les maladies cardiaques, beaucoup moins sur le fait que la diminution des émissions pourrait aussi diminuer ces dernières. Il a ainsi été déterminé que les trois quarts des décès liés à la pollution le sont à cause d’un air vicié causé par des sources stationnaires, comme les usines alimentées par du charbon ou les aciéries, et mobiles, comme les voitures, les camions ou les cars. Et c’est un problème qui s’aggrave à travers le monde au fur et à mesure du développement des pays et de l’agrandissement des villes.
À New Delhi, en Inde, la pollution atmosphérique est la pire durant les mois d’hiver et, l’année dernière, il n’y a eu que deux jours où l’air a été considéré comme propre. C’est très peu, mais c’était la première fois en quatre ans, ce qui fait de la pollution de l’air la cause principale de morts non seulement en Inde, mais dans toute l’Asie du Sud. Le problème est plus grave dans les zones où la pollution est plus dense et où les ressources financières et gouvernementales sont consacrées à d’autres domaines comme le manque de nourriture et d’eau ou la santé au sens plus large. Mais les pays plus riches ne sont pas à l’abri non plus. Ainsi, aux États-Unis en 2019, le nombre de morts liées à la pollution de l’air s’est élevé à 60 229, soit bien plus que les presque 43 000 victimes d’accidents de la route.
En conclusion, l’étude appelle à surveiller de plus près ces émissions, à augmenter l’exposition de ces chiffres et à des prises de position plus fermes des gouvernements face à l’industrie et aux transports. Selon Richard Fuller, l’un des cosignataires, « nous savons parfaitement comment résoudre ce problème mais, ce qui manque, c’est une véritable volonté politique ».
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