La pionnière de l'électrique qui fait son grand retour, Xiaomi qui se sert chez BMW, Elon pas content après Donald, et des bornes de recharge planquées dans les trottoirs... Bienvenue dans Regen n°5

Bienvenue dans Regen, le nouveau rendez-vous dominical d’Automobile Propre qui revient sur les actus marquantes de la semaine. Si vous avez raté des trucs, c’est le moment pour une séance de rattrapage.

Nouveautés et annonces voitures électriques

La pionnière, que dis-je, la grand-mère de l’électrique revient ! La vénérable Nissan Leaf, mère de toutes les batailles électriques, se refait une beauté et arrivera fin 2025 dans ses nouveaux habits. Dans la catégorie des retours en force, je sens aussi une petite tendance avec les GTI, ces bombinettes qui ont fait la joie des jeunes cadres dynamiques dans les années 80/90, témoin cette 208 GTI électrique qui devrait arriver « aussi vite que possible » avec 280 chevaux sous le capot. Rappel : la plus puissante des 205 GTI développait 130 chevaux, et on trouvait ça énooooorme à l’époque.

Allez, on n’échappe pas cette semaine à notre petite dose hebdomadaire de SUV électriques, tout d’abord avec le Toyota Urban Cruiser dans sa livrée définitive, le Nissan Juke électrique, et enfin ce nouveau venu en provenance de Chine, le Deepal S07. Côté citadines, c’est encore Nissan, décidément très actif ces derniers temps sur l’électrique, qui s’y colle avec sa nouvelle version de la célèbre Micra, qui n’est autre qu’une R5 habillée en geisha.

Sinon, vous avez remarqué, pas de semaine sans au moins une nouveauté BYD, et cette fois, on parle d’un break hybride qui ressemble un peu à un SUV de la marque qu’on aurait aplati dans une presse. De son côté, on dirait qu’Audi semble enfin se réveiller, puisque l’on parle d’une version électrique de l’incontournable A3 dès 2026.

Et si vous avez un petit faible pour les GT sportives aux lignes racées, voici la Karma Amaris (à ne pas confondre avec Kamala Harris) et son prolongateur d’autonomie. Un petit air de famille avec Aston Martin, non ?

Industrie, économie et réglementations

On ignore encore si cela augure d’une arrivée des voitures Xiaomi en Europe, mais il se dit que le champion chinois fait son marché parmi les ingénieurs de BMW pour compléter ses équipes. Ce qui est quand même drôlement flatteur pour la marque bavaroise.

Un rebondissement en revanche un peu moins flatteur pour Volkswagen, qui n’arrive décidément pas à se dépêtrer des suites du Dieselgate, alors que celui-ci lui a déjà coûté des milliards, notamment aux États-Unis d’Amérique.

Bon, dans la rubrique On sort le pop-corn, la question reste d’une actualité brûlante, et elle n’est pas de savoir si ces deux-là vont se clasher, mais quand. Surtout quand une bande d’activistes met de l’huile sur le feu à sa façon, et que la concurrence passe devant. Et puisque nous sommes dans l’allégorie incendiaire, cela sent aussi le roussi pour les ZFE, dans le viseur d’un groupe de députés qui ont décidé d’avoir la peau de ce qui est, selon eux, des Zones à Forte Exclusion.

Où l’on apprend aussi que malgré une stratégie de conquête flamboyante, BYD se serait pas aussi rentable que cela. La faute entre autres à un taux d’endettement record, probablement le prix à payer pour mettre le monde à ses pieds.

Pendant ce temps, la division électrique de Renault s’offre un nouveau patron.

Des nouvelles des batteries et de la recharge

Renault met aussi les bouchées doubles sur son réseau de recharge rapide, avec un objectif de 100 stations Mobilize en France d’ici à la fin de l’année. Très belle initiative, d’autant que ces stations sont généralement bien conçues, à l’image des stations essence.

Sinon, en Californie, il y a « seulement » un peu moins de 40 millions d’habitants, mais on trouve plus de points de recharge publics qu’en France, pourtant très bon élève dans ce domaine. Ajoutez à cela le climat, et vous avez une sorte de paradis du VE (quand il n’y a pas d’incendies et que l’infrastructure tient le coup).

En Angleterre, le climat est un peu moins clément, mais cela n’empêche pas le pays de devenir l’un des leaders sur le marché de l’électrique, ce qui passe aussi par des solutions de recharge publique originales et peu invasives.

Applications, logiciels et services

Quand on roule en électrique et que l’on visite une ville, on a parfois besoin de recharger pendant le stationnement. L’idéal est alors de trouver un parking avec bornes de recharge. Oui, mais comment faire si l’on n’est pas à proximité et que rien n’est indiqué à l’entrée (comme c’est malheureusement pratiquement toujours le cas) ? Comme souvent, le salut viendra d’une application mobile. C’est entre autres ce que proposent des apps comme YesPark (fusion avec ZenPark en cours), Indigo Neo ou encore Parkopedia qui permettent théoriquement de filtrer vos recherches de places avec le critère de borne de recharge pour VE. Je dis « théoriquement » car si l’on se fie aux retours des utilisateurs et à quelques expériences personnelles, l’expérience ne semble pas aussi simple et fluide qu’annoncée. À bien tester avant d’être en situation de vraiment en avoir besoin.

À ce sujet, si vous œuvrez dans le domaine du digital et que vous développez une offre logicielle innovante pour le secteur de la mobilité automobile électrique (logiciel, application mobile, SaaS, etc), contactez-moi afin de figurer dans cette rubrique.

Le coin des pros

Côté autonomie, cela commence à devenir sérieux aussi du côté des utilitaires. Ainsi le Mercedes eVito est désormais disponible avec une batterie de 90 kWh, ce qui lui permet théoriquement de parcourir 397 km WLTP. On sort clairement de la logistique du dernier kilomètre avec ce type d’évolution.

De son côté, Citroën lance une offre plutôt maligne en proposant une nouvelle version de la C3 électrique avec la ë-C3 Société Van, dédiée aux professionnels, avec une banquette arrière supprimée, ce qui permet d’avoir une bonne zone de chargement après les sièges avant.

La question du dimanche

On sait qu’intelligence et radicalisme politique violent font rarement bon ménage, mais on se demande quand même ce qui se passe dans la tête de celles et ceux qui vandalisent des Tesla. Quel est le cheminement mental qui conduit à prendre pour cible des propriétaires de voitures au motif que l’on ne partage pas les prises de position du (lointain) patron de la marque en question, alors même que l’on sait qu’une grande partie desdits propriétaires ne les partagent pas davantage ? Ces gens agissent-ils de la même façon avec leurs collègues de bureau ou leurs proches qui utilisent X en saccageant leur ordinateur ou leur téléphone, ou se contentent-ils de s’en prendre à des biens en l’absence de leurs possesseurs, ce qui est évidemment beaucoup plus facile ? Dans leur grande logique, vont-ils étendre leurs actions aux voitures chinoises (Ouïghours…) ou à Volkswagen (Dieselgate) ? J’avoue, cela fait quand même beaucoup de questions pour un dimanche.

Voilà, c’est tout pour aujourd’hui de mon côté. À dimanche prochain pour un nouveau numéro de Regen !