La citadine électrique low-cost de Stellantis n'est déjà plus assemblée en Europe

La Leapmotor T03 ne pouvant plus espérer le bonus, Stellantis arrête son assemblage en kit en Europe. La voiture viendra donc directement de Chine.

Stellantis s’occupe depuis 2024 de la distribution à l’international des modèles du chinois Leapmotor, à commencer par le SUV C10 et la citadine T03. Avec cette dernière, le groupe espérait bousculer à nouveau le marché des citadines électriques en France. La Leapmotor T03 était promise à 14.900 € avec le bonus !

Pour avoir droit au bonus, Stellantis pensait avoir trouvé la parade à la mise en place de l’éco-score, qui prive de l’aide de l’Etat les véhicules électriques produits en Chine. Il avait décidé d’assembler dans une usine polonaise la T03 à partir de pièces détachées importées depuis l’Empire du Milieu. Ce qui aurait donc donné au final une production plus européenne et donc la possibilité d’avoir le bonus.

L’Etat français n’a pas apprécié la démarche. Au point qu’il a modifié les règles de l’éco-score pour éviter cette parade ! Fin janvier, l’arrêté dédié au calcul du bilan carbone de la construction de la voiture, qui détermine l’éco-score, a remplacé la définition du site d’assemblage par la notion de site de fabrication, « afin d’inclure, au-delà de l’assemblage final tel que défini actuellement, les étapes d’emboutissage, d’assemblage de la caisse en blanc et de protection et peinture pour la réalisation de la caisse assemblée peinte de la version du véhicule ».

Donc dans le cas de la T03, les émissions CO₂ prises en compte sont celles de l’usine chinoise où ont été réalisées les opérations d’emboutissage ou de tôlerie. Adieu bonus donc… et de quoi fortement peser sur les ventes françaises, marché qui devait être important en cas de bonus.

Une situation qui a visiblement motivé Stellantis à mettre fin à ce procédé d’assemblage en kit en Pologne ! Les Échos révèlent que cela a pris fin le 31 mars, même si quelques exemplaires restant ont été terminés début avril. La T03 viendra donc directement de Chine.

Avec un autre problème : le renforcement des droits de douane instauré en Europe il y a quelques mois sur les véhicules électriques made in China. La T03 est ainsi touchée par une surtaxe de 21 %. Mais visiblement, si Stellantis arrête l’étape polonaise, c’est que l’équation économique n’était pas bonne.

Le groupe assumera la surtaxe, comme le fait déjà Dacia pour la Spring.

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