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Pour la première fois, les ventes de véhicules hybrides rechargeables ont baissé en Europe. Coup de mou passager ou déclin inéluctable ?
Nouveau record pour l’électrique en Europe. Au troisième trimestre, ce type de motorisation a représenté 11,9 % des ventes. Sur la même période 2021, c’était 9,8 %. En revanche, l’hybride rechargeable est en recul. De juillet à septembre 2022, le plug-in a compté pour 8,5 % des immatriculations, contre 9,0 % en 2021. C’est la première fois que cette part de marché est en baisse.
En volume, l’hybride rechargeable recule de 6,0 %, avec 184.000 immatriculations au troisième trimestre, contre 196.000 sur la même période de 2021. Le marché français a d’ailleurs tiré vers le bas le rechargeable, avec une chute des volumes de 14 %. Les ventes se sont en revanche maintenues en Allemagne, pays qui reste de loin le plus important pour le plug-in (76.700 ventes, contre 25.000 en France).
Mais comment décrypter ces chiffres ? On veut être prudent car le marché automobile est encore loin d’être « normal », il reste plombé par la pénurie de composants électroniques. Des marques doivent ainsi faire des choix dans leur production. Des modèles plug-in peuvent ainsi en faire les frais, afin d’améliorer les livraisons des électriques. En début d’année, Volkswagen a par exemple suspendu les commandes des plug-in, ne parvenant pas à faire face à la demande en raison du manque de puces.
Ce qui peut être un coup de mou passager peut aussi être le début de la fin du rechargeable. Ce type de motorisation pense réunir le meilleur de deux mondes, le thermique et l’électrique. On fait ainsi ses trajets du quotidien en électrique, tandis que l’essence (ou le diesel) aide à faire de longues distances sereinement.
Mais plutôt que les avantages, certains estiment que le plug-in associe les inconvénients des deux faces de la pièce, avec notamment un prix corsé qui peut être compliqué à rentabiliser. D’autant que certains conducteurs optent pour le rechargeable afin de profiter des avantages fiscaux mais s’en servent mal après l’achat, en ne rechargeant pas assez souvent. Le poids élevé fait ainsi grimper les consommations.
Le plug-in a d’ailleurs été vu comme une solution de transition, une étape vers le tout électrique. Et en regardant la part de marché record des électriques, il semble que de nombreux clients préfèrent zapper cet intermédiaire, passant plus vite que prévu vers le 100 % électrique.
Et pour ceux qui ne peuvent ou ne veulent pas encore avoir un modèle de ce genre, l’hybride simple est également une alternative plus attrayante, car plus accessible, qui continue de progresser. L’hybride simple a représenté 22,6 % des ventes au troisième trimestre en Europe, contre 21,2 % en 2021.
Coincé entre hybride simple et électrique, le plug-in semble donc être une étape intermédiaire très éphémère. La fin annoncée du thermique en Europe ne peut qu’accélérer ce déclin !
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