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Renault prépare une nouvelle génération de modèles électriques pour le segment C. Avec un objectif clair : rattraper d’un coup tout son retard technique.
Après avoir dévoilé en 2024 le revival des R5 et 4L, Renault présentera en fin d’année une quatrième génération de Twingo. Avec elle, il bouclera la construction de sa nouvelle offre électrique sur l’entrée de gamme. Son prochain chantier sera le renouveau de ses modèles électriques sur le segment C, celui des véhicules compacts.
Dans cette catégorie, la priorité sera le renouvellement de la Megane E-Tech. Les transformations seront notables pour elle, car la voiture va changer de positionnement. Il faut dire que l’actuelle a un concept bancal. Renault l’associe à la catégorie des compactes, mais la voiture mesure 4,20 mètres, soit 4 centimètres de moins que le Captur, classé chez les véhicules urbains (segment B). Des clients peuvent ainsi être déçus du manque de place à bord de la Megane.
Cette situation vient de la genèse particulière de la Megane E-Tech. A l’origine, le projet était conçu pour donner suite à la Zoé, avec peut-être un nom inédit. C’était clairement un modèle pour le segment B, mais lorsqu’il a pris ses fonctions, mi-2020, Luca de Meo l’a réorienté in-extremis vers le segment C.
D’une part car c’était pour pouvoir illustrer un premier élément de sa stratégie de relance pour Renault, à savoir repartir à la conquête des compactes, le Losange étant devenu trop dépendant des petits modèles qui rapportent moins. D’autre part, c’était un moyen de réutiliser le nom Megane, un nom bien connu des clients, et qui aurait pu disparaitre après l’arrêt du modèle thermique.
Une stratégie un peu tirée par les cheveux, qui n’a pas spécialement porté ses fruits, d’autant que la voiture souffre de la comparaison avec d’autres modèles, à commencer par la Tesla Model 3, plus grande mais qui fut un temps moins chère à autonomie comparable ! Depuis, la Megane a baissé ses prix et conservé le bonus, que n’a plus la Model 3, retrouvant ainsi un peu d’air.
À lire aussiVentes de voitures : débuts mitigés pour les Peugeot 3008 et Renault Scénic électriquesMais le constructeur sait qu’il va devoir proposer une prochaine génération plus ambitieuse et mieux conçue. Pour remettre de l’ordre dans la gamme, la Megane E-Tech va grandir, d’autant qu’une nouvelle concurrente interne va la gêner, la R4, longue de 4,14 mètres.
Grandir au point de se rapprocher justement de la Model 3. Nos confrères de l’Automobile Magazine indiquent que la future Megane va ainsi clairement avoir comme cible l’américaine. Celle-ci mesure toutefois 4,72 mètres de longueur, on imagine mal la prochaine Megane si grosse. Sa silhouette pourrait aussi ne pas suivre la forme d’une berline traditionnelle, mais s’inspirer du concept Embleme, aux allures de break.
Une chose est certaine avec ce projet : Renault en profitera pour rattraper tout son retard technique face aux références. Ampere, sa nouvelle division dédiée aux électriques, l’a lui même écrit dans un communiqué : il a « pour ambition d’être au meilleur niveau par rapport à la concurrence et de rattraper deux générations en une ».
La base AmpR Medium évoluera pour donner naissance à une plate-forme avec architecture 800V, ce qui permettra d’améliorer les puissances et temps de recharge. Actuellement, une Megane plafonne à 130 kW en DC. La Model 3, c’est de 170 à 250 kW…
Renault travaille aussi sur une nouvelle génération de moteur électrique, en partenariat avec Valeo. Ce bloc aura une conception « all-in-one » le rendant 30 % plus compact à puissance équivalente que les moteurs qui équipent l’actuelle Mégane E-Tech. Sa puissance ira jusqu’à 200 kW. On espère qu’un soin tout particulier sera apporté à la consommation, qui n’est pas un point fort des électriques de Renault. Cet aspect passera aussi par une aérodynamique très étudiée.
Côté batteries, Renault a de nombreuses pistes de progression, pour faire baisser les coûts et améliorer les autonomies. Alors qu’il va proposer du LFP dès 2026, il travaille sur des batteries sans cobalt, « qui réunissent la densité énergétique du NMC, le coût et la sécurité du LFP, et des temps de recharge de moins de 15 minutes ». La conception sera aussi simplifiée avec le « cell-to-chassis », une batterie incluse dans le châssis.
Cette nouvelle Megane est attendue en 2028. Elle servira de base à un SUV, qui remplacera le Scenic. La cible sera évidemment le Model Y.
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