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La France vise 600.000 véhicules électriques en circulation d'ici 2022

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Dans le cadre du Comité stratégique de la filière automobile, le gouvernement et les constructeurs se sont engagés à multiplier par cinq les ventes de voitures électriques d’ici quatre ou cinq ans.

Présenté comme un engagement réciproque entre le gouvernement et les constructeurs, le contrat stratégique de la filière automobile prévoit une série d’objectifs censés accélérer le développement des véhicules électriques avec une feuille de route qui s’étend jusqu’en 2022.

En termes de ventes, il s’agit de multiplier par cinq les immatriculations annuelles de véhicules électriques d’ici à 2022. Entre utilitaires légers et véhicules particuliers, cela équivaut à vendre 150.000 véhicules électriques par an, soit une modeste part de marché de 5 à 6 % pour la voiture électrique. A la même échéance, le parc roulant devrait égaler quintupler, passant de 139.100 unités en circulation au 30 avril à 600.000 à horizon 2022. En y ajoutant les modèles hybrides rechargeables, le gouvernement estime que la barre du million de véhicules « branchés » pourrait être atteinte.

Un engagement qui fonctionne à double sens. Les constructeurs prévoient la mise sur le marché de nouveaux modèles tandis que le gouvernement s’engage à continuer à soutenir le déploiement des infrastructures de recharge. Un objectif qui pourrait conduire à 100.000 bornes installées d’ici fin 2022, contre 22.000 en début d’année, avec un ratio d’une borne pour dix voitures. Charge rapide, ultra-rapide, lente, accélérée, autoroutes, voirie etc… la communication du gouvernement est toujours floue et ne donne que peu de détails quant aux types d’infrastructures à mettre en œuvre et aux leviers financiers et réglementaires qui pourraient être actionnés.

Une visibilité sur le bonus et un droit à la prise amélioré

Sans préciser si les 6000 euros d’aides seront reconduites en 2019, le gouvernement compte maintenir un bonus « significatif » pour les prochaines années. Fait intéressant : la visibilité devrait être portée sur cinq ans. De quoi mieux préparer constructeurs et automobilistes aux changements à venir et éviter l’effet « roulette russe » des projets de loi de finances qui ont tendance à modifier les montants à la dernière minute.

Attendue fin 2019, la loi sur les mobilités (LOM) devrait également inaugurer de nouveaux dispositifs d’accompagnement, notamment pour les bornes déployées au sein des copropriétés dont les coûts de raccordement devraient être rabaissés.

Outre la voiture électrique, le contrat stratégique de la filière automobile prévoit d’autres axes de développement pour la voiture du futur. Dans le domaine des véhicules autonomes, un appel à projet devrait être lancé en juin pour accompagner de nouvelles expérimentations dans l’hexagone.

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