AccueilArticlesFin des voitures thermiques en 2035 : et si l'Europe épargnait les hybrides rechargeables ?

Fin des voitures thermiques en 2035 : et si l'Europe épargnait les hybrides rechargeables ?

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Face avant restylée
Face avant restylée

Le passage au tout électrique en 2035 est-il sur le point d’être remis en cause ? La Commission européenne pourrait épargner les voitures hybrides rechargeables afin de donner un peu plus de marge de manœuvre aux constructeurs automobiles.

Bruxelles a récemment lancé un « dialogue stratégique » sur l’avenir de l’industrie automobile. Les lobbyistes semblent avoir remporté une première bataille au sujet des normes CO2. Mais ils pourraient également renverser l’interdiction des voitures thermiques neuves à horizon 2035. Stéphane Séjourné, commissaire européen en charge de la stratégie industrielle, a vraisemblablement plaidé la cause des marques.

Encore des hybrides rechargeables après 2035 ?

En effet, selon nos confrères allemands du Spiegel, les représentants de l’Union envisageraient d’épargner les hybrides rechargeables après 2035. La Commission aurait indirectement confirmé cette éventualité. On peut lire dans un document publié récemment que l’institution souhaite « examiner les flexibilités possibles pour s’assurer que notre industrie reste compétitive sans réduire l’ambition globale des objectifs de 2025 ».

Il est aussi écrit que « la réalisation de l’objectif de neutralité climatique pour les voitures d’ici 2035 nécessitera une approche technologiquement neutre, dans laquelle les e-carburants joueront un rôle grâce à une modification ciblée de la réglementation dans le cadre de la révision prévue ». Le commissaire européen en charge des transports, Apostolos Tzitzikostas, doit présenter un plan officiel d’ici le 5 mars.

Mercedes plaide en faveur des PHEV et des EREV

En coulisses, les négociations se poursuivent pour influencer ce plan d’action. En Europe, Mercedes fait partie des ardents défenseurs de l’hybride rechargeable. Eckart von Klaeden, lobbyiste pour la marque allemande, estime que l’avenir de l’industrie doit être déterminé « par le marché ». En effet, il milite pour l’autorisation de « produits respectueux du climat », tels que « les hybrides rechargeables et les prolongateurs d’autonomie ».

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Il se peut que cet objectif ait déjà atteint un niveau informel. Selon le Spiegel, la Commission aurait écrit ceci : « dans le cadre du dialogue avec les constructeurs, nous trouverons des solutions immédiates pour garantir la capacité d’investissement de l’industrie en examinant les flexibilités possibles ». L’autorisation des PHEV et des EREV après 2035 serait perçue comme un échec par les défenseurs de l’environnement.

Mauvaise nouvelle pour les consommateurs ?

L’industrie disposait d’une date précise (2035) pour planifier ses produits et ses usines. L’un des points clés du « Green Deal » d’Ursula von der Leyen était qu’à partir de cette date, « seules les voitures n’émettant pas de CO2 pourront être immatriculées, afin que le secteur des transports puisse jouer son rôle dans la neutralité climatique de l’Union européenne d’ici à 2050 ». Mais de telles résistances étaient prévisibles.

C’est le même combat que pour les quotas de CO2. D’ailleurs, à ce sujet, la « flexibilité » accordée par l’Union européenne est « une mauvaise nouvelle pour les consommateurs ». Comme l’explique le média allemand, « si la pression des pénalités est supprimée, les constructeurs peuvent continuer à pratiquer des prix élevés avec les voitures électriques. Et c’est justement la principale raison de l’atonie des ventes ».

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