AccueilArticlesY aura-t-il une pénurie de terres rares d’ici à 2030 ?

Y aura-t-il une pénurie de terres rares d’ici à 2030 ?

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Au fil des années, la transition vers les voitures électriques va s’accélérer. La demande en terres rares devrait logiquement augmenter. Des experts mettent en garde au sujet d’une potentielle pénurie de matériaux d’ici à 2030. Des tensions importantes pourraient peser sur la chaîne d’approvisionnement.

28 millions de voitures électriques s’écouleront chaque année d’ici à 2030

Viendra-t-on un jour au bout des terres rares ? Voilà une question qui inquiète déjà certains spécialistes du secteur automobile. Si demain tout le monde roule en voiture électrique, comment fera-t-on ? Les ventes des véhicules à batterie devraient passer de 4,5 millions d’unités en 2023 à 28 millions par an d’ici à la fin de la décennie. Cette demande importante exercera forcément une pression majeure sur la disponibilité des matériaux.

Dans un récent rapport, les experts de McKinsey estiment que cette transition pourrait avoir des conséquences graves sur la chaîne d’approvisionnement des batteries d’ici à 2030. Et même créer des tensions géopolitiques. L’offre est, et restera, concentrée dans quelques pays naturellement dotés, notamment l’Indonésie pour le nickel, l’Argentine, la Bolivie et le Chili pour le lithium, et la République Démocratique du Congo pour le cobalt.

L’Europe en mauvaise posture ?

Le raffinage a généralement lieu ailleurs, souvent en Chine (pour le cobalt et le lithium) et en Indonésie (pour le nickel). Cette configuration de la chaîne de valeur pose des problèmes supplémentaires pour des régions telles que l’Union européenne et les États-Unis, « qui ont tous deux une importante demande de matériaux importés et dépendent souvent fortement des sources d’un seul pays ».

Par exemple, l’Union européenne importe 68 % de son cobalt de la République Démocratique du Congo, 24 % de son nickel du Canada et 79 % de son lithium raffiné du Chili. Si les packs LFP (lithium-fer-phosphate) permettent de réduire la dépendance à l’égard de certains matériaux comme le cobalt et le nickel, leur fabrication nécessite tout de même du lithium et du graphite. Pas de quoi éliminer totalement le déséquilibre.

Pour éviter les tensions annoncées par les auteurs du rapport, les industriels doivent miser sur le recyclage. Travailler en boucle fermée dans un modèle d’économie circulaire, en réutilisant les matériaux des batteries usagées, pourrait permettre de réduire les extractions. Certains constructeurs y travaillent déjà.

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