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Essai Yaris Cross hybride : que vaut le premier SUV urbain de Toyota ?

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Toyota vient de présenter son premier crossover urbain hybride. Que vaut ce Yaris Cross à petite batterie, qui se place en concurrent des Renault Captur et Peugeot 2008 ?

Un modèle or pur

Avec une empreinte au sol de 4,18 x 1,77 m, le petit SUV hybride de la marque japonaise a été conçu pour être à l’aise en milieu urbain. Plus précisément, le Toyota Yaris Cross hybride se classe parmi les gabarits moyens de son segment. Le modèle à notre disposition était présenté dans une finition Collection presque au sommet du catalogue.

Sous son toit noir : une peinture or pur. Cette teinte a été étudiée par le constructeur pour « exprimer l’image dynamique et haut de gamme qu’apprécierait notre clientèle cible ». Une touche de vert a été ajoutée à la couleur dorée avec un traitement censé souligner l’aspect métallique. Et ce, pour concilier à la fois le naturel et l’urbain.

L’équipement extérieur de notre crossover comprenait des optiques Full Led, et de belles jantes 18 pouces en alliage.

Hybride non rechargeable

Sous le capot, cette Toyota Yaris Cross hybride abrite un bloc 3 cylindres essence 1,5 l atmosphérique de 92 ch avec admission et échappement variables. Intégré à la boîte de vitesses via un train épicycloïdal, un moteur synchrone à aimant permanent 80 ch complète le groupe motopropulseur. Le tout développe une puissance cumulée de 116 chevaux.

Pour 2 000 euros de plus sur la facture, le constructeur propose la transmission intégrale. Cette architecture est obtenue par l’ajout d’un petit moteur électrique au niveau des roues arrière. Il s’active au démarrage, ou lors d’une perte d’adhérence.

Côté batterie, exit la technologie Ni-MH. Les Yaris depuis 2020 embarquent, au service de l’hybridation, une petite batterie lithium-ion NMC de 0,7 kWh de capacité énergétique.

Des volumes très corrects

Le hayon électrique ouvre sur un coffre de 397 litres, incluant un double fond sous une trappe en 2 parties. Un volume, sous une tablette souple, qui apparaît « correct dans la catégorie », apprécie Maxime Fontanier. Derrière les roues, les espaces sont creusés afin de transporter un objet relativement long, comme une poussette repliée par exemple.

Le dossier de la banquette est rabattable en 3 volets, formant un plancher presque plat au besoin. La capacité utile passe alors à 1 097 litres.

Avec un empattement similaire à celui de la citadine Yaris, l’habitacle de la déclinaison Cross Hybrid frise les 1,60 m en hauteur. Une dizaine de centimètres de mieux qui profiteront en partie aux passagers. L’espace aux jambes reste compté à l’arrière, sans être gênant, dès lors que les occupants ne présentant pas des gabarits supérieurs.

Grâce à un tunnel de service quasi inexistant, la troisième place de la banquette est exploitable. Des aumônières fixées aux dossiers des sièges avant et des rangements dans les contreportes sont à disposition.

À l’intérieur

Le conducteur appréciera sans doute une présentation plutôt moderne du tableau de bord dans le Toyota Yaris Cross hybride. La finition apparaît cependant légère avec l’omniprésence des plastiques durs. Seul le dessus de la planche est rembourré. « Les contreportes font un peu papier mâché », juge Maxime Fontanier.

Les utilisateurs de la finition Collection disposeront d’une sellerie mêlant le cuir au tissu, assez confortable. En plus des sièges chauffants, les passagers assis à l’avant bénéficieront d’un réglage électrique des lombaires, de la recharge par induction (ici en option) pour Smartphone, et de nombreux espaces de rangement.

À noter la bonne ergonomie des commandes qui tombent sous la main. Celles accessibles au volant se divisent en 2 univers : téléphonie/multimédia à gauche, aides à la conduite à droite. Derrière le cerceau, l’affichage numérique et les indicateurs à aiguille sont très lisibles. L’écran tactile est compatible avec Apple CarPlay.

Premiers tours de roue

Pour mouvoir le Toyota Yaris Cross hybride, le conducteur disposera d’un levier de vitesses d’une présentation classique pour un véhicule thermique à boîte non manuelle. Il pourra cependant opter pour le renforcement du frein moteur, via l’activation du mode « Brake » (B), au bénéfice de la régénération du pack lithium-ion.

S’il découvre l’engin, il remarquera rapidement 2 choses. Tout d’abord une direction légère avec un rayon de braquage assez court (10,6 m de diamètre). Puis un moteur thermique trop présent dans l’habitacle. C’est là que l’on regrette la trop chiche autonomie en mode électrique de l’engin, et sa relative placidité à l’accélération. « C’est beaucoup moins réactif qu’une voiture électrique », compare Maxime Fontanier.

En voulant s’engager sur un rond-point, il lâche même : « Pfiou, c’est vraiment bruyant ! On entend le 3-cylindres à chaque accélération, même sans forcer ». Un désagrément provoqué par une insonorisation sans doute trop légère. Si encore le bloc était un minimum mélodieux !

Décevant sur voie rapide

En passant sur un dos-d’âne, le système de suspension a également avoué ses maigres performances dans cette situation. Apprécié pour la qualité et l’efficacité de ses amortisseurs, c’est pourtant Sachs qui fournit Toyota pour le Yaris Cross hybride.

En nous engageant sur une voie rapide, nous ne sommes pas plus convaincus que sur notre trajet urbain. La mécanique mouline. Au point de nous faire douter que l’engin puisse réaliser l’exercice du 0 à 100 km/h en 11,2 secondes, comme l’assure le constructeur.

À 110 km/h, des bruits d’air désagréables sur la carrosserie se mêlent au niveau sonore du moteur, une nouvelle fois pointé par notre essayeur. Comme si une portière était restée entrouverte. Les roues transmettent également fidèlement les aspérités du revêtement des routes.

Un peu plus impressionnant sur les routes de campagne

Un passage par une voie pavée confirme le bruit et les vibrations ressenties de façon très perceptibles à bord du Yaris Cross hybride. Ces dernières parviennent aux occupants jusque dans la sellerie. « On entend l’habitacle trembler », commente Maxime Fontanier.

Sur les routes de campagne, nous avons été agréablement surpris du comportement du crossover. Grâce à un centre de gravité pas trop élevé, il suit fidèlement la courbe des virages sans prendre trop de roulis. Si les suspensions ne filtrent pas trop les imperfections de la route, en revanche elles exercent très correctement leur travail pour limiter les mouvements de la caisse.

Suffisant pour taquiner sportivement le véhicule ? Non, pas vraiment ! Car les freins manquent clairement de mordant, pour seulement 1 200 kg à ralentir. Les disques avec étrier simple mériteraient un dimensionnement un peu plus généreux.

Des choix sur les équipements

« Suspension et insonorisation : c’est à l’économie », déplore Maxime Fontanier. Toyota semble avoir privilégié certains équipements au détriment d’autres.

Comme le régulateur de vitesse adaptatif qui est disponible dès le modèle d’entrée de gamme. Il est ici couplé à l’aide au maintien dans la ligne. Dans les bouchons, ces dispositifs apportent une touche non négligeable de confort.

Pour oublier les désagréments sonores du Yaris Cross hybride, les futurs propriétaires auront intérêt à opter pour le système audio JBL haut de gamme. L’appareil apprécie de se délurer au rythme de ses bonnes basses.

5,5 l/100 km de consommation réelle

Notre essai du Yaris Cross hybride sur les routes belges s’est déroulé sur une centaine de kilomètres, entre ville et voies rapides chargées, en passant par un bout de campagne.

Dans ces conditions, nous avons relevé une consommation moyenne de 5,5 litres d’essence aux 100 km. Ce qui n’est pas très éloigné des chiffres communiqués par Toyota pour la finition Collection : 4,9 l et 112 grammes de CO2 au km selon le cycle mixte WLTP pour la version traction à notre disposition, ou 5 l et 114 g/km pour la déclinaison à motricité intégrale.

À partir de 25 500 euros

Les tarifs du Toyota Yaris Cross hybride démarrent à 25 500 euros avec la finition Dynamic d’entrée de gamme. Celle-ci bénéficie déjà d’un bon niveau d’équipement qui comprend une clé mains libres, une caméra de recul, l’écran multimédia 8 pouces, et, comme nous l’avons déjà apprécié plus haut, le régulateur de vitesse adaptatif.

La déclinaison Collection à notre disposition bénéficiait en plus, sans être exhaustif, de l’affichage tête haute 10 pouces, des radars de stationnement avant et arrière avec arrêt automatique, et de l’avertisseur d’angles morts. Le prix du crossover grimpe alors à 30 500 euros. « Ça commence à faire très cher, surtout pour un petit crossover avec une qualité de fabrication légère », estime Maxime Fontanier.

Tout en haut de la gamme, le Yaris Cross Hybrid Première débute à 32 500 euros. Assemblé en France, l’engin devrait hériter de la fiabilité et de la robustesse Toyota. Il est d’ailleurs garanti 3 ans.

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