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Volvo nous permet enfin de prendre le volant de son grand SUV électrique de luxe. Et, des parcours urbains aux trajets routiers, c’est une belle surprise ! Voici notre essai du vaisseau amiral suédois Volvo EX90 Twin Performance.
Il faut bien l’avouer : l’attente en valait la peine. Car, avec deux ans de retard, le plus grand (et plus puissant) SUV de l’histoire de la marque s’est fait désirer. Après une première découverte en novembre 2022, le moment est venu d’emmener ce mastodonte sur la route. Au programme : un SUV premium beaucoup plus facile qu’il n’y paraît, et une puissance démesurée sous le pied. Rappelons que le « 90 » est un chiffre à succès pour le Suédois, qui arrivait en 2002 avec le premier XC90. Ce dernier continue d’ailleurs son bout de chemin, avec la nouvelle version hybride rechargeable que l’on vous présente à l’essai d’ici à quelques jours. Mais aujourd’hui, c’est bien le familial 100% électrique qui nous intéresse. Alors, que vaut l’imposant Volvo EX90 Twin Performance ?
Lecteur informé, vous avez déjà suivi notre présentation du porte-étendard électrique de Volvo. Pour tous ceux qui le découvrent, retour sur le design et le style de ce gros SUV électrique. L’EX90 reprend naturellement le nouveau langage esthétique du constructeur, fidèle à son approche épurée à la scandinave. En témoigne l’allure statutaire et élégante du SUV, sans jamais trop en faire. Pour faire simple, la silhouette générale nous évoque un Volvo EX30 grand format.
La face avant est minimaliste, mais en impose, avec ses projecteurs au « marteau de Thor » revisité. Rappelons que celui-ci s’ouvre de façon assez spectaculaire (et certainement onéreuse à remplacer en cas de pépin) pour envoyer les pleins phares. Bouclier avant plein, grand logo Iron Mark : l’identité évolue tout en restant fidèle à l’héritage Volvo. La grande nouveauté, qui ne passe pas inaperçue, c’est toujours ce LiDAR à l’intégration particulière.
Forcément, il est difficile d’en faire abstraction. En particulier sur la livrée Sable Dune, dont l’association nous évoque un taxi allemand dans le rétroviseur. Heureusement, notre modèle d’essai Gris Platinium atténue cet effet, rendant le LiDAR plus discret. Du reste, poignées affleurantes et flancs subtilement sculptés prolongent la silhouette. Notons tout de même des rétroviseurs assez gros, dont le rabattement ne permet pas spécialement de gagner quelques centimètres.
Enfin, votre serviteur apprécie tout particulièrement cette partie arrière caractéristique des nouveaux SUV électriques suédois. Le Volvo EX90 affiche cette signature lumineuse en deux niveaux, là encore dans la lignée de l’EX30. Ceci en nettement plus imposant : l’EX90 est le plus gros familial de l’histoire du constructeur. Ses dimensions : 5,04 m de long, pour 1,96 m de large, et 1,74 m de haut. L’empattement s’établit à 2,99 m, et le tout pèse de 2 637 à 2 811 kg.
En 2022, le Volvo EX90 dans sa finition haute Ultra nous séduisait par son intérieur aussi chic que minimaliste. Deux ans plus tard, nous avons le plaisir de retrouver ce même habitacle particulièrement zen et soigné. Premium oblige, les moindres surfaces et lignes du mobilier sont flatteuses. Pour faire court, notre grand SUV partage l’ergonomie de l’EX30, mais en mieux. Ceci grâce à un combiné d’affichage de 8 pouces derrière le volant, qui fait cruellement défaut au SUV urbain.
À lire aussiEssai – Kia EV9 : ce SUV électrique 7 places est la surprise du chef coréen !Celui-ci est doublé d’un affichage tête haute de 13,2 pouces, parfaitement confortable à l’usage. N’oublions pas un accès plus direct aux commandes du véhicule ainsi qu’aux données de navigation. Il y a de fait moins d’actions à effectuer sur l’écran pour retrouver des fonctions essentielles. Attention, l’EX90 reste tout de même très « digital », et il faudra s’habituer à passer par le grand écran central de 14,5 pouces.
On saluera tout de même la vélocité de ce dernier, à la hauteur de l’environnement très haut de gamme à bord. Notre seul regret techno concerne le régulateur de vitesse. Si son activation reste pratique depuis la commande de boîte (commodo droit), il est en revanche impossible de revenir à la vitesse précédemment réglée. Le bouton « + » n’agit pas comme un « reset » : il faut réactiver le régulateur manuellement…puis grimper à la vitesse souhaitée au bouton !
Curieux. Du reste, on apprécie le confort tout bonnement excellent. Le Volvo EX90 est spacieux d’avant en arrière, avec une belle habitabilité aux deux premiers rangs. Le troisième rang, confortable, restera plus adapté aux enfants, accessibilité et garde au toit obligent. Sur ce point, on choisira le KIA EV9. À noter que les deux derniers sièges se déploient et se rabattent depuis une commande électrique. Même en 7 places, le coffre de l’EX90 offre 310 litres.
Compter 655 litres en 5 places, et jusqu’à 1 915 litres en deux places. Généreux, le Volvo EX90 l’est aussi en six places, avec deux sièges plus larges et avec accoudoirs au troisième rang. Royal. Depuis le siège conducteur, on oublie pourtant très vite à quel point ce SUV est un gros bébé. En particulier sur notre modèle Twin Performance, avec ses 517 ch. Selon le mode de conduite choisi, l’EX90 nous propulse de 0 à 100 en 4,9 s (!), ou nous emmène avec délicatesse et raffinement.
Votre serviteur aime sentir le « poids » d’une électrique au démarrage, plutôt que la « légèreté » immédiate d’un Tesla Model Y Performance par exemple. Les amateurs me comprendront. Au volant, la direction est précise, bien moins artificielle que sur le petit EX30. Le grand SUV est dynamique, mais avec une réelle maîtrise des mouvements de caisse grâce à l’amortissement pneumatique à deux chambres.
Le tout en fait un véhicule bien plus agile qu’il n’y paraît. Certes, le Volvo EX90 est sans surprise un véritable TGV sur les trajets routiers, grâce à son insonorisation et à ses suspensions façon tapis volant. Mais c’est bien sur les routes sinueuses que transmission intégrale et équilibre révèlent toute leur efficacité. Le SUV est aussi rassurant qu’il est à l’aise hors des parfaits revêtements routiers.
On remercie le double embrayage piloté du train arrière, qui gère parfaitement le couple distribué à la roue extérieure. Concrètement, on inscrit le mastodonte en courbe, en s’autorisant une petite glisse (forcée), tout en récupérant parfaitement traction et trajectoire. N’oublions pas la garde au sol variable, qui s’adapte au terrain rencontré. Le véhicule s’abaisse à vitesse élevée, et s’élève sur les chemins. Une commande électrique dans le coffre permet par ailleurs de faire baisser ou monter l’EX90.
Variant de -2 à +4 cm, cela permet notamment de faciliter le chargement du coffre, au besoin. Le Volvo EX90 repose sur l’inédite plateforme SPA2, 100% électrique, qui intègre les batteries NMC dans le plancher. De quoi contribuer, au passage, au centre de gravité et à la stabilité du SUV suédois. Deux capacités disponibles : 104 ou 111 kWh, pour une autonomie annoncée jusqu’à 623 km, toutes versions confondues. Soit une consommation moyenne de 18 kWh/100 km. En pratique, nous relevons des consommations de 17 à 22 kWh/100 km selon notre conduite ainsi que le type de trajet. Voici quelques valeurs :
Parcours | Distance | Consommation |
Urbain | 32 km | 17 kWh/100 km |
Urbain | 35 km | 17 kWh/100 km |
Périurbain | 85 km | 18 kWh/100 km |
Périurbain | 115 km | 18 kWh/100 km |
Routier | 65 km | 21 kWh/100 km |
Routier | 77 km | 22 kWh/100 km |
Sur des trajets urbains et périurbains au quotidien, le Volvo EX90 semble bel et bien atteindre les valeurs promises. D’autant que le SUV électrique peut compter sur la récupération d’énergie en mode One Pedal, très efficace (et au freinage très marqué). Roue libre, One Pedal, ou Auto : à vous de choisir. Notons toutefois que le mode Auto ne s’appuie pas sur l’environnement (approche des ronds-points, intersections) mais sur le véhicule qui nous précède.
À lire aussiEssai – Peugeot e-5008 : peut-il s’imposer parmi les rares SUV familiaux électriques à 7 places ?Pas d’action concrète s’il n’y a personne devant nous, donc. Côté recharge, le familial suédois paie son retard. Pas d’architecture 800 V, ni de chargeur 22 kW en option. Il faudra se contenter de 11 kW (AC) et jusqu’à 250 kW (DC). En charge rapide, il suffit de 30 minutes pour le 10 à 80%. Mais bon, on regrette ce manque, surtout au vu du positionnement tarifaire de la bête.
Eh oui, ça démarre fort, mais c’est en phase avec la concurrence sur son segment. Le Volvo EX90 démarre à 89 500€ en version Single 7 places et finition Start. Compter 95 100€ en finition Plus, puis 99 250€ pour la version Twin en finition Plus. La finition Ultra passe les six chiffres, avec 105 200€ en Twin et 110 400€ en Twin Performance. S’ajoutent à cela les options telles que les jantes de 21 ou 22 roues (960 à 1 920€), la suspension pneumatique (2 700€), ou encore le sensationnel système audio Bowers & Wilkins 25 haut-parleurs à 3 070€. Le suédois a pour atout sa proposition 7 places, là où les allemands Audi Q8 e-tron et BMW iX restent à 5. L’alternative serait donc le KIA EV9, qui plafonne à 86 000€ en finition haute. Ou le Mercedes EQS SUV, mais pour beaucoup plus cher.
Élégant, raffiné, surpuissant, suréquipé… Le Volvo EX90 ne manque pas d’atouts et saura séduire les amateurs du genre. Reste qu’à ce prix, une exploitation exhaustive du LiDAR (lecture d’environnement limitée) et une architecture électrique au goût du jour seraient de rigueur. Mais même sans ça, le vaisseau amiral hautement scandinave assure sur presque tous les plans. Et vous, qu’en pensez-vous ?
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