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Le Toyota C-HR GR Sport serait-il le combo gagnant de la famille ? Entre des performances plus que suffisantes, une belle endurance, et une allure (encore) plus séduisante, il a tout pour plaire. Alors, que vaut-il au quotidien ?
Bientôt sept ans et toujours autant de succès ! Lancé en 2016, le Toyota C-HR devient vite une référence sur son segment, et pour cause. Un « petit SUV » au look agressif et original, doté d’une motorisation hybride bien pratique en ville ? Une recette gagnante. En 2018, c’est même le modèle hybride le plus vendu au monde. Quelques années et un restylage plus tard, le crossover a enfin droit à une version GR Sport. Et celle-ci est pour le moins réussie, tant sur le fond que sur la forme. Alors, toujours aussi efficace en ville et au-delà ? Place à notre essai du Toyota C-HR GR Sport.
Il suffit de le regarder pour comprendre son succès. Une silhouette originale, mi-coupé surélevé, mi-compacte, avec de belles livrées bi-ton. Le Toyota C-HR, on aime ou on déteste. Personnellement, je suis du premier groupe. En particulier avec l’arrivée de la finition GR Sport, qui apporte son lot de petites friandises à l’apparence sportive. Autant le dire tout de suite : cette nouvelle version n’est pas transcendante non plus. Elle joue au contraire la carte de la discrétion racée, et c’est justement ce qui nous plaît. Le Toyota C-HR GR Sport accueille de nombreux éléments de carrosserie en noir brillant. Lignes de vitres, inserts des bas de caisse, sans oublier les jantes de 19 pouces. Avec le bouclier avant, sa lame, sa calandre et la livrée gris chrome / toit noir, l’ensemble est plutôt valorisant. N’oublions pas le becquet arrière, qui complète le profil du crossover.
Le Toyota C-HR GR Sport reste tout de même relativement discret dans le paysage urbain donc. Heureusement, un petit badge GR Sport habille le coffre. À l’ouverture, on retrouve également des seuils de portes GR Sport. Notre SUV urbain ne touche à rien d’autre et conserve ainsi son allure imposante et compacte à la fois. Ses dimensions : 4,40 m de long, 1,79 m de large, et 1,55 m de haut. Finalement, seules les roues nous semblent un poil « petites » au sein de la silhouette générale du crossover. Peut-être suffirait-il de rabaisser le véhicule d’un poil ? Le C-HR ne prend en tout cas pas trop de risques, ce qui pourrait légitimement laisser certains amateurs sur leur faim. Un diffuseur arrière plus audacieux ? Une déco spécifique sur la ceinture de caisse ? Il n’en faudrait pas beaucoup plus pour réellement différencier ce C-HR GR Sport de ses jumeaux déjà très racés.
C’est probablement un peu paradoxal, mais c’est bien le cas. Le Toyota C-HR GR Sport nous accueille dans un habitacle autrement sportif que sa finition extérieure. Ceci grâce à une sellerie GR Sport en cuir et Alcantara surpiquée de rouge, de même que le volant. Un badge GR Sport sur le volant ainsi qu’une inscription sur le bouton de démarrage nous rappellent à qui on a affaire. À bord, les habillages laqués de noir complètent bien la sellerie… Tant qu’ils sont propres. Sans surprise, ils attrapent très vite poussière et traces de doigts, ce qui peut vite agacer les maniaques tels que votre serviteur. On regrette également les nombreux plastiques durs, mais ils restent heureusement plus présents en partie basse. La planche de bord est coiffée d’une belle surface moussée, aspect cuir, qui rehausse la qualité perçue.
On ressent en tout cas davantage l’identité « sportive » depuis le siège conducteur, avec cet environnement subtilement noir et rouge. Les sièges sont confortables, et on est bien installés à l’avant comme à l’arrière. En revanche, et C-HR oblige, l’arrière est toujours aussi sombre. Ligne de toit fuyante, ceinture de caisse haute (et donc surface de vitres réduite)… Autant d’aspects qui provoquent cette sensation d’occlusion ambiante connue à bord du Toyota C-HR GR Sport. Vitres et lunette nuisent inévitablement à la visibilité arrière, comme cela a toujours été le cas sur le crossover. Et vous l’aurez compris, les vitres surteintées n’aident pas. On peut tout de même compter sur les capteurs de stationnement et la caméra de recul, indispensables sur ce modèle. Enfin, le coffre reste sensiblement identique avec ses 358 l sous la tablette. Là, même le Peugeot e-2008 fait mieux !
Et avec juste ce qu’il faut sous le capot. Pour rappel, la première mouture du crossover était limitée à une unique version 122 ch. Il faudra attendre 2019 pour voir arriver la version 184 ch, bien plus intéressante. Notre Toyota C-HR GR Sport embarque un 4-cylindres essence de 152 ch et 190 Nm. Doublé bien entendu d’un moteur électrique, de 80 kW (109 ch) et 202 Nm de couple. Les 184 cumulés apportent pile ce qu’il faut d’agrément et de réactivité au quotidien, en ville et au-delà. En mode EV, le couple disponible immédiatement apporte un confort certain lors des démarrages. Le C-HR sait se montrer vif, mais sa transmission automatique e-CVT calme rapidement nos ardeurs. Déjà, un pied un peu trop lourd suffit à provoquer un râle disgracieux dans le haut des tours. Ensuite, inutile de chercher à jouer des palettes, tant la boîte auto reprend vite le contrôle.
On est loin de la Toyota GR Yaris, et c’est normal. Le dynamisme du Toyota C-HR GR Sport réside moins dans ses performances que dans son comportement. Après tout, le constructeur nous a promis de nouveaux réglages des suspensions et de la direction. Le pari a l’air réussi, avec ce SUV compact à l’excellente tenue de route. C’est précis, stable, très sain en arrivant assez vite dans les courbes, et les Continental Premium Contact nous mettent en confiance. Sans aller jusqu’à parler de vitesse de passage dans les virages, on confirme un tempérament plus joueur côté châssis. Et bonne nouvelle : cette personnalité dynamique ne dérange pas les passagers. Le C-HR GR Sport est plus confortable qu’il en a l’air, malgré ses roues de 19 pouces. Sans nécessairement être typé confort, le crossover reste agréable en toutes circonstances. Oublions les performances, apprécions le comportement.
Essai Toyota C-HR GR Sport : la meilleure version du crossover hybride ?
Mode EV et consommations : jusqu’à 800 km d’autonomie ?
Vous l’aurez compris, le Toyota C-HR GR Sport sait se montrer réactif et plaisant au besoin. Et ce même s’il reste de nature plutôt linéaire de manière générale. Côté hybridation, nous retrouvons la batterie d’1,31 kWh assurant les phases électriques. Si celles-ci se résument à environ 3 km tout au plus, elles n’en sont pas moins appréciables en ville. D’autant que les ralentissements et freinages permettent une récupération d’énergie très rapide. En mode EV, on profite notamment du silence et de la précision dans la circulation urbaine. C’est tout doux, ça glisse tout seul. Mais attention à ne pas trop solliciter la pédale de droite : le moteur thermique a le sommeil léger ! Une accélération à peine plus appuyée ou un petit dénivelé et hop, le C-HR émet son petit râle exagéré. Hybridation légère oblige, on ne peut pas tout avoir.
L’avantage, c’est qu’on se prend vite au jeu en dosant au maximum afin de privilégier l’électrique. En étant vraiment détendu (pour ne pas dire à la traîne !), on dépasse même les 80% en mode EV annoncés par Toyota en ville. En conditions normales, on atteint régulièrement 70% sans trop de difficultés. Avec un réservoir de 43 l et une consommation péri-urbaine mesurée à 5,5 l/100 km ? C’est presque 800 km parcourus sur un plein bien géré. Concrètement, nous atteignons 5,8 l sur autoroute, et 6,2 l en ville. En comptant les nombreux démarrages et autres dénivelés constants, on table au moins sur 700 km d’autonomie en usage quotidien. La consommation WLTP de 5,5 l/100 km annoncée par le constructeur n’est pas si loin dans les meilleures conditions. Des chiffres très intéressants et plus que corrects pour le Toyota C-HR GR Sport, sans oublier l’agrément et le confort des phases électriques.
Le Toyota C-HR GR Sport a de nombreux arguments en sa faveur, cela ne fait aucun doute. Toujours très stylé, il accueille quelques touches de sportivité appréciables, toutes proportions gardées. Car il faut garder à l’esprit que le SUV compact reste le même véhicule urbain très linéaire, malgré ses ambitions dynamiques. Les plus exigeants pourront toujours lui reprocher sa visibilité arrière, et son volume de coffre un peu juste. Mais pour le reste, c’est agréable, confortable, et endurant au quotidien. N’est-ce pas le principal ? D’autant qu’une fois les diverses primes déduites, le crossover passe de 41 700€ à 35 000€ chez Toyota. En face et à positionnement équivalent, il y a toujours le Kia Niro HEV avec plus de coffre. Mais il faudra composer avec moins de puissance et un look moins radical. Mais ça, ce sera une affaire de goût. Et vous, qu’en pensez-vous ?
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