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Le Tesla Model Y 2025 peaufine son équipement, son confort et sa finition pour tenter de rester la référence des SUV électriques dans un marché en profonde mutation. A-t-il toujours un coup d’avance ?
Le Model Y 2025 affiche désormais 4,79 m de longueur, 1,92 m de largeur et 1,62 m de hauteur. Il s’allonge donc de 4 cm par rapport à la version précédente, tout en conservant la même largeur et hauteur. Le design extérieur a été revu, avec une barre de feux avant rappelant le Cybertruck et le Cybercab, ainsi qu’un bouclier avant redessiné intégrant une nouvelle caméra avec lave-glace et chauffage pour une visibilité optimale.
À l’arrière, une grande barre lumineuse intégrée ainsi qu’un nouveau hayon, bouclier et spoiler complètent le look moderne. Les jantes ont également été redessinées, avec des 19 pouces de série sur la version Grande Autonomie et des 20 pouces sur la Launch Edition.
En attendant les versions Propulsion et Propulsion Grande Autonomie prévues pour mai-juin 2025 nous avons pu prendre le volant du modèle haut de gamme Grande Autonomie Transmission Intégrale équipée de deux moteurs électriques : un moteur synchrone à réluctance variable à l’arrière et un moteur asynchrone à induction à l’avant offrant plus de 350 ch, voire 400 ch avec l’option Boost. La batterie NMC est aussi identique à la précédente génération et conserve environ 79 kWh brut (soit 75 kWh net). L’ensemble fonctionnant sous une tension de 400V.
Avec un volume de coffre de 854 dm³ sous le toit (2 138 dm³ avec les sièges rabattus), le Model Y offre un espace de chargement généreux. Les dossiers arrière se rabattent et se remontent désormais électriquement, ajoutant une touche de praticité. Sous le capot avant se trouve toujours un grand frunk légèrement plus petit, mais suffisant pour loger des sacs et dorénavant doté d’une vis de purge pour transporter des affaires humides ou l’utiliser comme glacière.
L’espace arrière du Tesla Model Y 2025 est toujours aussi royal, avec un plancher plat, un toit panoramique, des assises chauffantes et des dossiers inclinables électriquement. Les passagers profitent d’un écran arrière de huit pouces pour contrôler la climatisation, jouer à des jeux vidéo ou se connecter via un kit Bluetooth séparé du conducteur.
Des prises USB à charge rapide (65 W) permettent de recharger un ordinateur portable et le siège passager avant peut s’avancer électriquement depuis l’écran de contrôle pour allonger ses jambes. Parfait pour les taxis et VTC.
À lire aussititreL’intérieur a été revu pour s’aligner sur celui de la Model 3, avec de nouveaux matériaux et des applications en aluminium. L’éclairage d’ambiance variable et la nouvelle console centrale à volet coulissant en alu ajoutent une touche de modernité. Les sièges avant sont électriques, chauffants et ventilés, avec des mémoires de position très bien pensées. Le levier de clignotant, plus pratique que les boutons sur les branches du volant, améliore l’ergonomie par rapport à la Model 3.
L’écran central de 15,4 pouces, équipé d’un puissant processeur AMD Ryzen, fonctionne comme un véritable ordinateur portable, offrant une expérience fluide et des graphismes de qualité pour jouer à des jeux vidéo évolués et en 3D. Deux bémols persistent toutefois. L’absence d’instrumentation ou d’affichage tête haute et l’impossibilité d’obtenir AppleCarPlay ou Android Auto pour retrouver ses applis personnelles sur l’écran. Dommage !
En ville, le Model Y 2025 souffre d’une largeur importante doublée d’un ample diamètre de braquage (12,13 m). La visibilité naturelle vers l’arrière n’est pas terrible non plus, mais les nombreuses caméras autour du véhicule évite facilitent les manœuvres. L’excellente précision de l’accélérateur comme de la direction et les deux modes de régénération très puissants (confort ou standard) garantissent un agrément de conduite unique en son genre.
Malgré de nouveaux réglages, les suspensions restent assez fermes tout comme la sellerie. Des mouvements latéraux générés par les solides barres antiroulis se font aussi sentir. Le niveau de confort général demeure tout de même très appréciable.
Sur route, le Model Y impressionne par ses performances. Le 0 à 100 km/h est réalisé en 4,8 s (4,3 s avec l’option Boost), de quoi se frotter à une Porsche 911 Carrera. La carrosserie rigidifiée et les suspensions recalibrées offrent un excellent compromis entre confort et tenue de route avec des mouvements de caisse contenus. À vitesse élevée, les chocs sont mieux absorbés, et la motricité exceptionnelle, grâce aux pneus Hankook efficaces sur tous les terrains.
Le freinage est mordant et facile à doser, avec un frein moteur puissant. Le poids de 1 997 kg, bien que conséquent, reste inférieur à celui des autres SUV électriques de même puissance et n’entame pas l’immense plaisir procuré au volant sur route sinueuse.
Sur autoroute, le Model Y atteint une vitesse maximale de 201 km/h contre 217 km/h sur l’ancien modèle au risque de décevoir les clients allemands. Les systèmes d’aide à la conduite (en série) sont efficaces quand ils acceptent de fonctionner, mais restent bridés en Europe et se déconnecte un peu trop facilement. L’absence de capteurs dans le volant oblige à régulièrement intervenir sur la direction pour garantir que le conducteur est toujours présent. Sur ce point, les SUV européens sont beaucoup mieux réglés, et donc plus agréables, stable et rassurant à l’usage.
L’insonorisation du Tesla Model Y 2025 a été améliorée, avec des bruits de roulement bien feutrés grâce notamment à des pneus moins bruyants. Mais des sifflements aérodynamiques restent assez présents au-delà de 110 km/h malgré le vitrage feuilleté. Ils sont cependant vite masqués par l’exceptionnelle chaîne Hifi de 15 haut-parleurs transformant la voiture en studio d’enregistrement. Sans doute le meilleur système audio du moment, et fourni de série.
Avec une consommation mixte WLTP de 14,8 kWh/100 km, le Model Y établit un record pour un SUV quatre roues motrices de plus de 350 ch. En conditions réelles, comptez entre 15 kWh/100 km en ville et 22 kWh/100 km à 130 km/h. L’autonomie réelle atteint dès lors 500 km en ville et 400 km sur autoroute sans avoiner. Des chiffres impressionnants pour une batterie de 75 kWh avec de telles performances.
Capable de recevoir jusqu’à 250 kW de puissance de charge en courant continu (DC), le Tesla Model Y Grande Autonomie Transmission Intégrale réclame en moyenne 30 min pour passer de 10 à 80%. Dans la moyenne. Les nouveaux concurrents chinois comme Xpeng, qui exploitent une plateforme 800 V, font mieux. Mais ils n’offrent pas leur propre réseau de charge avec une facilité d’utilisation aussi déconcertante que celle des Tesla. Sur le réseau Superchargers, où d’ailleurs l’XPeng G6 ne dépasse par les 100 kW, pas besoin d’ouvrir la trappe de recharge qui est électrique et s’ouvre d’un simple petit contact avec le pistolet du chargeur. Pas besoin non plus de sortir la moindre carte de paiement, la voiture est reconnue immédiatement. À cela s’ajoute un nombre important de bornes pour limiter l’attente en cas d’affluence et des tarifs compétitifs (35 centimes/kWh pour les propriétaires de Tesla).
Sur le courant alternatif (AC), le Tesla Model Y 2025 embarque un chargeur autorisant jusqu’à 11 kW de puissance comme la grande majorité des véhicules électriques. On regrettera par ailleurs que ce restylage ne s’accompagne pas d’un mode V2L pour alimenter des objets électriques extérieurs comme le propose la concurrence asiatique.
Si la version Launch Edition de notre premier aperçu en studio était bardée d’options et affichait un tarif pharaonique, les tarifs du Model Y 2025 restent en fait semblables à ceux de la version précédente, et ceux malgré l’ajout d’équipements. Autant dire que le SUV américain peut une nouvelle fois de faire des ravages. La version Propulsion démarre à 44 990 €, la Grande Autonomie Propulsion à 46 990 €, et la Grande Autonomie Transmission Intégrale à 52 990 €. Les versions Propulsion, fabriquées à Berlin, devraient bénéficier du bonus écologique de 2 000 €.
De quoi faire de l’ombre au Renault Scenic Grande Autonomie (44 990 € avec bonus), moins spacieux, beaucoup moins bien équipé et nettement moins performant. Reste au SUV français son look sympathique, son ergonomie très « automobile », sa meilleure maniabilité en ville et sa fabrication en France dans l’usine de Douai. Mais cela ne lui offre pas plus de bonus que le Model Y « made in Germany ».
Avec une amélioration de sa présentation et de son équipement, le Tesla Model Y confirme sans peine son statut de référence des SUV électriques. Son habitacle spacieux, ses performances impressionnantes, sa précision de conduite et sa technologie de pointe, restent inégalés à ce jour chez les SUV électriques. Il faudrait cependant qu’il pense à charger plus vite, s’équiper de vrais compteurs, accepter Apple Car Play et peaufiner davantage son confort pour garder la pole encore longtemps.
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