Essai - Maxus eDeliver5 : le parfait petit utilitaire électrique des villes ?

Marque utilitaire du géant SAIC Motor, Maxus poursuit sa croissance en Europe ! Le constructeur chinois complète sa gamme d’utilitaires électriques avec un modèle compact et original, mais surtout efficace et équipé. Notre essai du nouveau Maxus eDeliver5.

Lecteur assidu d’Automobile Propre, vous avez suivi nos différents essais d’utilitaires électriques Maxus. Vous connaissez donc plutôt bien la gamme du constructeur chinois, qui n’est autre que le frère « pro » de…MG ! Fort d’un gros savoir-faire industriel et de pas moins de 400 distributeurs en Europe, la marque est présente dans 73 pays dont 10 en Europe. Amis professionnels et gestionnaires de flottes, rappelons que Maxus ne propose que des modèles 100% équipés, et garantit un stock important. Au programme du jour, le Maxus eDeliver5. Comme toujours, la « marque accessible dédiée aux professionnels » met l’accent sur la sécurité, l’efficience, et un excellent rapport qualité/prix. C’est parti pour découvrir l’ED5, sur les routes de Lorient.

Le Maxus eDeliver5 côté look : sauce chinoise

Voire sauce asiatique ! Plus besoin d’aller en Chine, au Japon, ou en Corée pour avoir ce style particulier, bien asiatique. Notre petit utilitaire joue, en effet, la carte du minimalisme, avec son format court et sa face avant presque rétrofuturiste. Porte-à-faux avant très court, lignes de vitrages très franches, capot inexistant, éclairage tout LED. Le look est original, on adore ou on déteste ! Personnellement, je le trouve presque mignon.

On continue vers deux portes latérales (de série), et une partie arrière un peu moins « géométrique ». Les feux arrière sont indépendants et arrondis, et les portes battantes en 2/3 et 1/3. Bien qu’il soit simple et accessible, le Maxus eDeliver5 soigne sa présentation. Assemblages et finitions sont des plus sérieux, sans oublier quelques petits détails valorisants. On pense notamment aux éléments de carrosserie noir brillant, et aux jantes.

Seul point perfectible : les éternels lettrages arrière, pas toujours alignés. Mais là, je chipote. Le Maxus eDeliver5 est un utilitaire électrique dédié à un usage urbain et péri-urbain. En ce sens, il convient de souligner que son style original n’est pas dû au hasard. Le constructeur exploite, en effet, au maximum l’architecture de l’utilitaire électrique. La cabine est très en avant, et autorise donc une zone de chargement généreuse à l’arrière.

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Vous l’aurez compris, Maxus s’adresse aux petits artisans, coursiers, et autres livreurs du dernier kilomètre. Bref, tous ceux qui ont la ville et ses environs pour terrain au quotidien. L’utilitaire est disponible en 4 carrosseries, de 4,80 à 5,25 m de long, et d’1,96 à 2,17 m de haut, pour 1,87 m de large. Il peut donc encore accéder aux parkings de moins de 2 m de haut :

• L1H1 : 6,6 m³
• L1H2 : 7,6 m³
• L2H1 : 7,7 m³
• L2H2 : 8,9 m³

À bord : tout équipé devant, gros volume derrière

Le tout équipé est un des piliers de Maxus. On se souvient de l’excellent aîné eDeliver9, avec sa dotation complète, ou encore du plus « familial » T90-EV. Notre ED5 ne déroge pas à la règle, et enfonce même le clou. On y retrouve tout d’abord le volant multifonction, et la commande de boîte au commodo façon Mercedes eSprinter. Le digital est au rendez-vous, avec un combiné numérique clair et lisible, et un grand écran tactile central de 12,3 pouces en position haute.

Ce dernier embarque Apple CarPlay et Android Auto sans-fil, de série. Côté aides et assistances à la conduite : freinage d’urgence automatique, alerte de franchissement de ligne, aide au maintien dans la voie, régulateur adaptatif, lecture des panneaux, rien ne manque. N’oublions pas les radars de stationnement, et la caméra de recul avec vision 360° de qualité.

Le Maxus eDeliver5 reprend même le système de détection de fatigue de l’eDeliver7. Ce dernier est réactif, et différencie fatigue légère, modérée, et sévère. On salue le retour de gestion de récupération d’énergie au volant. En contrepartie, la clim est totalement confiée à l’écran tactile. L’ensemble reste toutefois intuitif et accessible, comparé à certains intérieurs tout tactiles, façon Volvo EX30 par exemple.

Les sièges sont également étonnamment confortables, avec un bon maintien latéral et une assise moelleuse. Pour les atouts utilitaires, ça se passe bien sûr à l’arrière. Les deux portes coulissantes de série offrent jusqu’à 869 mm de large et 1 243 mm de haut. De quoi charger aisément une europalette. La largeur intérieure maximale de notre L1H1 est de 1 704 mm (1 250 mm entre les passages de roue). Ceci pour une longueur et une hauteur maximales respectives de 2 654 et 1 455 mm.

Performances : 120 kW d’agilité

Sous le capot du Maxus eDeliver5 se cache un moteur électrique compact de 120 kW (163 ch) et 240 Nm de couple. L’utilitaire électrique repose sur la plateforme nativement électrique MILA, pour Modular Intelligent Lightweight Architecture. Soir « architecture légère modulaire et intelligente ». Cette plateforme associe moteur à l’avant et batterie fine — nous y reviendrons —, pour permettre de baisser la hauteur du plancher de chargement (532 mm), tout en conservant une bonne garde au sol (146 mm).

Une architecture qui permet donc l’optimisation et les volumes mentionnés ci-dessus. Sur la route, l’ensemble fait preuve d’efficacité. L’ED5 offre une accélération linéaire et silencieuse, mais sait se montrer réactif en mode SPORT avec un 0 à 100 en 10,7 secondes. On privilégiera le mode ECO en ville (et même autour), fluide et confortable. Mention spéciale au rayon de braquage de seulement 11,5 m, pour des demi-tours et autres manœuvres urbaines faciles.

Avec un poids à vide de 1 850 kg et des roues de 16 pouces en série, on veillera tout de même à ne pas trop se laisser prendre au jeu des manœuvres trop vives. Un style de conduite que nos livreurs adopteront certainement avec un Maxus eDeliver5 plus chargé (PTAC 3 050 kg / PTRA 4 550 kg). Facile et maniable, notre utilitaire électrique freine aussi plutôt bien à vide.

Nous n’avons malheureusement pas eu l’occasion de rouler lestés afin de réellement juger des performances de freinage. On apprécie cependant le mordant immédiat et la stabilité apparente, indispensables en ville. L’ED5 pèse moins de 2 t, et cela se ressent de manière générale sur nos différents trajets.

Consommation et autonomie : jusqu’à 489 km ?

L’alimentation électrique du Maxus eDeliver5 repose sur une batterie « Cell to Pack » (CTP) de 64 kWh. Le constructeur met en avant son épaisseur de seulement 14 cm, soit « en moyenne 10 cm de gagnés par rapport à ce qui se fait sur le marché ». Les modules y sont agglomérés et retenus par des sangles métalliques, pour une rigidité accrue et moins de risques de déformation.

Tout ce beau monde promet une autonomie WLTP mixte de 335 km, voire 489 km en urbain. Des valeurs très intéressantes, idéales pour les livreurs du dernier kilomètre. Sur le papier, cela correspondrait à une consommation moyenne de 13,1 (urbain) à 19 kWh/100 km. Lors de notre essai à vide et essentiellement en ville + périurbain, nous avons relevé environ 15,8 kWh/100 km.

Pour le premier trajet, nous sommes partis avec 423 km d’autonomie avec une batterie pleinement chargée. 51 km plus loin, essentiellement en ECO entre 50 et 90 km/h, le Maxus eDeliver5 indiquait 359 km d’autonomie. Soit 64 km en moins. Mode PWR et pied au plancher, le petit fourgon grimpe assez vite à 17 kWh/100 km selon nos mesures. Sans forcément atteindre 489 km, l’ED5 devrait donc aisément parcourir entre 350 et 400 km en ville selon la conduite.

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Côté recharge, le véhicule accepte la charge rapide jusqu’à 70 kW, pour un 10 à 80% en 42 minutes. Compter environ 7h30 à 11 kW, pour une recharge de 5 à 100%. À noter que notre Maxus propose le V2L, ainsi qu’une prise ePTO. De quoi assurer un usage frigorifique par exemple, comme avec le Peugeot e-Partner et ses cousins Stellantis Pro.

Maxus eDeliver5 : à partir de 38 990€ HT

Soit 35 990€ HT bonus déduit ! C’est le prix d’un Maxus eDeliver5 L1H1, avec ses deux portes coulissantes et ses coloris blanc ou gris ciment (présenté). En face, la concurrence française propose, par exemple, un Renault Trafic Van E-Tech à partir de 38 990€. À tarif équivalent, il est moins équipé même si un peu mieux fini. Notre utilitaire chinois a pour lui un équipement de série très complet, et un volume particulièrement généreux et exploitable à l’arrière.

Finalement, son seul point réellement perfectible concerne les rangements à bord. Car dans la cabine, pas de boîte à gants, pas de vide-poche, et des contreportes limitées. On se contentera donc du rangement supérieur, certes large, mais dont le contenu risque de se balader. Forcément, il est moins « bureautique » que l’excellent Ford e-Transit Custom sur ce point. Du reste, l’ED5 a tout pour plaire. Et vous, qu’en pensez-vous ?