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Les ERDF Master Karts se sont déroulés à Bercy les 10 et 11 novembre avec des pilotes d’exception. J’ai eu la chance de pouvoir faire quelques tours de roues sur le circuit, voici mes sensations au volant du kart !
Au moment d’écrire ce billet, je me suis souvenu de cette fois où mon père m’a emmené au POPB (Palais Omnisport de Paris Bercy) afin de voir une bande de furieux piloter de drôles de véhicules aussi rapides que compactes. Vous l’aurez deviné, il s’agit de kartings…
C’était en 2000 ou 2001, peu importe, et après avoir tellement ennuyé mon père pour qu’il accepte de m’y accompagner, nous nous installâmes dans les tribunes. C’était tout simplement magique. Des pilotes à la passion et au talent fou, se doublant, se poussant, multipliant les ruses, envoyant virevolter en freinage appuyé leur machine à l’épingle au bout de la coursive… « It was pure racing » comme aurait dit l’immortel Ayrton Senna, présent ici même en 1993.
Ce n’est donc pas sans émotion que j’appris que j’allais moi aussi, modeste amateur et pilote du dimanche, emprunter peu ou prou le même tracé que des Schumacher, Prost, Barrichello, Bourdais ou Sarrazin… Grande différence, ce serait sur un karting électrique… Alors, qu’en est-il de ce type de kart ? (je tiens à préciser que j’ai eu l’occasion de piloter des kartings 2 temps, ainsi que des kartings 270 ou 390 cc, les modèles que l’on trouve communément en location).
La réponse tient en 2 mots : le bruit… Mais, très franchement, rien ne change vraiment, hormis bien sûr la masse embarquée et répartie différemment, conséquence des batteries. Le bruit est une composante importante du sport auto. Mais, en tant que pilote, on oublie très vite « ce détail ». Car une fois dedans, on ne pense qu’à une chose : faire le meilleur chrono. Le roulement des pneus est davantage mis en valeur, mais encore une fois, rien ne change fondamentalement.
Autre différence, la gestion de la puissance et du couple. Le couple, pour un moteur électrique (il en existe bien sûr de différents types), est disponible très vite, instantanément. Car l’inertie interne (phénomènes électromagnétiques et mécaniques) est différente de celle d’un moteur thermique. Sur une piste présentant une bonne adhérence, comme à Bercy, en indoor, pas de soucis, mais sur une piste mouillée, il serait intéressant de voir les possibilités de réglages !
Donc, en tant que tel, un karting électrique marche bien, très bien. Les barrières à la généralisation de ce type d’engins sont donc, d’après moi, les infrastructures, la gestion des batteries, mais surtout, le bruit (pour les spectateurs) et enfin, les questions d’ordre politique et économique… Le changement, c’est avant tout une question psychologique, de volonté et de pouvoir…
J’en profite pour remercier toute l’équipe du blog, la patience de l’équipe Sodikart qui n’a pas apprécié mon dépassement (je ne pensais vraiment pas à mal, et je m’excuse à nouveau) ainsi que la personne que j’ai doublée !
À très bientôt pour de nouvelles aventures !
PS : sachez que le karting employé par les journalistes était le même que celui des pilotes, hormis une puissance réduite de manière importante. De plus, ces kartings n’étaient pas les modèles espérés initialement par Sodikart. En effet, des modèles plus évolués ont été testés, mais afin de garantir une fiabilité optimale, il a été décidé de recourir à ces modèles, restant, tout de même, de vrais karts à châssis de compétition.
Voici l’interview de Gilles Bagnariol, le Directeur Technique de Sodikart, qui nous en dit plus sur les karts électriques :
À lire aussi : Les réactions des pilotes des ERDF Master Karts sur le kartin électrique
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