Le sommaire
La suite de votre contenu après cette annonce
La Hyundai Ioniq 6 est un modèle d’efficience. Mais elle prend le large sur ses concurrentes avec des performances de recharge réservée aux voitures haut de gamme.
Depuis ses débuts dans le segment des électriques, le groupe coréen est réputé pour l’efficience de ses modèles. Mais les deux fabricants ont eu la folie des grandeurs avec les Hyundai Ioniq 5 et Kia EV6, qui affichent des consommations finalement moyennes. La solution ? Conserver l’architecture électrique, mais revoir totalement la forme avec une berline effilée. Un pari réussi avec la Hyundai Ioniq 5, capable de viser une autonomie moyenne de 481 km au moment de nos mesures.
Sur un long trajet, la berline dotée d’une batterie de 77,4 kWh a présenté une autonomie totale théorique de 355 km, avec une consommation de 21,8 kWh/100 km sur 500 km. Ce qui se traduit par un rayon de 248 km sur un plein utile de 10 à 80 % de charge. Elle apporte à cela une puissance de recharge rapide de 239 kW, lui assurant un plein de 10 à 80 % de charge en 18 minutes.
À lire aussiEssai – Hyundai Ioniq 6 : les consommations et autonomies mesurées de notre SupertestLa Hyundai Ioniq 6 ne crée aucune surprise (ou presque) au moment de se brancher sur une borne de recharge rapide : la berline tient ses promesses et expédie l’exercice en 18 minutes seulement. Pour mettre en perspective, c’est le temps de marcher jusqu’à la boutique, d’assouvir ses besoins physiologiques, de trouver l’encas de son choix, et d’avaler un café ! D’après nos mesures, cela se traduit par une puissance de recharge moyenne de 192 kW, de loin la plus élevée depuis la création de la rubrique. C’est presque deux fois plus qu’avec un Tesla Model Y qui se targue pourtant d’une puissance en pic de 250 kW.
En matière de puissance, ce n’est qu’aux alentours des 30 % que la Ioniq 6 commence à donner des signes de vie. Avant, elle ne dépasse pas la barre des 200 kW, au contraire de la Ioniq 5 avec sa batterie plus petite lors de nos mesures. En fin de charge, la puissance conserve des niveaux intéressants. Il faut ajouter 6 minutes de plus pour atteindre les 90 %, puis 17 minutes pour faire le plein complet. La recharge totale réclame donc 41 minutes.Voilà une bonne amélioration face à la Hyundai Ioniq 5, et pour cause : la berline ne coupe plus la recharge après les 80 % pour surveiller l’état des cellules. Elle gagne donc de précieuses minutes pour changer la donne.
10 à 80 % | 80 à 100 % | 10 à 100 % | |
Temps de recharge (en min) | 18 | 23 | 41 |
Autonomie gagnée (en km) | 249 | 71 | 320 |
La Ioniq 6 est la seule électrique de notre rubrique (pour le moment) à pouvoir faire le plein complet en moins de 45 minutes. Un quart d’heure suffit pour gagner 217 km d’autonomie moyenne, alors qu’elle est la seule, là aussi, à pouvoir reprendre plus de 300 km en 30 minutes ! Pour mettre en perspective, la BMW i4 eDrive40, en deuxième position, ne gagne « que » 262 km dans ce temps. La Tesla Model 3 pourra-t-elle faire mieux ?
Temps de recharge (en min) | 15 | 30 | 41 |
Autonomie gagnée (en km) | 217 | 302 | 320 |
La berline récupère en moyenne 57,60 kWh entre 10 et 80 % de charge selon le compteur des différentes bornes essayées. Avec l’abonnement Ionity Premium (13 €/mois), le prix unitaire sur les bornes tombe à 0,29 €/kWh. C’est la formule la plus intéressante pour les gros rouleurs avec un coût de revient de 6,72 €/100 km.
Ionity (offre Hyundai) | Ionity | Fastned | Electra | Lidl | |
Prix unitaire (€/kWh) | 0,29 | 0,69 | 0,59 | 0,49 | 0,40 |
Prix total (10-80 %) | 16,7 | 45,5 | 34,0 | 28,2 | 23,0 |
Coût de revient (€/100 km) | 6,7 | 18,3 | 13,7 | 11,4 | 9,3 |
Malgré les températures basses, nous avons tenté le tout pour le tout sur ce trajet. D’après nos estimations, la Hyundai Ioniq 6 était largement capable de rejoindre la première et seule borne de recharge du trajet, à 300 km de notre point de départ. Ce qu’elle a réussi sans problème, en arrivant devant la prise avec 9 % de charge restante. C’est là que nous avons effectué un plein jusqu’à 75 % de charge disponible. Suffisant pour nous permettre de passer la ligne d’arrivée aux portes de Paris avec 22 % en réserve.
Au temps de trajet habituel (4 h 20 de route + 4 minutes par arrêt), nous avons donc ajouté seulement 17 minutes de recharge, portant ainsi le total à 4 h 41 de voyage pour effectuer ces 500 km de référence. Avec des températures plus favorables, nous estimons qu’elle pourrait gratter encore une poignée de minutes. Le temps de trajet ne dépendra donc plus de la recharge, mais de temps que le conducteur passera à choisir et boire sa boisson chaude. Bref, c’est un record qui n’est pas près d’être égalé !
Notons qu’ABRP et Chargemap ne proposent pas de planificateur pour la Ioniq 6 pour le moment. Il faut donc s’en remettre à ses propres estimations, ou au planificateur embarqué. Plutôt pertinent, il est en revanche avare en informations : il ne communique pas le taux de charge à l’arrivée et ne donne clairement le temps de charge par arrêt. Cependant, ce dernier est bien intégré dans le calcul total du temps de trajet, plutôt réaliste : il indiquait au départ un temps de 4 h 34, soit à peine 3 minutes de moins que ce qui a été nécessaire pour notre trajet.
Amoureux des chiffres et allergiques aux fiches techniques officielles, le Supertest, nouveau format d’essai d’Automobile-Propre, est fait pour vous, rassemblant des données collectées lors d’un essai en conditions réelles et selon un protocole transparent et précis. Nous les ajouterons le mercredi suivant la publication du second volet consacré à la Hyundai Ioniq 6 à notre article récapitulatif permettant de confronter les valeurs relevées des modèles essayés, ce qui fera toute la valeur de la rubrique.
Si vous souhaitez aller plus loin, n’hésitez pas à consulter nos essais et à échanger avec la communauté sur notre forum de discussion.
La suite de votre contenu après cette annonce
Notre Newsletter
Faites le plein d'infos, pas d'essence !
S'inscrire gratuitement