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L’arrivée de la nouvelle Fiat 500 électrique ne pousse pas l’ancienne vers la sortie. Car l’inoxydable et toujours charmante petite Italienne perdure, pour ceux qui ne veulent ou ne peuvent céder aux sirènes de l’électrique. La citadine culte s’offre toutefois une refonte, avant tout technique, qui se traduit par l’apparition d’une hybridation légère.
Comme de nombreux constructeurs, Fiat mise beaucoup sur sa nouvelle citadine électrique. Évidemment, il s’agit d’une 500 ! On pourrait penser que cette nouvelle 500, totalement électrique, en pousserait une autre vers la sortie. Ce n’est pas exactement le cas. Car la dernière née repose sur une plateforme inédite, qui ne peut pas s’accommoder d’une unique motorisation électrique. Parce que tous les urbains n’ont pas de borne pour charger à domicile, loin s’en faut. Et parce que dans cette catégorie de petites autos, nombreux sont celles qui servent à tout, y compris, ponctuellement à aller loin. Voilà pourquoi Fiat ne pouvait abandonner son créneau historique de la petite citadine essence. D’autant que, malgré ses treize ans bien tassés, la 500 se vend toujours bien et séduit encore.
Rien ne ressemble plus à une Fiat 500 qu’une nouvelle Fiat 500. La bouille caractéristique du fameux pot de yaourt n’a pas pris une ride et ne nécessitait pas vraiment de restylage. Tout de même, les Italiens sont des esthètes. Ils ont donc mis au point de nouvelles couleurs et revu la gamme, comme ils le font régulièrement. Officiellement, il s’agit donc de la huitième série de cette citadine ! Outre la teinte « Rugiada Green » de notre modèle d’essai, on note quelques badges qui affirment sa qualité d’hybride.
À l’intérieur, le statu quo est identique : seules les couleurs et la sellerie changent. Pour le coup, on aurait apprécié un vrai coup de jeune. Les lignes sont certes toujours charmantes, mais cet intérieur est complètement démodé par rapport à celui de la nouvelle 500 électrique. Or les deux modèles sont appelés à cohabiter en concession. La finition, la position de conduite et l’équipement (pas d’accès et démarrage mains libres, aides à la conduite très limitées) ne sont plus vraiment au goût du jour. Le tarif est, il est vrai, bien inférieur.
L’appellation Hybrid peut être jugée trompeuse. Car, en fait d’hybridation, cette 500 se contente d’un alternodémarreur fonctionnant sous une tension de 12 volts et capable de délivrer un maximum de 5 ch et 20 Nm (15 Nm au-delà de 2 500 tr/min). Soit le minimum syndical, équivalent à ce qui est proposé chez Suzuki sur les Ignis et Swift. Il n’empêche : la petite Italienne bénéficie d’une carte grise hybride, gratuite ou minorée de 50 % dans la plupart des départements. Techniquement, l’électrification est sans commune mesure avec ce qui existe sur les Toyota Yaris, Honda Jazz et Renault Clio E-Tech, mais les avantages fiscaux sont identiques.
De plus, cette 500 bénéficie d’un nouveau moteur trois cylindres. Du moins en Europe, puisque ce bloc Firefly de 1,0 litre et 70 ch est un très proche cousin de celui qui fait les beaux jours de la gamme Fiat en Amérique du Sud. Ici, il bénéficie d’un fonctionnement en cycle Atkinson, alors qu’une nouvelle boîte à six vitesses fait son apparition.
Malgré des ingrédients simplistes sur le papier, cette Fiat 500 Hybrid se révèle plutôt convaincante et sobre en réalité. Par rapport à l’ancien et glouton quatre cylindres Fire, le gain en consommation apparaît colossal. Même sur autoroute, terrain peu favorable à ce genre de citadine, il nous a été impossible de dépasser 6,5 l/100 km. Évidemment, on n’atteint pas la frugalité d’une Yaris. Mais, une fois qu’on a compris le mode d’emploi, on s’en tient à un peu plus de 5,0 l/100 km en ville ou sur route. Voilà qui apparaît tout à fait satisfaisant.
Le fonctionnement est simple : le boost électrique intervient à bas régime, où il gomme le creux du trois cylindres. Cela permet de rouler sur des rapports élevés (quatrième, voire cinquième en ville) et donc de limiter la consommation, d’autant que l’étagement de la boîte est très court. Au lever de pied, après une fraction de seconde, on ressent un frein moteur légèrement plus important, qui recharge la petite batterie au lithium de 132 Wh, tout en économisant les freins. En dessous de 30 km/h avant un arrêt, mieux vaut se placer au point mort, ce qui a pour effet de couper immédiatement le moteur.
Si la 500 est parvenue à réduire largement son appétit avec cette nouvelle mécanique, elle n’améliore pas ses performances. Le trois cylindres monte dans les tours avec une certaine allégresse, mais n’a pas les reins très solides. Sur autoroute, le manque de souffle est flagrant. Si le comportement demeure sain et le confort acceptable, le train arrière sautillant et la direction assistée qui souffre de variations de consistances sont plus gênants.
La Fiat 500 semble repartie pour plusieurs années ! Son appellation Hybrid semble un peu exagérée à première vue, mais force est de constater que la consommation est en forte baisse par rapport à la version précédente… Sans que l’on sache vraiment si cela provient de l’électrification ou du nouveau moteur. Alors certes, la 500 hybride n’est pas donnée (à partir de 15 290 €), mais son charme intact lui permet de compenser ses quelques rides.
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